14 septembre 1997/ 14 septembre 2019: sur ses traces…
Abdou Aziz Sy est né en 1904 dans la Cité religieuse de Tivaouane. Il est fils de El Hadj Malick, pionnier du tidjanisme au Sénégal, et de Sokhna Safiyatou Niang. Il doit son surnom Dabakh (« il est généreux » en wolof) à sa grande générosité et à son ouverture. A cette date d’aujourd’hui marquant la 22e année de sa disparition, Dabakh Malick aura laissé un vide jamais comblé dans le cœur des sénégalais.
Il accéda au titre de khalife de la confrérie Tidjane au Sénégal le 29 mars 1957, après la mort de ses frères aînés Seydi Ababacar Sy et El Hadj Mouhamadou Mansour Sy, eux-mêmes khalifes, et tous deux disparus quasi simultanément.
Durant son khalifat, il fit de nombreux voyages, notamment au Maroc, en Arabie Saoudite, aux États-Unis, en France, en Mauritanie, suite aux nombreuses sollicitations qu’il reçut, en rapport avec la haute maîtrise qu’il avait du savoir islamique. Son discours à la Mecque en 1965, au congrès islamique, où il fut remarqué, non seulement pour sa maîtrise de la langue arabe mais aussi pour la pertinence et la haute portée de son discours, reste encore dans la mémoire de la tidjania en Afrique.
A l’échelle nationale, au delà de son statut de guide religieux, il œuvrait beaucoup dans le domaine agricole et reçut en 1965 une médaille dans ce domaine. De plus il fut aussi un commerçant de renom.
Doué en chant et en poésie, il mena plusieurs fois, avec sa voix caractéristique, les chœurs religieux lors de la nuit du Mawlide, fête de la naissance du prophète Mouhamed (psl).
Par ailleurs, ses qualités de médiateur et de diplomate étaient connues de tous. Ainsi, il lutta pour une meilleure cohésion entre les différentes confréries musulmanes du pays tout en endossant la lourde tâche de régulateur social et politique.
Son absence se fait sentir à chaque fois que le Sénégal traverse des périodes difficiles. Comme à l’heure actuelle où le pays traverse des crises de valeurs ( perversion, homosexualité, dégradation des mœurs…) et des conflits culturels et/ou religieux, notamment la polémique suscitée par la publication du livre « Histoire générale du Sénégal » de l’historien Iba Der Thiam qui continue de défrayer la chronique et, l’affaire des filles voilées de l’ Institut Saint Jeanne d’Arc. Si ces faits s’étaient produits à son époque, ils auraient pu connaitre une issues plus favorables voire heureuses.
En cette période marquée par des tensions, nous invitons nos chers compatriotes à se rappeler son célèbre message au peuple: » Na niou tapé xol yi! ».
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