La
mortalité néonatale notée au niveau de Diourbel inquiète le médecin-chef de
région. Docteur Balla Mbacké Mboup intervenait jeudi dernier, lors d’une
réunion de concertation régionale des partenaires et acteurs de la santé.
Lequel cadre de concertation est mis en place par le gouverneur, sur
instruction du ministre de la Santé et de l’action sociale.
«La situation est très grave. En matière de
nombre de décès néonatals, la région de Diourbel est la deuxième la plus
touchée, après Dakar, avec plus de 2 500 enfants par année. Soit un taux de 31
pour 1 000.» L’aveu a été fait jeudi dernier par le médecin-chef de
région. Pour Docteur Balla Mbacké Mboup, ce phénomène constitue aussi une
grosse priorité pour le ministère de la Santé qui est en train de voir comment
mettre en place un programme. Même si, dit-il, il y a déjà des programmes qui
sont mis sur pied pour lutter contre cette mortalité ; d’où l’importance du
programme de l’Unicef sur l’hygiène des maternités et celui de la lutte contre
la mortalité néonatale. Ainsi, poursuit-il, «déjà avec l’Unicef, on a une unité
de néonatalogie à l’hôpital de Ndamatou de Touba qui gère beaucoup d’urgences».
A en croire Dr Mboup, l’hôpital Heinrich Lübke de Diourbel est en train de
construire une nouvelle pédiatrie avec une unité de néonatalogie. Selon lui, ce
n’est pas encore suffisant, mais avec cela on peut arriver à assurer la gestion
des urgences néonatales. Il a aussi fait savoir que les acteurs de santé
doivent être formés à la détection des urgences néonatales et à la prise en
charge au niveau des centres de santé avant leur évacuation au niveau des
hôpitaux.
Revenant sur l’initiative de ladite rencontre, Dr Mboup a tenu à préciser que
c’est un cadre qui permet de réunir tous les partenaires qui sont dans le
secteur régional de la santé pour qu’ils puissent trouver des mécanismes de
synergie et de mutualisation des efforts afin d’atteindre les objectifs de
santé et de développement qui sont assignés à la région. «C’est un cadre qui
permet à tout le monde de voir ce que les partenaires font dans quel domaine,
pour quel objectif et de voir comment ils peuvent mutualiser leurs efforts pour
que les objectifs de santé puissent être atteints. L’objectif du cadre est
de voir comment fédérer tout ce que les partenaires font pour atteindre le même
objectif», a-t-il ajouté.
Abordant la question de la gestion des urgences, le régional de la santé a
rappelé qu’en fin 2017, tout le ministère était venu à Diourbel pour parler de
la gestion des urgences. «À l’issue de cette rencontre, on a fait un plan
régional et aujourd’hui la Coopération luxembourgeoise a mis beaucoup de
millions de francs Cfa pour que la gestion des urgences puisse être améliorée
dans la région. Ce, en mettant de l’ordre dans les Services d’accueil et
d’urgence (Sau) ainsi qu’au niveau des Unités d’accueil et d’urgence (Uau) qui
sont dans la région, en dotant la région d’un centre de régulation des appels.
Mais aussi de former les acteurs qui sont au niveau de la gestion des urgences
pour qu’ils soient beaucoup plus capables à les gérer.» D’autant plus que,
dit-il, Diourbel est une zone d’urgence avec la pléthore d’événements religieux
et le Magal de Touba en particulier. «C’est pourquoi nous nous sommes tous unis
pour mettre tous nos moyens sur la gestion des urgences : traumatiques,
obstétricales, néonatales, entre autres», a-t-il déclaré.
LEQUOTIDIEN.
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