Connect with us

Economie

Développement de la Langue de Barbarie :Retombées économiques de la pêche

Publié il y'a

Date :

C’est une lapalissade, le fait de dire que les retombées économiques et sociales de la pêche maritime dans les quartiers de la Langue de Barbarie, sont difficilement quantifiables. Un étranger qui est chaleureusement accueilli à Guet-Ndar, Santhiaba, Gokhou-Mbathie, à l’hydrobase et dans certaines localités du Gandiolais, se rend compte aisément des efforts déployés constamment par les pêcheurs, les mareyeurs, les vendeuses de poisson et autres transformatrices de produits halieutiques, en vue de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, le chômage endémique des jeunes, la délinquance juvénile, le désœuvrement, la mendicité forcée, etc….

Ce matin de juin 2019, l’ambiance est indescriptible à Guet-Ndar. Il fait 11h30. Les populations vaquent tranquillement à leurs occupations.  En cette période d’abondance de produits halieutiques, la sardinelle, espèce pélagique communément appelée « Yaa-boye » en ouolof et fort prisée par nos ménagères qui en ont besoin tous les jours pour préparer le fameux plat de tiébou-dieune (riz au poisson), est revenue en force. Sur le pont Moustaphe Malick Gaye, Guet-Ndar est à nos pieds. Une belle vue panoramique permet d’apercevoir un quartier populeux, dense et vivant, des ruelles étroites, une ribambelle d’enfants qui s’esclaffent, se tiraillent, se contorsionnent. Derrière les clôtures de bois, de tôles ou de parpaings, les maisons en dur sont aussi nombreuses que les baraques. Mais toutes les constructions frappent par leur petite taille et leur entassement dans un espace réduit. Ici, les populations sont confrontées à d’énormes difficultés pour se déplacer dans cette partie de la ville tricentenaire, qui reçoit régulièrement des milliers de touristes, hommes d’affaires et autres visiteurs.

Un vieux chauffeur de taxi clando, rompu à la tâche, âgé d’une cinquantaine d’années et domicilié à Mboumbaye, dans le Gandiolais, attend un client aux abords du grand marché de Ndar-Toute. Il nous fait comprendre qu’il a l’occasion aujourd’hui de réaliser en fin de journée un bon chiffre d’affaires. Mame Latyr Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est membre d’une grande famille de pêcheurs. Ses frères, reconvertis en mareyeurs après avoir effectué de nombreuses campagnes de pêche en haute mer et pendant une quinzaine d’années, font le pied de grue chaque matin sur le quai de débarquement de poissons de Diamalaye à Guet-Ndar, en vue d’acheter et de revendre des cageots de sardinelle. Et grâce aux revenus tirés de la pêche, a-t-il précisé, tous les membres de sa famille ont pu construire de très belles maisons dans le Gandiolais, dans le Toubé et dans d’autres localités de l’arrondissement de Rao.

Selon ce vieux chauffeur de taxi, c’est avec ces ressources financières générées par ces nombreuses campagnes de pêche en mer, notamment, dans la zone maritime mauritanienne, qu’il a pu acheter ce véhicule de transport en commun, une pirogue très solide et fonctionnelle, mise à la disposition de ces neveux qui l’utilisent très souvent pour aller chercher du poisson en mer.

Malgré les difficultés auxquelles les pêcheurs de la Langue de Barbarie sont quotidiennement confrontés dans le cadre de l’exercice de leur métier, ces derniers, à en croire Mame Latyr, arrivent à survivre, à subvenir aux besoins de leurs familles, à se reconvertir au moment opportun dans d’autres domaines de la vie économique de notre pays.

Nos problèmes, a-t-il souligné, tournent essentiellement autour du renouvellement des licences de pêche, de l’arraisonnement des pirogues sénégalaises par les gardes côtes mauritaniennes, de la gestion de la brèche (chavirement de nombreuses embarcations frêles et vétustes dans ce canal de délestage des eaux, aménagé en 2003 par l’Etat pour aider les populations de Saint-Louis à faire face aux inondations dues aux eaux de pluies et à la forte crue du fleuve), des problèmes de conservation des produits halieutiques, etc.

