Réunis autour de l’Adjointe au Gouverneur, chargée du développement, Mme Fatou Makhtar Fall, les membres du comité régional de pilotage du projet de protection côtière de Saint-Louis (PPCS) et les chefs de services régionaux de l’administration déconcentrée, ont planché, durant 24 heures, sur le plan de travail et le budget annuel (Ptba) 2020 de ce projet.
À l’issue de cette séance de travail, qui a eu pour cadre la Préfecture, le Ptba de cette année a été validé et devra coûter globalement 5,135 milliards Cfa. Il devra permettre d’effectuer des travaux de grande envergure, de construction du mur de protection de la Langue de Barbarie.
S’adressant à la presse, l’Adjointe au Gouverneur a précisé que ce Ptba « est composéd’une contribution de l’Agence française de développement (Afd) pour un montant de 4, 435 milliards de francs CFA et d’une contrepartie du Sénégal, estimée à près de 700 millions Cfa ».
Elle a laissé entendre qu’il s’agit notamment de la mise en place d’un ouvrage d’enrochement de 2150 mètres linéaires, qui permettra de faire face à l’érosion côtière et d’améliorer, de manière significative, les conditions de vie des populations de la Langue de Barbarie.
En effet, grâce à ce mur de protection, les professionnels de la pêche auront désormais la possibilité de sauvegarder leurs activités de pêche.
Très à l’aise dans son argumentaire, Mme Fatou Makhtar Fall a fait allusion au conseil des ministres du 19 février dernier, pour mettre en exergue l’intérêt particulier que le président Macky Sall accorde à la mise en œuvre de ce projet de protection côtière.
Elle s’est surtout réjouie de la réflexion et des échanges de points de vue, qui ont marqué cette séance de travail et qui ont permis d’apporter des correctifs, des réserves et autres amendements, à l’étude d’impact environnemental de ce projet.
Ceci a même facilité la mise en place d’un comité scientifique de suivi de ce projet, qui va travailler en étroite collaboration avec l’Ird, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Abondant dans le même sens, Pape Aldiouma Cissé, chargé des projets techniques à l’Agence développement municipal (Adm), a rappelé que le Gouvernement avait pu réaliser une première phase en 2017, qui a permis d’entamer cette deuxième phase avec l’appui financier de l’Afd, qui s’est engagée à accompagner l’Etat dans la réalisation de ce projet de protection côtière de la Langue de Barbarie.
Il a, enfin, souligné que ces travaux d’urgence n’ont rien à voir avec les mesures draconiennes qui seront prises par l’Etat, avec l’appui technique et financier de ses partenaires extérieurs, pour une protection durable de cette longue bande terre sur laquelle sont aménagés depuis la nuit des temps les quartiers de Guet-Ndar, Gokhou-Mbathie, Santhiaba et de l’hydrobase.
Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN