SANTE

ZIGUINCHOR : MARGUERITE GOMIS ICP DE MPACK « Pendant la nuit, j’assiste les femmes en accouchement avec la lumière de mon téléphone portable »

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L’infirmière  chef de poste(Icp) vit mal le manque d’électricité qu’elle vit dans le village frontalier de Mpack où, elle exerce son métier d’infirmier.

 Hormis les nombreux dysfonctionnements, dont sa structure est confrontée, le poste de santé de Mpack souffre énormément de manque d’eau et d’électricité. Des manquements  qui provoquent de sérieux problème à l’infirmière chef de poste, (Icp). Qui a fait savoir qu’au moment de l’accouchement, elle assiste les femmes à l’aide de la lumière de son téléphone portable.

Le village de Mpack, situé à la lisière de la frontière avec la Guinée Bissau manque de plusieurs commodités. En effet, son poste de santé qui polarise plusieurs villages de la commune de Boutoupa Camaracounda, peine à prendre en charge tous les patients qui le fréquentent chaque jour.

 En sus, les malades venus des villages guinéens constituent un fardeau pour le comité de santé de faire face à toute cette demande.

 « Le poste de santé est dépourvu de médicaments. Seules les initiatives de Bamako qui sont visibles dans les rayons. Et parfois, vu la forte demande, la structure manque même de ces médicaments », nous confie un habitant de Mpack. Qui ajoute, « en période hivernale, nous sommes obligés de rallier Ziguinchor, plus précisément l’hôpital régional pour se soigner correctement ».

 Les problèmes sanitaires se posent avec acuité dans les localités sises sur la lisière de la frontière sénégalo Bissau guinéenne. Les habitants éprouvent d’énormes difficultés pour trouver de soins adéquats à leur maladie.

 « Ceux qui ont les moyens, vont à Ziguinchor qui se trouve à dizaine de kilomètres de Mpack. Sinon, on se contente de ce l’on trouve dans notre poste de santé. A savoir les comprimés, notamment le paracétamol, et ses dérivés », déclare Christian Diatta, habitant du village, et étudiant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor(Uasz).

 « Les populations de plusieurs contrées de la commune de Boutoupa Camaracounda sont confrontées à un problème sérieux d’ordre sanitaire. Elles manquent de d’structures sanitaires dans leurs villages respectifs pour bénéficier de soins de qualité, à l’image des autres contrées du pays bénéficiaires », a fait savoir Malang Seydi, notable du village de Brigadier, situé à quelques encablures de Mpack.

  « Nous sommes confrontées à un problème d’eau potable dans le dispensaire. Et quand je prescris des médicaments, les gens sont obligés d’aller jusqu’à Ziguinchor pour les acheter. Et, cela crée une dépense supplémentaire aux patients. Qui peinent parfois à acheter des médicaments qui sont moins chers  », explique, Marguerite Gomis.

 En définitive, l’infirmière chef de poste(Icp) de Mpack d’exhiber ses difficultés majeures dans l’exercice de sa profession dans ce village, jadis secoué par la crise camançaise.

 « A cause de manque d’électricité dans le poste de santé, je rencontre d’énormes difficultés. Surtout, pour les femmes en procréation la nuit,  je les assiste avec la lumière de son téléphone portable », déclare t elle.

  Pour rappel, après avoir fui  à cause des agissements des bandes armées lors du conflit, et des accrochages entre l’armée et des éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance(Mfdc) les populations sont de retour dans leurs villages respectifs. Et la vie y a repris. Mais, le seul hic, ces dernières  font face à des difficultés majeures dans le domaine de l’électricité, de la santé, et d’eau potable.

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