Jusque là, la France et l’Allemagne ne parviennent toujours pas à
convaincre les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède pour approuver le
plan de relance.
Aucun accord n’a pu être trouvé jusqu’à présent au
sujet de ce plan de relance. Les pays dits frugaux (Pays-Bas, Autriche,
Danemark, Suède) refusent toujours de valider le projet. Ils demandent à
réduire la part des subventions, ils veulent également que les aides soient
conditionnées au respect de l’Etat de Droit par les pays membres ainsi qu’à des
réformes structurelles. Leur chef de file officieux est le Premier
ministre néerlandais Mark Rutte qui ne s’est pas fait beaucoup d’amis ces
derniers jours.
Giuseppe Conte, Premier ministre italien, s’est dit extrêmement
remonté contre les pays frugaux. Il dit ne pas accepter que ses plans de
réforme doivent à l’avenir être validées à l’unanimité des 27 comme le réclament
notamment les Pays Bas. « Mon pays a sa propre dignité. Il y a une
limite à ne pas dépasser », tels sont les mots du premier ministre italien
qui n’a pas ménagé son homologue hollandais, toujours selon la Repubblica. « Si
nous laissons le marché unique être détruit, lui a -t-il dit, vous serez
peut-être le héros chez vous pendant quelques jours, mais après quelques
semaines, vous serez appelé à répondre publiquement devant tous les citoyens
européens pour avoir compromis une réaction européenne adéquate et efficace ».
En Europe, Thomas Mayer analyse que ce qui se passe
est comparable à un bousculement total des rapports de force dans l’UE.