Les responsables du Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP) ont organisé dans la capitale du Nord une importante session de formation aux techniques de plaidoyer, qui a permis de sensibiliser de nombreux élèves des lycées Charles De Gaulle, de Ngallèle, des Collèges d’enseignement moyen (Cem) de Guélakh-Peulh, de Ngaye- Ngaye et autres établissements scolaires du département de Saint-Louis, sur les conséquences désastreuses engendrées régulièrement par les violences basées sur le genre et les mutilations génitales féminines. L’objectif était de former en même temps dans la commune de Saint-Louis et des localités environnantes de l’arrondissement de Rao, 10 professeurs relais technique (PRT) des clubs d’éducation à la vie familiale (EVF).
Mademba Ndoye, Coordonnateur national des clubs d’éducation à la vie familiale (Evf), a saisi cette occasion pour se réjouir de cette bonne initiative du Geep, qui a eu le réflexe de mettre à la disposition des élèves bénéficiaires de cette session de formation, des boîtes à outils qui leur permettront de mener dans de très bonnes conditions des campagnes de sensibilisation sur les violences basées sur le genre.
Les experts du Geep ont rappelé que la violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde. Elle ne connaît pas de frontières, qu’elles soient économiques, sociales ou géographiques. À l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois sera victime de violences physiques ou sexuelles au cours de son existence.
Bien que la violence basée sur le genre mette en péril la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie de ses victimes, elle reste entourée d’une culture du silence. Elle a parfois des conséquences graves sur la santé sexuelle et reproductive des victimes : grossesses forcées et non désirées, avortements dangereux, fistules traumatiques, infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, allant même jusqu’à leur décès.Les animateurs de cette session de formation, par la voix du Coordonnateur régional du Geep, Samsdine Badji, Professeur de sciences naturelles, ont laissé entendre que ces violences surviennent à l’école, où, par exemple, des enseignants remettent publiquement en question le niveau de leurs élèves, en les rudoyant, ce qui peut vexer et frustrer ces derniers. Ces experts ont également constaté des grossesses précoces d’élèves en milieu scolaire, où elles sont rejetées.
Awa Diagne Sall Kharachi (Chroniques.sn)