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Elections locales en Côte d’Ivoire: large victoire du parti présidentiel

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Après les élections municipales et régionales de samedi, les Ivoiriens connaissent le nom de leurs maires et de leurs conseillers régionaux. La CEI a achevé de proclamer les résultats complets mardi 16 octobre. Le RHDP est en tête des deux scrutins.

Avec 46,4% aux régionales et 36,2% aux municipales, les taux de participations sont peu élevés mais similaires à ceux de 2013.

Aux municipales, avec 46% des voix, le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, parti au pouvoir) remporte 92 communes, dont sept des treize abidjanaises, parmi lesquelles Abobo, Yopougon, Koumassi ou Treichville. Le candidat RHDP est aussi vainqueur à Bouaké, San Pedro, Korhogo et officiellement Bassam où le maire sortant PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Georges Ezaley, conteste sa défaite et déposera un recours devant la Cour suprême.

L’ancien allié du parti présidentiel de son côté l’emporte dans 50 communes avec 28% des voix. Le parti d’Henri Konan Bedié ravit la commune de Cocody à Abidjan à son rival et l’emporte aussi à Marcory ou au Plateau. Il conserve son fief de Yamoussoukro notamment.

Pour relativiser ces chiffres, il faut toutefois garder à l’esprit que les deux partis n’ont pas présenté des candidats partout. Le RHDP était présent dans 180 communes, le PDCI seulement dans une centaine.

Parmi les 389 candidats indépendants, 56 ont été élus. Ils pèsent 28% des suffrages. Quant au FPI (Front populaire ivoirien), il l’emporte dans deux communes.

A noter que le vote a été annulé dans la commune de Port-Bouët à Abidjan, à cause de la destruction d’urnes et de procès-verbaux. La Commission électorale indépendante a un mois pour y organiser un nouveau scrutin.

Aux régionales, le RHDP l’emporte largement avec 60% des voix et 18 des 31 régions. Le PDCI en prend six, avec 20% des suffrages. Les candidats indépendants totalisent 10% des voix avec trois régions. Deux régions reviennent à des candidats qui portaient les deux étiquettes RHDP et PDCI. Quant au FPI, il en obtient une.

La région du Guémon n’a pas été comptabilisée puisque le scrutin devra se rejouer dans l’un de ses départements.

Tensions et violences

Si dans son adresse de fin d’élections, le président de la CEI Youssouf Bakayoko a salué « un fair-play globalement exemplaire », ces scrutins locaux laisseront probablement le souvenir inverse.

En effet, des deux côtés les accusations de fraudes ou de tentative de manipulations ont fusé. On retiendra le bras de fer entre Jacques Ehouo du PDCI et Fabrice Sawegnon du RHDP au Plateau autour d’accusations de tricheries et de manifestations, avant que le candidat RHDP ne reconnaisse lundi sa défaite. On retiendra donc aussi les saccages de bureau de vote ou de matériel électoral à Port-Bouët ou dans le Guémon provoquant l’annulation du scrutin dans ces circonscriptions.

Les contestations sont nombreuses et on comptera le nombre de recours qui devraient pleuvoir dans les cinq jours qui viennent à la Cour suprême. A Port-Bouët justement, le candidat PDCI conteste la décision d’annuler un scrutin qu’il estime avoir gagné. A Grand-Bassam, le candidat PDCI là encore refuse de reconnaître sa défaite proclamée par la CEI. Dans la région Agnéby-Tiassa, un candidat indépendant conteste la victoire de son adversaire RHDP.

On retiendra aussi les tensions et les violences qui ont souvent accompagné les contestations ou les saccages pour tenter d’entraver la bonne marche des scrutins. Des violences qui ont causé la mort d’un homme à Lakota le jour du vote et de deux autres près de Séguéla le lendemain. Des violences qu’on peut considérer comme le résultat d’une montée en tension du discours politique depuis plusieurs mois et qui font craindre une surenchère permanente jusqu’aux échéances autrement plus importantes de 2020.

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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