Ce vieux quartier des pêcheurs, atypique, grouille de monde dans un vacarme indescriptible, exhibant fièrement ses vieilles chaumières, attrayantes dans leur prodigieux enchevêtrement, sa grande mosquée qui trône imperturbable au milieu de Lodo et de Pondokholé (sous-quartiers), des centaines de pirogues qui s’alignent sur la plage, le site de Diamalaye où on débarque la sardinelle, et le cimetière « Thiaka Ndiaye » où on découvre des tombes hérissées de piquets de bois ou de fer, recouvertes de filets de pêche qui, à l’origine, étaient l’unique moyen de protéger les sépultures contre les chacals et les chiens errants. Guet-Ndar est un monde exceptionnel, un havre de paix où on élève le ton à sa guise, où un voisin peut se permettre de réprimander et de corriger sévèrement un enfant têtu et récalcitrant, un endroit paradisiaque où, grâce à une solidarité agissante, on s’évertue à rendre d’énormes services à son prochain sans ostentation.

En effet, dans ce quartier, tout le monde est unanime à reconnaître que le mutualisme, l’altruisme, l’honnêteté, la loyauté dans les rapports, la gestion collective et associative des problèmes sociaux, la dignité et la sincérité sont autant de valeurs qui contribuent à l’équilibre de cette communauté que tout un chacun s’efforce de préserver.

 Aux abords du marché de Ndar-Toute et du monument aux morts, le spectacle est poignant, lorsqu’on voit ces braves femmes de la Langue de Barbarie, venues d’horizons divers, déployer des efforts constants pour rechercher leur pitance. Dans ces milieux de pêcheurs, la femme apprend dès sa tendre enfance à rompre d’avec la mentalité d’éternelle assistée. Le plus souvent, elle a des coépouses, et n’accepte pas de baisser les bras. Elle sait qu’elle est obligée de se surpasser pour aider son mari polygame à gérer sa grande famille. Ainsi, si elle exerce ses activités commerciales dans les règles de l’art, elle a également l’art d’être une épouse fidèle, une femme au foyer exemplaire. Ce qui est réconfortant, c’est qu’on se rend compte que les hommes les respectent et les aident à faire valoir leurs droits, sur tous les plans et à tous les niveaux. Ici, les femmes sont très conscientes du rôle prépondérant qu’elles doivent jouer dans le développement économique et social du terroir, de la commune, du département, de la région et de nation, en général. Elles savent pertinemment qu’elles constituent le pilier de la société et le socle de la famille.

Ndeye Binta Gaye habite à Dack Guet-Ndar. Elle réalise quotidiennement de bons chiffres d’affaires à l’hydrobase, où elle vend ses produits halieutiques dans certains hôtels ; « Mon mari fait partie de ces nombreux pêcheurs qui ont disparu en mer, il y a trois ans, actuellement c’est un de mes parents mareyeurs domicilié à Gokhou-Mbathie qui me ravitaille tous les jours en sardinelle, je reconnais sincèrement que je parviens à nourrir ma famille grâce aux effets induits de la pêche, mes activités commerciales sont florissantes, j’envisage même d’aider deux de mes enfants à ouvrir au grand marché de Sor une boutique d’alimentation générale et une quincaillerie ».

Elle n’est pas passée par quatre chemins pour inviter les pouvoirs publics à développer davantage le secteur de la pêche dans notre pays car, « il faut qu’ils sachent que nous tenons vaille que vaille à occuper la place qui nous revient de droit dans la société, nous allons nous battre pour survivre et exister, pour éduquer nos enfants, pour contribuer à la lutte contre la pauvreté, la délinquance juvénile, les déperditions scolaires, etc ».

Une autre interlocutrice est une gérante de restaurant aménagé à Sor, plus précisément vers Pikine Angle Tall. C’est son mari pêcheur qui a ouvert ce restaurant pour elle, et qui lui donne régulièrement la quantité de poisson dont elle a besoin pour préparer le « tiébou-dieune », un plat commandé tous les jours par ses clients..

Très éloquente, elle nous fait comprendre que les pêcheurs demeurent des citoyens dignes et respectables, qui prêchent par l’exemple, « nous avons appris dès notre tendre enfance à lutter contre le chômage endémique des jeunes, le désœuvrement, l’oisiveté, la mendicité ».

Selon notre interlocutrice, c’est très rare de voir des individus tendre la main à Gokhou-Mbathie, Guet-Ndar, Santhiaba, à l’hydrobase et dans le Gandiolais où on remarque de fortes concentrations humaines composées essentiellement de communautés de pêcheurs.

