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Traite des personnes: le Sénégal placé sous surveillance par le rapport annuel du Département d’Etat américain

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​Dans un contexte de particulière vulnérabilité des migrants surtout à l’heure où la route, itinéraire traditionnel, est surclassée par la voie maritime, avec des milliers de victimes qui périssent en mer mais également au moment où le rapport annuel du Département d’Etat américain sur la traite des personnes vient de classer le Sénégal dans la liste 2, qui regroupe les pays placés sous surveillance, s’est ouvert à Saly l’atelier de planification stratégique 2021/2023 de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) du Ministère de la Justice. Secrétaire permanent de la Cnltp, Mody Ndiaye, estime que le phénomène de la traite des personnes dit « d’esclavage moderne » persiste encore dans notre pays en dépit des efforts du Gouvernement.

Le manuel de planification axée sur les résultats du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), souligne en effet que la planification permet « de définir une feuille de route adéquate permettant de concentrer les ressources sur les activités prioritaires qui sont les plus susceptibles de solliciter le changement recherché ». Au Sénégal, c’est fort de cette conviction, que les autorités nationales, pionnières en Afrique de l’Ouest dans la mise en place d’un mécanisme national de coordination de style des Nations Unies en matière de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, ont institutionnalisé l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi d’un plan d’action national périodique.

Pour le juge Yakham Léye, une planification d’envergure nationale exige pour son efficacité, l’implication de toutes les parties prenantes qui vont de concert identifier l’ensemble des forces et faiblesses du dispositif de lutte avant de définir les actions prioritaires à soumettre au gouvernement en vue de leur mise en œuvre. La Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) du Ministère de la Justice tient depuis hier (mardi) à Saly son atelier de planification stratégique 2021/2023.

L’exercice se tient dans un contexte de particulière vulnérabilité des migrants surtout à l’heure où la route, itinéraire traditionnel, est surclassée par la voie maritime, avec des milliers de victimes qui périssent en mer mais également au moment où le rapport annuel du Département d’Etat américain sur la traite des personnes vient de classer le Sénégal dans la liste 2, qui regroupe les pays placés sous surveillance, a rappelé le Directeur des Affaires Civiles et des Grâces, Yakham Léye, représentant le Garde des Sceaux –Ministre de la Justice.

En effet, ce rapport met en lumière les aspects suivants : Une efficacité relative du dispositif de détection et d’enquête sur les cas d’exploitation de la mendicité forcée des enfants ; des sanctions légères que prononceraient les juridictions répressives à l’encontre des personnes reconnues coupables de trafic ; un déficit de formation des officiers de police judiciaire ; un défaut de prise en charge adéquate des victimes de traite et enfin une insuffisance des moyens mis à la disposition de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes.

Le présent atelier organisé avec le soutien du Partenariat Opérationnel Conjoint (POC) et la collaboration technique de l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) et du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) particulièrement des femmes et des enfants. Plus décisivement, l’activité entre dans le cadre précis de l’atteinte de l’objectif spécifique d’ « Assurer une coordination et un suivi efficace de la mise en œuvre du plan d’action national de lutte contre la traite des personnes ».
En somme, il s’agit par cet exercice, de renforcer la planification stratégique de lutte contre la traite des personnes au Sénégal.

La traite des personnes, un phénomène persistant.
Pour le Secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes(Cnltp) au Ministère de la Justice, la traite des personnes est une activité criminelle qui existe au Sénégal malgré les efforts consentis par l’Etat du Sénégal. « La lutte ne fait pas trop de bruit mais il y a régulièrement des réseaux qui sont démantelés et des victimes qui sont protégées et des poursuites sont engagées. Malheureusement ces poursuites sont très insidieuses car aucun pays n’a trouvé une solution définitive mais les efforts poursuivis par l’Etat tendent à rendre plus difficile cette activité inhospitalière », a soutenu Mody Ndiaye.

Toutefois, dans l’ensemble, le bilan de la lutte contre cette pratique criminelle reste positif. Car- souligne t-il, des efforts considérables ont été faits pour arriver à un tel résultat. « Le bilan de la traite est globalement positif. On accepte que la traite existe mais les victimes sont protégées et secourues. C’est un travail de longue haleine. Il y a un réseau qui a été démantelé et qui exploitait des jeunes filles ». Le Secrétaire permanent de la Cnltp précise que pour échapper à la vigilance des forces de l’ordre, il y a des personnes qui se cachent derrière la religion pour exploiter des jeunes à leur propre compte et amasser de l’argent. «Il y a des types de traite et d’activités de traite et ces personnes doivent être poursuivies et les victimes protégées. Il y a plusieurs autres formes car vous avez des gens qui se cachent derrière le menton de la religion pour exploiter des enfants. Au sud-est il y a l’exploitation des jeunes femmes dans les zones minières, la servitude domestique. L’esclavage est toujours d’actualité dans le monde et notre pays n’y échappe pas», fait – il remarquer.

Pour Mody Ndiaye, du fait que «la traite soit une forme de criminalité particulièrement violente qui bafoue la dignité des êtres humains et qui consiste à l’exploitation de l’être humain et qui prend des formes très variées » elle doit être éradiquée. Considérant que la traite est un « acte qui bafoue la dignité humaine » ne doit pas rester impunie, le Directeur des Grâces et des Affaires Civiles au Ministère de la Justice, indique que parmi les axes prioritaires de la planification stratégique dans la lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, figure la répression des trafiquants qui doit à son avis figurer en bonne place.

C’est pourquoi, a-t-il rappelé, la Cnltp peut compter sur l’engagement du Ministère de la Justice, qui a, dit-il depuis 10 ans, « a exprimé sa position toujours constante , à travers des circulaires invitant les acteurs de la chaine pénale à faire preuve de rigueur dans le traitement des dossiers relatifs à cette criminalité particulièrement génératrice de revenus illicites, notamment par l’exploitation de la mendicité, de la prostitution ou du travail d’autrui ». C’est pourquoi, a dit le juge Léye, cet atelier doit être un exercice qui doit avoir comme ambition de poser la problématique de la traite, « l’esclavage des temps modernes », d’en mesurer la gravité et l’ampleur, pour mieux envisager les voies et moyens de la combattre. 

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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