« Mon colocataire m’a fait savoir que le propriétaire de la maison ne voulait plus me voir habiter son appartement. Il me demande de vider les lieux. Je crois que je suis victime de stigmatisation. Même pour mon boulot de vigile, je crois que je ne serai plus accepté là-bas ».
Tels sont les propos de Baye Fall, le vigile du marché de Ocas, ramassé non loin de la voie ferrée à Darou Marnane, le 14 Avril 2020 alors qu’il souffrait terriblement et présentait des symptômes du covid-19.
Il vient de sortir de l’hôpital où il était interné et ses tests se sont avérés négatifs après traitement, donc déclaré guéri par les autorités sanitaires du ministère de la santé et de la prévention.
Mais, Baye Fall n’est pas au bout de ses peines car une fois sorti des griffes de ce viscieux virus du covid-19, il fait face à un autre problème crucial, celui de la stigmatisation.
Son logeur refuse de l’admettre dans sa maison et pire, il risque de perdre son gagne pain, son boulot de vigile par lequel il avait chopé le Coronavirus.
Un véritable dilemme pour une personne qui vient de subir un choc. Le ministère de la santé et de la prévention devait accompagner ces malades guéris du Coronavirus pour éviter toute stigmatisation.