Dans ces localités, a-t-elle précisé, si les garçons s’activent chaque matin pour aller chercher du poisson en mer, les jeunes femmes se lèvent à l’aube pour aller se ravitailler en sardinelle à Diamalaye ou se rendre au grand marché de Sor pour y commercialiser des produits halieutiques.

                          La navette entre Diamalaye et Tendjiguène

L’ambiance carnavalesque constatée de plus en plus sur la célèbre avenue Ousmane Thiané Sarr (ex Lamothe) qui traverse les quartiers de Guet-Ndar et de Santhiaba, nous donne une idée précise de la belle vie que mènent nos braves pêcheurs, de cette solidarité agissante qu’on ne retrouve que dans les milieux de la pêche sénégalaise, notamment à Kayar, Soumbédioune, Yoff, etc.

Selon, cette brave ménagère domiciliée à Guet-Ndar, plus précisément à Pondokholé, que nous avons rencontrée aux abords de la pharmacie, les jeunes sénégalais victimes des déperditions scolaires, d’autres concitoyens qui vivent dans des conditions très difficiles en milieu rural, qui triment dur pour survivre dans les grandes villes, ont la possibilité de venir chercher un emploi décent dans les quartiers de la Langue de Barbarie.

Cette brave femme, dynamique et très disponible, fait partie de ces nombreuses vendeuses de produits halieutiques, qui viennent se ravitailler régulièrement en poissons à Diamalaye pour se rendre ensuite au grand marché Tendjiguène du faubourg de Sor où les clients attendent impatiemment la sardinelle.

Cette interlocutrice très optimiste, soutient avec la dernière énergie que les jeunes sénégalais, même s’ils ne sont pas capables d’aller capturer le poisson en haute mer, ont la possibilité d’exercer un métier dans le secteur de la pêche à Saint-Louis.

De l’avis de cette vendeuse de poisson, avec cette solidarité agissante qu’on retrouve à Guet-Ndar, on peut trouver du travail dans les opérations de débarquement du poisson, dans la transformation des produits halieutiques, dans l’achat et la revente de la sardinelle.

La parade de nombreuses calèches, le stationnement des véhicules clandos et autres taxis urbains et camions frigorifiques, rendent quasi impossible la mobilité urbaine dans ce carrefour devenu au fil du temps un pôle économique et commercial très important.

                     Effets induits de la pêche dans le Gandiolais

 Il serait intéressant aussi de faire un tour dans les autres localités de la Langue de Barbarie, situées dans le Gandiolais, notamment à Tassinère, Ndébéne Gandiole, Pilote Barre, Mouit, Ricotte, Keur Barka, Bountou Ndour, Mbambara, Dièle Mbam, Dégou Niaye, etc.

Dans ces villages, les populations s’adonnent à la pêche maritime et continentale, au maraîchage, à l’exploitation du sel, à l’achat et à la revente d’importantes quantités de crevettes et d’huîtres capturées dans la mangrove de Dièle Mbam.

La Langue de Barbarie, nous rappellent les agents en poste au bureau d’information des parcs et réserves, à Saint-Louis, est un écosystème fluviomaritime exceptionnel représentant une bande de terre en forme de langue tendue entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal, un cas unique au monde à découvrir. Son paysage se caractérise par une vaste plage de sable de 20 km bordée de filaos et une façade fluviale d’une frange d’arbustes serrés. Du fait de son richissime biotope, la Langue de Barbarie abrite en pays gandiolais un parc national, refuge pour les 46 espèces d’oiseaux aquatiques (sternes, goélands, mouettes, hérons, aigrettes, flamants roses, pélicans, cormorans, etc.) et les tortues de mer, qui couvre 2000 hectares et comprend l’estuaire naturel du fleuve Sénégal, l’extrémité sableuse de la Langue, les marigots bordant le continent ainsi que deux îlots situés au milieu du fleuve. Le parc est également inclus dans la réserve de biosphère transfrontalière du delta du fleuve Sénégal.

Entre Tassinère et Mouit, certaines familles de Guet-Ndar et de Gokhou-Mbathie, victimes des raz-de-marée récurrents, ont eu l’occasion d’y trouver des parcelles de terrain à usage d’habitation.

Grâce à nos parents pêcheurs qui vivent dans cette zone, nous explique le jeune Birame Sène, âgé d’une quarantaine d’années et propriétaire d’une pirogue de pêche, « nous avons pu nous recaser dans cette partie du Gandiolais où certains membres de notre famille ont pu se reconvertir dans le maraîchage et l’ostréiculture ».

