Après une première phase qui l’a
conduite dans les régions de Kédougou, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Fatick,
Kaolack et Kaffrine, Mme Zahra Iyane Thiam, ministre de la microfinance, de
l’économie sociale et solidaire, s’est retrouvée dans la capitale, pour y
présider un Crd spécial. Son séjour à Saint-Louis entre dans le cadre d’une
campagne nationale de vulgarisation et de partage avec les acteurs à la base,
du dispositif d’accompagnement et d’assistance technique de la deuxième phase
de la plateforme d’Appui au secteur Privé de valorisation de la diaspora
sénégalaise en Italie (Plasepri 2).
S’adressant aux chefs des
services régionaux de l’administration, elle a rappelé que la Plasepri est le
fruit de la coopération entre la République du Sénégal et la République
d’Italie.
Ce projet a été mis en place pour
soutenir la création et le renforcement des Pme locales et favoriser
l’investissement au Sénégal de nos compatriotes de la diaspora. Elle a précisé
que cette initiative participe d’une volonté politique forte de l’État du
Sénégal qui accorde une place primordiale au développement des Pme dans les
projets et programmes de notre économie. Cette attention toute particulière se
justifie par le fait que le segment des Pme représente 90% du tissu des
entreprises sénégalaises, contribuant ainsi à 30% du Pib et emploie près de 60%
de la population active. Il s’y ajoute que l’essentiel de ces micro, petites et
moyennes entreprises, évoluent dans le secteur de l’économie sociale et
solidaire, c’est-à-dire des activités basées sur des principes ou la finalité
sociale est au centre de l’activité économique.
C’est donc, en réponse à cette
problématique cruciale que la première phase de la Plasepri a été mise en œuvre
avec un budget global de 24 millions d’euros. Au moment de sa clôture en 2015,
plus de 580 Pme, essentiellement concentrées dans les régions de Thiès, Dakar
et Saint-Louis, ont bénéficié de financements de plus de 7,5 milliards injectés
dans le secteur agricole. En dépit de ces performances, les micro Pme éprouvent
toujours des difficultés à accéder à des crédits conséquents mieux adaptés à
leurs besoins d’investissements. Dans le souci de consolider les acquis de la
première phase et d’élargir l’impact du projet sur le plan national, la
deuxième phase a été formulée et approuvée entre le Gouvernement du Sénégal et
les différents partenaires techniques et financiers au programme, notamment la
coopération italienne et l’Union européenne.
Zahra Iyane Thiam s’est empressée
de souligner que cette tournée nationale procède, d’une part, à impulser une
démarche inclusive, visant à étendre l’intervention du projet, mais d’autre
part, à proposer un modèle alternatif d’entreprenariat basé sur la
structuration des chaines de valeur.
Selon elle, ce projet et le
modèle de mise en œuvre proposé, constituent des réponses apportées par le
Gouvernement à la lancinante question de l’emploi des jeunes et des femmes,
surtout dans les zones à fort taux migratoire, à travers la revalorisation du
secteur privé local.
Cette nouvelle orientation,
a-t-elle enfin souligné, est en parfaite cohérence avec la vision du président
Macky Sall, qui a choisi de faire de l’économie sociale et solidaire, un des
socles de sa politique de développement économique et social.
Mbagnick Kharachi Diagne/
CHRONIQUES.SN