Les populations de la capitale du Nord ont eu droit, samedi dernier, à
une grande fête de la jeunesse coprésidée par le ministre du développement
communautaire, de l’équité sociale et territoriale, Amadou Mansour Faye et son
collègue de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat, Dame
Diop.
Au cours de cette grande rencontre, qui s’est déroulée dans l’enceinte du
lycée technique André Peytavin, le maire Mansour Faye et son hôte de marque,
ont remis à 370 jeunes de la ville tricentenaire, des permis de conduire,
qu’ils ont obtenus à l’issue d’une formation qui s’est déroulée dans le cadre
de la mise en œuvre d’un programme ambitieux et de grande envergure, intitulé
« Un jeune, un métier », initié par le Premier Magistrat de la ville
de Saint-Louis, et réalisé en étroite collaboration avec le ministre Dame Diop,
les auto-écoles de la vieille cité et autres partenaires de la municipalité,
pour un coût global de 37 millions Cfa. Un programme qui est en phase avec
l’Initiative du président Macky Sall, intitulée « Pse-Jeunesse
2035 », dont l’objectif majeur, qui est d’investir sur l’avenir, replace
l’emploi et l’employabilité des jeunes au premier rang des priorités.
Ainsi, dans une atmosphère riche en sons et couleurs, marquée par une
ambiance enivrante, une animation d’assez-bonne facture, assurée par le célèbre
chanteur Mbaye Ndiaye Tilala, des griots, troubadours et aèdes bien inspirés
par les chants qu’on déclamait à l’époque pour glorifier les actes de Lat Dior
Ngoné Latyr Diop (on raconte que le ministre Dame Diop fait partie de ses
descendants), ces 370 permis de conduire (dont 20 destinés aux transporteurs de
la ville), ont été remis à ces jeunes qui en avaient exprimé eux-mêmes la
demande.
En y accédant, le maire Mansour Faye a voulu proposer une solution
pragmatique pouvant renforcer leurs aptitudes vers le marché du travail.
Visiblement contents, ces jeunes ont décompressé, communié dans la
joie et l’allégresse, exprimant à Mansour Faye leur reconnaissance et leur
gratitude. Car, comme ils l’ont souligné, par la voix du président du conseil
communal de la jeunesse, Adama Kâne Diallo, d’Alioune Fall, porte-parole des
rapporteurs des consultations citoyennes entreprises par le maire depuis le 9
mars 2009, du doyen El Hadj Sidy Diop, porté à la tête du comité de pilotage de
ce programme, d’El Hadj Boubacar Fall, de Tidiane Mbodj (qui a parlé au nom des
responsables des auto-écoles), etc, « c’est la première fois qu’un maire
de Saint-Louis réalise un projet aussi important que ce programme, pour
permettre à ces jeunes d’avoir ces permis de conduire, ces documents précieux
qui ouvrent beaucoup de portes dans le marché du travail ».
Mansour Faye a rendu un vibrant hommage à son collègue ministre,
Dame Diop, qui, au moment où il était Dg du 3FPT, n’avait pas hésité à
sponsoriser 100 jeunes dans le cadre de ce programme « 1 jeune, 1
métier.
Et, en marge de cet appui, des cadres supérieurs responsables, notamment
des Directeurs Généraux de sociétés et d’entreprises, très proches de Mansour
Faye, ont tenu, chacun (dans son quartier ou sa zone), à assister ces jeunes
dans l’obtention de ce permis.
L’édile de la vieille cité les a vivement félicités. D’autant plus
qu’ils ont apporté leur contribution sans conditions et sans ostentation. Il
s’agit notamment des Directeurs Généraux du Crous, Pape Ibrahima Faye, pour la
zone de Léona, Eaux Claires, Diaminar et Guinaw Rail, d’Alioune Badara Diop
(Office national des lacs et des cours d’eau), pour le Sor-Nord (Balacos et
autres quartiers), d’Assane Soumaré (Caisse de sécurité sociale), pour la zone
de Darou et de Médina-Marmyal, de Charles Fall de la Sones, pour l’île de
Saint-Louis, de Seyni Ndao (Office national des forages ruraux), pour la zone
de Ngallèle, de Mamadou Gueye de la Svtp, pour le quartier de Bango, de
l’honorable député Aminta Gueye, pour Diamaguene. Pour les jeunes de
Ndiolofène, Cité Niakh, Pikine et de la Langue de Barbarie, la prise en charge
a été partagée, notamment avec la contribution du 3FPT.
Le maire de Saint-Louis s’est réjoui de la réussite de ce programme
qu’il a lui-même mis en place, qui résulte d’une collégialité sans commune
mesure. Il s’agit, selon lui, du premier acte d’une série de décisions qui
devra se poursuivre et dont la finalité est de doter les jeunes d’aptitudes
avérées pour prétendre à un emploi décent. C’est la raison pour laquelle, il a
décidé, par ailleurs, de prendre en charge d’autres jeunes dont l’option était
la formation professionnelle dans d’autres secteurs.
Ainsi, comme il l’a précisé, 160 jeunes ont eu à bénéficier de bourses de
formation en santé communautaire, en restauration, en coiffure, en
développement local, en horticulture, en techniques de sons et de lumières. Le
ministre Dame Diop a remercié le maire Mansour Faye qui l’a, non seulement,
associé entièrement à la mise en œuvre de ce programme de formation et
d’obtention de ces permis de conduire, mais qui a tenu vaille que vaille à
l’inviter à cette cérémonie officielle de remise de ces permis.
Il a laissé entendre qu’il a été charmé par cette démarche novatrice, de
rupture, participative et inclusive, cette initiative de Mansour Faye, qui
s’est appuyée sur les béquilles très solides des consultations citoyennes
entreprises avec les jeunes de Saint-Louis. Plus explicite, il a invité toutes
les collectivités territoriales à s’inspirer de cette démarche pour satisfaire
les doléances des jeunes.
Dame Diop s’est dit très touché par la décision de Mansour Faye de mettre
à sa disposition un terrain de 2 ha à Bango, sur lequel, le ministère de
l’emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat, va construire un
grand centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz, avec un financement
global de 2 milliards, 500 millions Cfa.
Il s’est enfin adressé à l’assistance pour leur faire comprendre que
Mansour Faye est un maire atypique, qui prêche par l’exemple.
Mbagnick Kharachi Diagne