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Thiaroye 44, Histoire des Tirailleurs sénégalais : toujours aussi douloureux 74 ans après !

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C’était le 1er Décembre 1944, ce Samedi 1er Décembre 2018, jour pour jour, il y a 74 ans aujourd’hui, plusieurs dizaines de « Tirailleurs sénégalais » subissaient un massacre pour ce qui devint l’une des pages les plus sombres de la collaboration entre la France et l’Afrique. Ces soldats, au nombre de 1280, qui avaient combattu pour la libération de la France lors de la Seconde guerre mondiale au point d’en être prisonniers des nazis après la défaite de l’armée française en juin 1940, étaient ensuite renvoyés au Sénégal. Renvoyés au Sénégal, ils sont alors confinés au camp militaire de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, en vue d’être ventilés dans leurs pays d’origine respectifs pour ceux d’entre eux qui n’étaient pas Sénégalais.

Démobilisés, ils réclament l’argent qui leur est ainsi dû (pécules, primes, rappel de solde de captivité, etc.). Cet argent devait leur être versé, selon une circulaire du Gouvernement français, en deux parties (un quart à 15 minutes de leur embarquement en France et le reste une fois à Dakar). Une promesse qui n’a jamais été respectée. Difficile de savoir pourquoi. Toujours est-il que c’est le début d’une tragédie.

Le 27 novembre 1944, un contingent de 500 hommes devant rejoindre Bamako et des colonies du Sud, refuse de partir sans être payés. Le lendemain, le général Marcel Dagnan chef de la division Sénégal-Mauritanie prend l’initiative de les rencontrer, en l’absence de son supérieur, le général de corps d’armée Yves de Boisboissel, qui chapeaute toutes les troupes de l’AOF et du gouverneur civil, Pierre Cournarie. Chahuté par les tirailleurs, Dagnan prend mal l’affront et décide d’organiser la riposte, avec l’accord de ses deux supérieurs précités. « Ma conviction était formelle : tout le détachement était en état de rébellion. Il était nécessaire de rétablir la discipline et l’obéissance par d’autres moyens que les discours et la persuasion », écrit-il dans son rapport.

Le 1er décembre 1944, les tirailleurs sont rassemblés sur l’esplanade du camp de Thiaroye et le général Dagnan donne l’ordre à l’armée d’encercler le camp et d’ouvrir le feu sur eux. Selon le témoignage d’El Hadj Doudou Diallo recueilli par la RFI en 1994 et rapporté par France Inter, les tirailleurs ne menaçaient pas le général Dagnan contrairement à ses dires. « Ils n’étaient pas incorrects. Ils étaient fermes, décidés. Mais patriotes. Nous avons demandé tout simplement ce que nos camarades français ont reçu. Alors, le général nous dit : « Restez calmes, nous allons nous occupez de la situation. Dans deux ou trois jours, la question sera réglée. Nous lui avons fait confiance. Deux ou trois jours après, nous avons vu les soldats encercler le camp de Thiaroye. Et ce qui s’est fait s’est fait… »

Le bilan est lourd mais le nombre de victimes n’est jamais révélée à cause sans doute d’une tentative de maquiller l’histoire du drame. Les différentes sources chiffrent le nombre de morts à plus d’un millier : entre 1200 et 1700. Tous enterrés dans une fosse commune au sein du camp Thiaroye, qui, autre honteuse ironie de l’histoire, n’a rien à voir avec le cimetière des martyrs où un hommage leur est rendu. Il n’y sont pas.

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Concertations sur le coût de la vie chère : Les Propositions du Pr Macky Sall pour alléger la souffrance des sénégalais

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Dans un contexte mondial marqué par une flambée généralisée des denrées, le gouvernement a consenti des mesures de soutien à hauteur de 620 milliards de F Cfa, rappelle le chef de l’Etat lors du lancement de concertation sur la vie chère, ce lundi. Dans la recherche des voies et moyens de soutien du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère et de la protection des consommateurs, le président Macky Sall promet de lutter avec tous les moyens légaux pour éliminer toutes pratiques visant à créer des inflations au détriment des consommateurs.