Depuis trois ans, a-t-il poursuivi, tous les pêcheurs relogés dans ce terroir contribuent au développement du Gandiolais et, « aujourd’hui, Dieu fait bien les choses, nous nous sommes rendus compte que ces raz-de-marée ont été un mal nécessaire, dans la mesure où nous avons pu trouver un espace vital beaucoup plus important, nous sommes devenus beaucoup plus ambitieux, nous ne gaspillons plus ces ressources financières générées par la pêche ».

En effet, depuis qu’ils occupent cet espace dans le Gandiolais, ils ont une vision prospective du développement. Ces pêcheurs, qui avaient l’habitude de dépenser des sommes d’argent exorbitantes pour célébrer des baptêmes, mariages et organiser d’autres cérémonies familiales, ont tendance maintenant à penser à l’avenir.

Le voisin de Biram, notamment, Alpha Sarr, qui a laissé une partie de sa famille et de ses biens à Guet-Ndar, a laissé entendre que de nombreuses familles du Gandiolais vivent des effets induits de la pêche.

Même si nous menons une nouvelle vie à Mouit, a-t-il fait remarquer, « nous sommes toujours quelque part dans la Langue de Barbarie, où nous retrouvons nos parents pêcheurs, où nous avons désormais la possibilité de nous reposer pendant deux jours avant de retourner en haute mer pour une campagne de pêche d’une semaine ou de 15 jours ».

A hauteur des villages de Mouit Gandiole et de Mboumbaye, nous prenons le temps de musarder pour découvrir dans le parc l’îlot de reproduction des oiseaux d’eau. Il représente la patrie de différentes espèces migratrices qui offre aux visiteurs un spectacle extraordinaire depuis les pariades jusqu’aux parades nuptiales des oiseaux. Sur la belle plage de la frange maritime de la Langue Barbarie, lieu privilégié pour la ponte des tortues de mer (tortues luth, tortues imbriquées ou à écaille, tortues vertes et olivâtres), nous admirons l’océan et ces petits enfants très sympathiques qui devisent tranquillement dans une baignade rafraîchissante.

Une randonnée pédestre le long du Lawmare et Douty, petit cours d’eau en forme de croissant lunaire, nous permet également d’observer de grandes concentrations de limicoles et autres espèces de passage.
Dans le Gandiolais, plus précisément dans la périphérie de l’aire naturelle protégée de la Langue de Barbarie, nous croisons des populations généreuses, hospitalières, serviables, des guides touristiques, des éco gardes chaleureux et prompts à nous aider à découvrir les riches traditions, cultures et arts de cette contrée.

Dans cette partie du département de Saint-Louis, nous avons eu aussi l’opportunité d’échanger avec les femmes ramasseuses de sel, les communicateurs traditionnels, les troubadours, les aèdes et autres griots qui manipulent  le jembé (instrument de percussion utilisé dans les séances de sabar ou danse en ouolof) avec une dextérité remarquable. Dans ce terroir où on mène une vie cloîtrée, nous découvrons aussi le henné et les secrets de la beauté des femmes maures, le trésor de la teinture africaine et les perles talismans du musée de Tassinère, l’art culinaire local, les promenades en dromadaire, les activités socio-économiques des villageois, etc.
Le fait de visiter la réserve spéciale de faune de Guembeul, une autre merveille naturelle du Gandiolais, nous permet de nous épanouir davantage, de décompresser et d’évacuer le stress des grandes villes.

Cette réserve est le premier centre d’élevage de la faune sauvage saharo-sahalienne en Afrique sub-saharienne mais également l’un des sites les plus importants de rassemblement de limicoles de la côte Ouest africaine et l’un des meilleurs endroits pour observer les oiseaux du Sahel.

             Guet-Ndar, fut le « Parc à bétail » de Saint-Louis

Ce sexagénaire disponible, modeste, humble et courtois, fait les cent pas aux abords du monument aux morts. Il est d’un abord facile. Sans protocole, il nous parle de tout ce qu’il a enduré en haute mer durant ses longues campagnes de pêche.

Pragmatique, il ne passe pas par quatre chemins pour nous rappeler que Guet-Ndar « signifie tout simplement Guettou-Ndar, qui veut dire le parc à bétail de Saint-Louis ».

