Les personnes à mobilité réduite causée par les mines anti personnelles ne sont pas contentes du sort qui leur est réservé, mais aussi de leurs difficiles conditions de vie. Ces dernières, qui déplorent des dégâts causés par ces engins de la mort, interpellent l’Etat du Sénégal sur leur sort, et la reprise du déminage en Casamance.
« L’Etat du Sénégal, avec la présence du Centre national d’action anti mines du Sénégal(Cnams) qui est installé à Ziguinchor, on sent faiblement l’aide de ce dernier. Mais, ça reste beaucoup à faire. Il y a une foret de problèmes dont sont confrontées les victimes de mines à travers la région de Ziguinchor, j’allais dire la Casamance », déclare Ibrahima Biaye, victime de mine, et membre de l’association nationale des victimes de mines.
Revenant sur les conditions de vie « exécrables » des victimes, M. Biaye d’ajouter, « allez dans certains villages, vous y allez trouver des victimes de mines qui vivent dans une précarité, pauvreté extrême sans aide. Et parfois même, elles sont stigmatisées par leurs propres familles. D’autres, qui ne peuvent pas vivre de leur handicap, sont atteintes psychologiquement. Et, il urge aujourd’hui de leur venir en aide sur le plan sanitaire ».
« Les victimes de souffrent de manque d’appareils. Beaucoup restent immobiles, elles ne peuvent pas se déplacer », dit il. Avant de faire savoir que « la majorité des victimes en Casamance, ce sont des jeunes. Et poursuit il, il est nécessairement urgent de faire quelque chose pour ces derniers », alerte t il.
Notre interlocuteur de raconter une anecdote, « un ami qui a sauté sur une mine est aujourd’hui en prison. Pour cause, il ne parvenait pas à s’entendre avec ses parents, car, il peine à supporter son handicap. Et, psychologiquement , il ne tient pas ». Tout cela, selon M.Biaye, est du à un manque de soutien et d’approche de la part des autorités de ce pays.
Poursuivant, les victimes de mines par le biais de Ibrahima Biaye, lance un appel, « aujourd’hui, nous en tant que victimes de mines, souhaitons que le nombre de victimes s’arrête. On ne veut pas que la liste des victimes de mines s’allonge. Car, elles continuent de faire des ravages. Tout récemment, il y a un jeune qui a sauté sur une mine », déclare Ibrahima Biaye, le porte parole du jour de l’association nationale des victimes de mines.
MLS(ziguinchor)