Entre
Thilogne et Ourossogui, effectuer ce trajet c’est le voyage c’est la croix et
la bannière.
Venant de
Louga, vous empruntez la route de Lingère, vous sentirez l’ombre de Gorgui
planer sur tout: bitume impeccable, ponts, infrastructures scolaires,
administratives etc…
Parce que
Abdoulaye Wade est un visionnaire, un homme de défi, il a sorti le Ferlo et le
Djoloff de l’ombre, de son seul gré, de sa seule volonté, sans pression ni
chantage;
Le Fouta
avait voté pour Abdou Diouf, l’austère, monsieur des plans d’ajustement
structurel contre son Soppi. Mais Maître Wade pas du tout rancunier d’une once
a assumé jusqu’au bout ses ambitions pour cette partie jadis » marginalisée
» du Sénégal.
Une fois à
Ourossogui,voulant vous rendre à Thilogne, préparez- vous. Cinquante kilomètres
de bitume décapé, de déviations anarchiques, de bosses et de crevasses vous
attendent. Vous serez en plus saupoudré de latérite rouge pendant deux bonnes
heures dans le fief du candidat président.
L’on est
loin des temps de grâce où le chef de l’État, accompagné de ses militants et
laudateurs traditionnels dans le cadre de ses fumeuses tournées économiques,
venait présider le lancement officiel des travaux de réhabilitation de la route
nationale 2 Ndioum- Ourossogui- Backel; Prévue pour durer deux ans , nous en
sommes à ce jour à la cinquième année . Jamais terminée, toujours reportée.
On peut
légitimement demander quelle partition l’Etat du Sénégal et le groupe tunisien
Shaabane et Cie, attributaires du lot sont-ils entrain de jouer. Peu d’engins
dans les chantiers. Tout le contraire de la Compagnie Sahélienne d’Entrepris
(CSE) avec sa base construite à Godo, ses lots d’engins, ses 4/4 flambants sans
compter ses nombreux prestataires, cadres et employés déployés. Parfum de toc,
nébuleuse affaire ?
Notre propos
n’est pas de réclamer du Président Macky Sall une quelconque faveur ou
discrimination positive, un privilège pour le Fouta, un renvoi d’ascenseur ou
l’application du principe » neddo ko banndum » auquel d’ailleurs peu
de gens continuent de croire.
Qu’il joue
jusqu’au bout la partition de sa séquence, après la vie continuera. Libres
cependant à ceux qui croient de manière incrédule qu’il y a encore des raisons
d’espérer.