A l’époque, a-t-il précisé, le quartier appartenait à un maure très riche qui y parquait son bétail. « Selon la version servie par certains de nos ancêtres, c’était le fief, le domaine de prédilection de l’Emir du Trarza qui y faisait pacager ses troupeaux de bovins, d’ovins et de caprins. Au fil du temps, des groupes de pêcheurs s’y installaient temporairement et mettaient à profit la période d’abondance du poisson pour réaliser de bons chiffres d’affaires. Finalement ils parvinrent à occuper toute cette partie de la Langue de Barbarie, située entre la mer, le petit bras du fleuve, Santhiaba et le cimetière de Thiem appelé aussi Thiaka Ndiaye. Ces pêcheurs, pour étendre ce quartier, finirent par créer trois sous-quartiers, notamment, Lodo, Pondokholé et Dack ».

Guet-Ndar, a-t-il poursuivi, a changé de visage, « à l’époque coloniale, les pêcheurs étaient très superstitieux et hésitaient à construire des maisons à étage qui risquaient de déranger Mame Coumba Bang, le Génie tutélaire des eaux. Un génie très sévère et exigeant qui n’acceptait pas que ces constructions futuristes et autres immeubles imposants surplombent le grand bleu. Mais, du fait de la croissance démographique, du modernisme, du brassage et du choc des cultures, de la reconversion des mentalités, les pêcheurs ont eu une autre conception de la chose. Aujourd’hui, ils ont tendance à trimer dur en haute mer pour édifier ces belles bâtisses qui contrastent avec un habitat sommaire ».

 Un autre vieux pêcheur assis sur une placette à prière aménagée devant une grande maison appartenant à un notable et située à quelques encablures de la plage, attire notre attention. Il parle avec prudence et assurance.

Cet interlocuteur est un intellectuel de gros calibre, un haut cadre de l’administration en retraite : « Je suis né à Guet-Ndar, mais je n’ai jamais été un pêcheur professionnel. J’allais en mer pendant les vacances scolaires. Moi, je ne peux pas vous parler de parc à bétail ou de lieu de pâturage, je ne maîtrise pas cette version. Tout ce que je peux vous dire est que ce village est très ancien. Il appartient aux français qui le considéraient comme un territoire coutumier. Notre chef était nommé par le Gouverneur du Sénégal qui ne ratait pas une occasion pour rappeler à nos ancêtres qu’ils avaient le devoir de fournir du poisson à Saint-Louis. Ces colonialistes français y avaient installé une batterie de canons pour surveiller le large.

On raconte aussi qu’il y avait beaucoup de maisons en paille ravagées à plusieurs reprises par des incendies ».

  Mb.K.Diagne

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre la vie chère : 15 mesures prises par Macky Sall

Publié il y'a

Date :

A l’issue de la réunion pour lutter contre la vie chère, le président de la République Macky Sall a prononcé le discours de clôture dans lequel il a édicté 11 mesures d’urgence et 4 mesures structurelles pour trouver une solution à ce problème lancinant. Voici les mesures prises par le chef de l’État.

Continuez la lecture

Actualités

Concertations sur le coût de la vie chère : Les Propositions du Pr Macky Sall pour alléger la souffrance des sénégalais

Publié il y'a

Date :

Dans un contexte mondial marqué par une flambée généralisée des denrées, le gouvernement a consenti des mesures de soutien à hauteur de 620 milliards de F Cfa, rappelle le chef de l’Etat lors du lancement de concertation sur la vie chère, ce lundi. Dans la recherche des voies et moyens de soutien du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère et de la protection des consommateurs, le président Macky Sall promet de lutter avec tous les moyens légaux pour éliminer toutes pratiques visant à créer des inflations au détriment des consommateurs.

«Ces pratiques sont injustes et illégales et nous allons les combattre avec vous. Des mesures d’appui notamment le soutien du consommé local à travers la plateforme de commercialisation mise en place par le ministère chargé du commerce en ce qui concerne le riz. C’est la raison pour laquelle j’ai donné instruction pour qu’une subvention de 32 f par Kg soit mise en place afin d’appuyer la rizerie locale dans l’étape de la transformation. Cependant, il faut changer les habitudes alimentaires pour nous rendre moins vulnérables au choc extérieur. Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ne doit pas seulement rester un slogan», instruit-t-il.

Continuez la lecture

Articles tendances