Au lendemain du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, l’opposition annonce qu’elle ne reconnaît pas cette élection et constate la fin du mandat du président Ouattara. En réaction, le directeur exécutif du RHDP appelle le gouvernement à la fermeté.
Sans surprise, l’opposition annonce ne pas « reconnaître l’élection présidentielle ». Par conséquent, elle « constate la fin du mandat du président Ouattara » et « appelle à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste et transparente ».
Cette transition, l’opposition l’appelle en fait de ses vœux depuis des semaines. L’objectif de la désobéissance civile, lancée en septembre, visait à obtenir cette transition politique pour remettre à plat l’environnement électoral et discuter de mesures de réconciliation. Pourtant, samedi, Simone Gbagbo estimait pour sa part qu’il fallait « se donner les moyens de mettre en place un gouvernement de transition », une proposition approuvée dans la soirée par Guillaume Soro et son mouvement GPS. Or, dans sa déclaration commune, l’opposition ne dit pas qu’elle va mettre en place un gouvernement mais appelle à une transition. Une façon d’impliquer un acteur extérieur ou la communauté internationale, puisqu’elle ne reconnaît plus le président sortant Alassanne Ouattara et donc qu’elle ne peut plus négocier avec lui.
Adama Bictogo appelle le gouvernement à la fermeté
Adama Bictogo a réagi ce soir aux propos de l’opposition. Le directeur exécutif du RHDP a dirigé ľessentiel de sa déclaration contre ľ opposition, citant à plusieurs reprises Pascal Affi N’Guessan, le candidat du FPI, l’ex-première dame Simone Gbagbo et Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire du PDCI d’Henri Konan Bédié.
Adama Bictogo dénonce leurs propos et les accuse d’être responsables des débordements hier, ď avoir manipulé et armé des jeunes. Pour lui, les opposants « se mettent en marge des lois de la Constitution » en menaçant les institutions. Il demande au gouvernement de « faire preuve de fermeté ».