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Portrait: Cheikh Samba Diagne, un orfèvre en matière de pédagogie et d’andragogie

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Serigne Samba Diagne a vu le jour le 21 avril 1945 à Saint-Louis, dans le quartier de Lodo et a grandi à Gokhou-Mbathie. Fils de Cheikh Mouhammadou Mansour Diagne et de Sokhna Aminatou Sarr, ce guide spirituel est issu de la grande famille de Mame Abdourahmane Wellé de Gaé, une longue lignée d’érudits et de serviteurs d’Allah (SWT) qui ont consacré toute leur vie à l’adoration du Tout Puissant, à l’apprentissage et à l’enseignement du Saint Coran.

Après plusieurs années d’apprentissage du Coran au Sénégal et en Mauritanie (Boutlimit) auprès de grands Maîtres réputés dans la jurisprudence islamique et l’exégèse du Saint-Coran, Serigne Samba Diagne reviendra au Sénégal pour enseigner le Coran et les sciences islamiques, notamment à l’Institut al Azhar de Saint-Louis de 1978 à 1985 (Mame Mor Ibn Cheikh Mouhammadou Mourtada Mbacké) et à l’Institut islamique al Hanafia de Serigne Abass Sall (RTA) de Louga de 1986 à 1988.

C’est après ce périple riche d’expériences, que Serigne Samba Diagne décida d’expérimenter une nouvelle pédagogie d’enseignement autour d’une classe pilote de 40 élèves à Ndiabène Toubé, qui va par la suite inspirer l’ouverture d’autres daaras un peu partout au Sénégal : Niémé Cissé, Sanar Wolof, Richard-Toll, Louga, Gaé, Mbour, Mbodiène, Ngaye Mékhé, Dakar…A côté des daaras, Serigne Samba Diagne s’est mobilisé dans la construction du Centre internat Daroul Imaan à Sanar et des instituts islamiques : Mame Alphahim Mayoro Wellé de Gaé, Tafsir Ahmad Fall de Ngaye Mékhé.

                       Un système d’enseignement novateur

Le système d’enseignement, d’éducation et de formation mis en œuvre dans les daaras de Serigne Samba Diagne, s’appuie sur 7 leviers stratégiques. Le Cheikh, initiateur et Guide Spirituel, définit les curricula, forme le personnel enseignant et détermine les orientations stratégiques en termes de contenu et d’approche pédagogique. Le superviseur général assure la coordination générale, le pilotage opérationnel. En plus, il est le maître d’ouvrage délégué et le superviseur des enseignants et des daaras. Les Inspecteurs de centre sont les superviseurs de proximité des enseignants et des daaras. Les enseignants assurent la formation, l’éducation religieuse des talibés et la gestion opérationnelle des daaras. Les talibés, à qui sont inculqués le Coran et les sciences islamiques, sont aussi initiés à certains métiers pratiques. Le cursus du talibé dans les daaras peut être systématisé ainsi, en termes de durée. A l’âge de 3 ans, on apprend le Coran, les règles de lecture et les prières de base. A l’âge de 6 ans, on apprend toujours le Coran, la grammaire arabe, les mathématiques, le droit islamique, la conjugaison, la jurisprudence islamique, les Hadiths du Prophète Mohammed (Psl)….aboutissant au Certificat de fin d’études primaires. Entre 6 et 9 ans, c’est le passage au Dfem. Entre 9 et 12 ans, on se préparer à subir les épreuves du baccalauréat arabe. Les communautés et comités de parents d’élèves, assurent le suivi de proximité et la prise en charge des enseignants. Les volontaires d’appui et les cellules de femmes, appuient logistiquement les daaras et prennent en charge certains enseignants.

                            Des talibés qui ne sont pas réduits à la mendicité

C’est un tel système qui a permis aux talibés d’étudier sans mendier, aux sortants des daaras de trouver une opportunité d’insertion socioprofessionnelle et aux communautés de participer directement à l’éducation religieuse de leurs enfants. Il convient de préciser que les talibés s’initient également aux métiers de la maçonnerie, de la menuiserie, du maraîchage, de l’électricité, à travers une formation sur le tas, lors de la construction des édifices. Ce système a également permis d’assurer un encadrement spécifique du personnel enseignant à travers un système de suivi et de redevabilité assuré par les comités de gestion regroupant les associations de parents d’élèves, les inspecteurs de centres et le superviseur général des daaras. C’est ce modèle que l’Ugb a voulu célébrer à travers ce symposium international sur le Coran Manuscrit de Serigne Cheikh Samba Diagne.

                                                                    

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Ziguinchor : 200 enfants circoncis gratuitement par la Fondation du basketteur Gorgui Dieng

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C’est une activité qui a duré deux jours au niveau de l’école primaire de Boucotte Est. Au total, deux cent enfants ont subi la circoncision gratuitement. Une épreuve à l’actif de l’Association Ndimbël Jaboot Aide Familiale financée par Gorgui Sy Dieng Fondation. Ces deux cents enfants ont reçu chacun un kit sanitaire pour le suivi.

