Les travaux de mise en place de l’Agropole Nord, qui va polariser les régions de Louga, Saint-Louis et de Matam, pourraient démarrer dans un délai de deux ans, a annoncé dans la capitale du Nord, Moustapha Lô, Ingénieur Agro-économiste et Responsable du Volet « Suivi-Evaluation » des Projet des Agropoles du Sénégal, qui font partie du Programme Partenariat de Coopération Pays (Pcp) de l’Onudi.
M. Lô a précisé que l’Agropole Nord sera réalisé sur un site de l’Axe-Nord, avec un financement global de 100 millions d’euros, équivalent à 65 milliards de FCfa, assuré par la Banque Africaine de Développement (Bad), la Banque Européenne d’Investissement (Bei) et la Jica (Coopération Japonaise).
Moustapha Lô s’exprimait en marge de l’atelier de pré-validation de l’étude de faisabilité de l’Agropole Nord et de validation du rapport de démarrage de l’Onudi. Ce séminaire s’est déroulé en présence du Représentant Résident de l’Onudi, Malick Sy, du Représentant de la Jica, M. Komori, du Coordonnateur national des projets des Agropoles du Sénégal, El Hadj Djily Mbaye Lô, du Directeur régional du développement rural (Drdr) de Saint-Louis, Hamadou Baldé et d’une soixantaine de responsables d’organisations paysannes et autres producteurs de riz, d’oignon et de tomate des trois régions de l’Axe-Nord de notre pays.
Le Coordonnateur Djily Mbaye Lô s’est adressé à la presse pour rappeler que le président Macky Sall a lancé au mois de septembre 2020 le Plan d’Action Prioritaire Ajusté et Accéléré (PAP/2A) avec comme objectif de recentrer les priorités du PSE sur la souveraineté alimentaire (agriculture, élevage et pêche), pharmaceutique et sanitaire, l’industrialisation de l’économie, le développement du numérique, la promotion du tourisme, le renforcement de l’équité territoriale et de l’inclusion sociale.
L’agriculture sénégalaise, a-t-il poursuivi, dispose de plusieurs filières agricoles à vocation commerciale qui représentent un potentiel de développement durable orienté vers le marché (intérieur et extérieur). Néanmoins, le manque d’infrastructures de qualité (agrégation, transformation, commercialisation) freine leur développement.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, a-t-il souligné, le pays ambitionne de mettre en place cinq Agropoles intégrées et compétitives reposant sur des chaînes de valeur agricoles à potentiel de développement élevé. Il s’agira notamment, a-t-il enfin indiqué, de renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles exportés, de réduire la dépendance aux importations de produits agroalimentaires, de créer de la valeur ajoutée agricole au niveau local, d’apporter des opportunités d’infrastructures, de revenus et d’emplois dans les zones rurales et de soutenir l’industrialisation du pays à travers les chaînes de valeur.
Awa Diagne Sall Kharachi