Champion du monde de football avec l’équipe d’Argentine en 1986, joueur à Barcelone puis à Naples, l’ancien numéro 10, aussi détesté qu’adulé, un temps le protégé de la mafia et cocaïnomane incurable, est mort ce mercredi, à l’âge de 60 ans à Tigre.
L’immense émoi suscité par l’annonce de sa disparition est à l’image du mythe Maradona en Argentine. Né en 1960 à Lanus, ville de la banlieue ouvrière de la capitale argentine, l’impétueux footballeur, star irremplaçable du ballon rond par-delà les frontières de la nation sud-américaine fut élevé au stade de divinité dans les années 1980.
Sa carrière fut géniale et rocambolesque, du maillot d’Argentinos Juniors où, en 1976, il devient à 16 ans le plus jeune joueur pro de l’histoire, à la sélection albiceleste, en passant par Boca Juniors ou le SCC Naples, qui avait adopté son «Pibe del oro». Lors du Mondial 1986, ses buts inoubliables – le premier de la main, l’autre depuis 70 mètres – en quart contre l’Angleterre permirent aussi à la sélection argentine de décrocher son second titre mondial. Côté coulisse, il eut nombre de démêlés avec sa famille et avec la drogue, notamment la cocaïne.