Djiby Ndiaye, président coordonnateur régional programme de cette 8ème édition  » Nëegu Goor, circoncision gratuite « , d’expliquer qu’ils vont assurer eux même le suivi. Selon lui, ces kits composés du matériel nécessaire pour suivre les enfants circoncis ont été remis pour éviter de regrouper ces enfants en cette période où la pandémie de Covid-19 fait sa progression.  » Nous avons décidé de prendre individuellement ces enfants à domicile, pour voir leur état de santé, l’état de la cicatrisation de leur pénis », déclare Djiby Ndiaye. Ce dernier annonce en outre qu’ils prévoient la circoncision de 1200 enfants dans tout le pays

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ISI de Diourbel: les étudiants initiés aux techniques de recherche d’emplois pendant trois jours par l’ANPEJ

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Les étudiants de l »institut Supérieur Informatique (ISI) de Diourbel ont démarré ce mercredi une formation de trois jours à l’initiation aux techniques de recherches de l’emploi avec comme thème employabilité et insertion. Formation assurée par l’antenne régionale de l’ANPEJ de Diourbel.


En partenariat avec l’ANPEJ, l’Institut Supérieur Informatique de Diourbel soucieux de l’avenir de ses étudiants a pris les devants en initiant cet atelier qui a pour but de les préparer pour affronter le marché de l’emploi qui devient de plus en plus difficile.
Selon Abdoulaye Kane chef de l’antenne régionale de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), chaque année, plus de 250.000  jeunes sortent  des écoles de formation avec des diplômes. Ils descendent sur le marché à la porte des entreprises, à la recherche d’un emploi.


 » Seuls 40.000 postes sont disponibles selon l’ANDS et le gap est énorme. Pour être employables, il faudrait renforcer ces jeunes, dans un monde en perpétuelle compétition, il faut qu’ils soient bons, d’un bon profil et pour y arriver il faut qu’ils soient préparés pour répondre à l’exigence de ces entreprises.C’est pour cette raison que nous sommes là dans le cadre de préparer ces jeunes, après le diplôme, à l’insertion » dira – t – il.


Il y a beaucoup de jeunes qui sortent de l’université, des écoles de formation, mais qui ne maîtrisent pas les techniques de recherche d’emploi. » C’est pourquoi il faut réadapter ces techniques au monde de l’emploi qui est en perpétuelle mutation » souligne Abdoulaye Kane.


Le personnel comme les étudiants de l »ISI de Diourbel ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt ce partenariat avec l’ANPEJ.Modou Ndiaye responsable de l’Institut dira que ce partenariat répond à une préoccupation du Directeur Général de l’ISI qui a exigé à ce qu’on insére dans chaque campus des cellules de rentabilité professionnelle pour les jeunes étudiants.


 » Raison pour laquelle on a noué un partenariat avec l’ANPEJ qui nous a facilité la tâche pour qu’on puisse organiser ces trois jours d’échange et de partage entre nos étudiants et l’ANPEJ. Cette capacitation leur permettra à la sortie de trouver un emploi, avec un bon comportement, et d’avoir une bonne présentation.

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Manque d’eau à Ndoulo: les populations dans la rue, 21 personnes arrêtées.

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Les populations de Ndoulo, dans le département de Diourbel, restées pendant 21 jours sans la moindre goutte d’eau sont sorties manifester leur ras- le bol en initiant une marche qui a été réprimandée par les éléments de la gendarmerie en renfort à la brigade de Ndoulo. Vingt et une personnes ont été arrêtées, onze parmi elles présentées au procureur.


La commune de Ndoulo dans le département de Diourbel vit une tension sans commune mesure. Les populations qui sont restées pendant vingt et un jours durant sans la moindre goutte d’eau dans les robinets , sont sorties bruyamment depuis hier pour réclamer le retour du liquide précieux mais surtout pour demander le départ de l’Aquatec qui est la source de tous leurs maux.


Seaux et bidons en bandoulière, hommes et femmes font des kilomètres sous un soleil de plomb à la recherche de l’eau.


Le mouvement Ndoulo ca Kanam, qui porte le combat par la voix El Bachir Diaw , chargé de communication fustige l’attitude des forces de l’ordre qui sont entrain de traquer et d’arrêter des citoyens qui n’ont eu comme seul tort que de manifester paisiblement et de réclamer un droit élémentaire: l’accès à l’eau potable.
 » Nous lançons un appel aux autorités plus précisément au président de la République, Monsieur Macky Sall pour qu’il règle au plus vite cette situation. Nous ne voulons plus de Aquatec qui est la source de toutes nos difficultés. Qu’on nous laisse gérer nous mêmes notre forage. 


Nous demandons aussi à ce que ces arrestations arbitraires des populations s’arrêtent. Nous réclamons la libération sans condition de onze parmi nous qui ont été arrêtés par la gendarmerie et qui ont été présentés au procureur. On nous informe que la gendarmerie continue de traquer les gens dans les rues et jusque dans les maisons. Il y a eu encore dix autres arrestations » confie El Bachir Diaw

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