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Mort de John McCain : du Vietnam à Trump, parcours d’un franc-tireur de la politique américaine

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Le sénateur républicain John McCain est décédé samedi soir, des suites d’un cancer du cerveau à l’âge de 81 ans. De la guerre au Vietnam à ses positions anti-Trump, retour en images sur la vie d’une des grandes figures de la politique américaine.

John McCain a survécu aux bombes et à la torture sur les champs de bataille du Vietnam. C’est au milieu des siens que le vétéran a rendu son dernier souffle, samedi 25 août à l’âge de 81 ans, terrassé par un cancer du cerveau détecté en juillet 2017. La veille, il avait annoncé par le biais de sa famille qu’il mettait fin à son traitement contre le glioblastome, un cancer jugé incurable. L’homme qui a marqué l’histoire politique américaine avait perdu tout espoir de guérison.

Malgré sa maladie, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2008 n’avait pas démissionné du Sénat, mais il ne s’y était plus rendu depuis décembre 2017. Seules quelques photos de lui, chez lui ou en promenade, avaient été publiées depuis son diagnostic.

Une des dernières apparitions de John McCain au Capitole en décembre 2017. © Alex Wong, AFP

Ovni du paysage politique américain, le républicain « modéré » n’avait jamais caché son mépris pour Donald Trump. Il le critiquait ouvertement, le qualifiant de « mal informé » et d' »impulsif ». À l’été 2017, il avait même voté contre la réforme du système de santé de Donald Trump. Franc-tireur et bipartisan, John McCain partageait certaines valeurs et idées du Parti démocrate, suscitant l’ire de ses collègues républicains.

Le vétéran de la guerre du Vietnam était notamment favorable à une réforme libérale de l’immigration proposant de régulariser les clandestins et de renforcer les contrôles aux frontières. Il était également sensible aux questions de rechauffement climatique.

Héros de guerre

John McCain soigné par un soldat vietnamien en 1967, après que son avion a été abattu par des soldats nord-vietnamiens lors de la Guerre du Vietnam. © VNA, AFP

Fils et petit-fils d’amiraux, John McCain sert d’abord dans l’US Navy comme pilote engagé dans la guerre du Vietnam. Il y est capturé en 1967 par des soldats nord-vietnamiens, après s’être éjecté de son avion visé par un missile. Pendant cinq ans, il est torturé par ses geôliers avant d’être libéré en 1973. Il est alors accueilli en héros à son retour aux États-Unis et est reçu devant le monde entier par Richard Nixon. Cette sombre histoire de sa carrière militaire renforce son caractère de tête brûlée.

C’est en 1982 que John McCain commence sa carrière politique, à la Chambre des représentants, avant de devenir sénateur de l’État d’Arizona en 1986. Il y restera jusqu’à la fin de sa vie.

En 2000, il tente de briguer une première fois la magistrature suprême, mais échoue aux primaires républicaines face à un certain George W. Bush, alors gouverneur conservateur du Texas.

Le candidat du parti républicain George W. Bush et son épouse Laura posent le 13 août 2000 avec John McCain et son épouse Cindy au Red Rock Crossing, dans l’Arizona, deux semaines après les primaires. © Paul J. Richards, AFP

Ce dernier sera élu à la tête des États-Unis et y restera pour deux mandats, jusqu’en 2008. Année lors de laquelle John McCain tente à nouveau la course à la Maison Blanche. Mais s’il réussit cette fois l’étape des primaires de son parti, il échoue devant l’éloquent Barack Obama, le candidat démocrate, devenu le premier président noir des États-Unis.

Le 4 novembre, au soir du verdict, il reconnaîtra sa défaite dans un discours mémorable : « C’est une élection historique et je comprends la signification particulière qu’elle peut revêtir pour les Africains-Américains, ainsi que la fierté qui doit être la leur ce soir. J’ai toujours cru que l’Amérique pouvait offrir sa chance à celui qui est prêt à la saisir. Le sénateur Obama le croit également. Mais nous savons tous les deux que, même si nous avons fait un long chemin depuis les injustices anciennes qui ont entaché, par le passé, la réputation de notre nation et qui ont empêché des Américains de jouir pleinement de leur citoyenneté, leur mémoire reste une blessure. »

John McCain et Barack Obama se rencontrent pour la première fois, 13 jours après la victoire à la présidentielle de Barack Obama, en novembre 2008. © Jim Watson, AFP

Critique de Donald Trump

A contario de son admiration pour Barack Obama, il avait une aversion pour son successeur Donald Trump, ne ratant aucune occasion de le critiquer de manière virulente. Dans son septième livre « The Restless Wave » (« La Vague agitée », non traduit), paru en mai 2018, il accuse l’actuel président de trahir les valeurs des États-Unis en flattant les « tyrans » du monde entier, en discréditant les médias et en piétinant les droits de l’Homme, et ceux des réfugiés. « La flatterie garantit son amitié, la critique son inimitié », écrivait John McCain.

John McCain lors d’une cérémonie où il reçoit des mains du vice-président démocrate Joe Biden la médaille de la liberté au National Constitution Center, le 16 octobre 2017 à Philadelphie, en Pennsylvanie. © William Thomas, AFP

En juillet 2015, alors qu’il était en pole position dans les sondages pour les primaires républicaines, Donald Trump avait suscité l’indignation en affirmant que John McCain n’était « pas un héros de la guerre ». « Il est un héros parce qu’il a été capturé. J’aime les gens qui n’ont pas été capturés. »

>> À lire aussi : Selon Donald Trump, John McCain n’est « pas un héros de guerre »

Le président américain n’a pas été invité aux obsèques du vétéran et républicain progressiste, qui avait pour modèle Theodore Roosevelt, 26e président américain bien, plus flexible sur l’immigration.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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