Valeureux, ils l’ont été jusqu’au bout de leurs godasses. Combattifs et altruistes dans l’effort, ils sont tombés les armes à la main dans la bataille pour la qualif’ en huitième. Trop engagés peut-être au regard des cartons jaunes cumulés ? Notre onze national manquait certainement d’un virtuose, d’un génie (spécimen devenu rare) mais il avait du cœur et de la ‘niak’. Une chose demeure sûre, Aliou Cissé aura réussi à insuffler à ses poulains un mental d’acier.Hélàs, cela n’a pas suffi jeudi dernier dans l’étuve de Samara. En effet, le capitaine du jour, Cheikhou Kouyaté et sa bande qui portaient, sur leurs épaules les derniers espoirs du Continent de voir une équipe africaine accéder aux huitièmes de finales, se sont heurtés au réalisme des redoutables compétiteurs colombiens. Véritable coup du sort : un pénalty refusé à Sadio Mané, une seule occasion digne de ce nom pour la Colombie (un coup de tête rageur de Yérri Mina à la 74e) combinée à la règle implacable du fair-play éliminent nos représentants à la Coupe du Monde 2018. Une sortie cruelle, presque injuste, pourrait-on dire au regard des belles dispositions affichées par le Sénégal lors de ce premier tour du Mondial russe. Toutefois, on doit rester fiers de nos ‘Lions’.Et pour cause, Youssouf Sabaly, Kalidou Coulibaly Alfred Ndiaye, le benjamin Moussa Wagué, Mbaye Amady Niang et autres Keita Baldé, Salif Sané, Gana Guèye ont crevé l’écran. Une prestation de haute facture saluée par d’éminents spécialistes du ballon rond. Pour nous avoir fait vibrer, fait oublier temporairement nos soucis et autres tracasseries de vie quotidiennes, nos ‘Lions’ méritent des encouragements. Nous leur disons : ‘’Ci Kanam, le succès sera un jour au bout de l’effort’’.
Des regrets, on peut aussi en avoir quand on évoque le souvenir du match ‘perdu ‘contre le Japon. Le Sénégal tenait ce jour là son ticket pour les 8e de finales, tellement il avait dominé son sujet. Sacrés nippons, ils sont vraiment chanceux les partenaires de Honda. Un pot qui leur a souris jusqu’à …la règle du fair-play. Le coach Aliou Cissé aura certainement appris, ce jour -là que la chance se provoque aussi et sourit aux audacieux. Quand les talents sont compatibles, on ne doit pas avoir peur de les additionner. Etant entendu que la force intrinsèque du Sénégal dans ce Mondial se trouvait à coup sûr au niveau de sa première ligne. Bref, on ne va pas refaire la roue, mais plutôt tirer les enseignements-phares de cette participation de nos ‘’Lions’’. A l’issue de cette odyssée russe, Sadio Mané et Cie auront bien grandi, gagné en maturité pour aborder avec les meilleurs atouts les prochaines échéances. Tout comme leur coach Aliou Cissé qui s’est bien mesuré avec d’autres ‘’sorciers’’ blancs. Cette génération doit remporter la Coupe d’Afrique des Nations Unies 2019.C’est possible, il faut y travailler dés maintenant avec la même détermination et le même engagement. C’est la guerre à gagner l’an prochain. Il n’y aura pas d’excuses car, le Sénégal tient là un bon groupe qu’il convient de renforcer et de vivifier par des apports fécondants. À Aliou Cissé de renforcer la prospection de talents et d’ouvrir son staff aux contributions techniques consolidantes pour hisser encore plus haut le flambeau du football sénégalais. Autre enseignement à tirer de cette campagne, c’est la redynamisation de notre foot local qui doit nécessairement passer par une incidence positive du Mondial. Vous avez dit, retombées du Mondial 2018 ? Contrairement à 2002, le football local doit tirer rapidement profit de la deuxième participation des ‘’Lions’’ à la Coupe du Monde. Pour l’heure, en attendant le bilan technique et financier de la campagne en Russie, allons tous accueillir avec les honneurs nos vaillants représentants !