«Ces pratiques sont injustes et illégales et nous allons les combattre avec vous. Des mesures d’appui notamment le soutien du consommé local à travers la plateforme de commercialisation mise en place par le ministère chargé du commerce en ce qui concerne le riz. C’est la raison pour laquelle j’ai donné instruction pour qu’une subvention de 32 f par Kg soit mise en place afin d’appuyer la rizerie locale dans l’étape de la transformation. Cependant, il faut changer les habitudes alimentaires pour nous rendre moins vulnérables au choc extérieur. Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ne doit pas seulement rester un slogan», instruit-t-il.

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Le Collectif « And Takhawou Sandaga » hausse le ton et exige le démarrage des travaux le plus rapidement possible

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« And Takhawou Sandaga », le Collectif des Sinistrés et « Manko Defar Plateau » ont tenu un point de presse, ce mardi, pour dénoncer les lenteurs des travaux du marché Sandaga. Djiby Diakhatè, membre du Collectif et Porte parole du Jour fustige le manque de considération à l’endroit des vendeurs et les promesses non tenues par le gouvernement du Sénégal. Mieux, La bande à Diakhaté dénonce les magouilles du Maire de Dakar Plateau qu’il considère comme l’unique responsable de ces lenteurs….

Par aileurs, Monsieur Diakhaté interpelle ses camarades à s’impliquer d’avantage pour le combat concernant le démarrage des travaux dans les plus brefs délais. Toujours dans cette logique, Djiby Diakhaté souligne que trois lettres d’audience ont été envoyés au Président de la République mais sans succès. Et dans les jours à venir si rien n’est fait, ils risquent de passer à la vitesse supérieure

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Menace de grève et Magal : Le ministre de l’Eau répond aux bénévoles de l’hydraulique

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Les travailleurs bénévoles de l’hydraulique ont menacé de perturber l’approvisionnement en eau, en cette vieille du grand Magal, pour réclamer leur recrutement dans la Fonction publique. Ce à quoi le ministre Serigne Mbaye Thiam a apporté des précisions.

« En réalité, ce sont des prestataires qui intervenaient dans le domaine de l’hydraulique qui étaient au niveau des services régionaux. Nous avons proposé au chef de l’Etat de les recruter dans le programme « Xëyu Ndaw Yi » et les dossiers ont été envoyés au ministère de l’Emploi », a expliqué Serigne Mbaye Thiam lors de sa visite pré-Magal.

Toutefois, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’a pas manqué de faire la leçon à ces bénévoles frustrés. Selon lui, « ce n’était pas un droit, parce que ce sont des gens qui étaient là dans le cadre des mesures sociales. Mais je ne pense pas qu’il peut y avoir des risques pour ce Magal. Soit ils sont disposés à travailler pour le Magal, soit l’Ofor fait appel à d’autres chauffeurs ».

En visite hier à Touba, le ministre Thiam a annoncé que 24 camions pompeurs seront déployés à Touba, pour évacuer les eaux pluviales stagnantes dans certains quartiers et axes routiers de la cité religieuse. « Ces camions vont intervenir quelques jours avant le Magal et quelques jours après, pour dégager ces points d’eau sans exutoires dans la ville sainte. A côté du dispositif lourd de pompage, il a été retenu de mettre des camions pompeurs qui vont aller dans les rues pour évacuer les eaux stagnantes sur certains axes routiers de Touba », a déclaré Serigne Mbaye Thiam. .

Pour apporter sa pierre à l’édifice, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) compte mobiliser 50 camions de vidange et des toilettes mobiles pour l’évacuation des eaux usées de la cité religieuse. Selon Serigne Mbaye Thiam, « ces camions vont aller dans les maisons pour vider les fosses septiques ».

Précisant que le dispositif d’assainissement mis en place correspond aux requêtes formulées par le comité d’organisation du grand Magal, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a, avant de quitter la ville sainte, rendu une visite de courtoisie au khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, et son porte-parole Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadr.

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