Le préfet du département de Goudomp semble
dépassé par la tournure qu’a prise le vol de bétail dans sa circonscription
administrative. En réunion avec ses collaborateurs et certains élus locaux,
Ousmane Niang a manifesté son indignation pour parler de razzia. Il a en outre
annoncé certaines mesures prises par l’État du Sénégal pour lutte contre ce vol
qui, à l’en croire, a décimé le cheptel dans la localité de Balantacounda.
Les éleveurs de balantacounda, localité
située dans le département de Goudomp ne dorment pas d’un sommeil tranquille.
En cause, les sempiternels vols de bétail notés dans leurs pâturages ont fini
par décourager ces éleveurs qui ne comptent que sur cette activité pour nourrir
leurs familles.
D’ailleurs, le préfet de Goudomp n’est pas insensible face à cette
situation que vivent ces derniers dans sa circonscription administrative.
« Nous nous sommes réunis avec quelques partenaires pour
essayer de trouver des voies et moyens pour essayer de diminuer ou éradiquer ce
fléau dans le département avec ces lots de désolation, des morts d’hommes. Nous
faisons face à une razzia dans des villages. Les éleveurs sont agacés par ces
voleurs qui ramassent tout sur leur passage a expliqué Ousmane Niang.
Selon le préfet de Goudomp, le département se trouve dans une
situation où, le cheptel a disparu.
Se prononçant sur l’insécurité ambiante dans le balantacounda,
le préfet a indiqué que le Gouvernement est entrain de fournir des efforts pour
lutter contre le vol de bêtes dans le balantacounda.
À l’en croire, les cantonnements militaires sont de retour au
niveau de la lisière de la frontière avec la Guinée-Bissau. « Les
militaires ont fait le maillage au niveau de la frontière. Et, les patrouilles
seront fréquentes au niveau de la bande frontalière », renseigne-t-il.
Qualifiant cette situation très complexe, Ousmane Niang demande
l’implication des populations en dénonçant les voleurs et leurs complices qui
se trouvent être des Sénégalais.
« On ne peut lutter contre ce fléau uniquement sur le plan
militaire. Il faut que les populations s’impliquent dans la lutte en dénonçant
les auteurs de vol et leurs complices qui se trouvent au Sénégal. Souvent, il y
a des complicités dans le département. Des gens qui hébergent ses voleurs et
les informent des mouvements du cheptel », a expliqué le préfet Ousmane Niang.
« Tant que les populations ne chargeront pas de
comportement, il sera très difficile d’éradiquer le vol de bétail dans le
département de Goudomp. Pour venir à bout à ce problème, il faut que les Sénégalais
qui se trouvent sur la bande de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau
participent à la lutte. A défaut, il sera très difficile pour combattre ces
voleurs souvent armés jusqu’aux dents », prévient Ousmane
Niang, préfet du département de Goudomp.
