Le Premier ministre du Sénégal a indiqué, hier, que l’économie sociale et solidaire est un puissant levier pour l’inclusion et la cohésion sociale par sa capacité de création de la valeur ajoutée et de richesse. Mahammed Boun Abdallah Dionne présidait l’ouverture de la conférence internationale annuelle de l’Inaise (réseau international des investisseurs dans l’économie sociale).
Théorisé à ses origines en Europe et en Amérique du Nord, le concept d’économie sociale et solidaire a fini par gagner tous les continents dont l’Afrique. Le président du conseil de Fondation de Sen’finance, Souhaibou Guèye, estime que l’avènement de ce concept a été précipité par des déséquilibres, des injustices, des violences, entre autres abus consécutifs à l’adoption des politiques et programmes économiques dont la mise en œuvre engendre inéluctablement la pauvreté, la paupérisation, la précarité, la misère et des incertitudes. Cette situation a obligé, selon lui, l’humanité à réfléchir sur les solutions de sortie de crise parmi lesquelles l’économie sociale et solidaire. M. Guèye s’exprimait, hier, à l’ouverture de la conférence internationale de l’Inaise (réseau international des investisseurs dans l’économie sociale) portant sur : « Finance sociale et solidaire et émergence des continents ». Créé en 1989, le réseau Inaise qui regroupe une cinquantaine d’organisations reparties sur tous les continents, dont la Fondation Sen’finance, a choisi notre pays pour organiser, pour la première fois en Afrique de l’Ouest, sa conférence internationale annuelle. Pour Souhaibou Guèye, la Fondation Sen’finance est née dans un contexte de lutte contre la pauvreté, avant d’intégrer l’Inaise, réseau mondial dédié à la finance sociale et solidaire.
« Aujourd’hui, nous vivons dans un monde dominé par l’économie de marché où il faut faire face aux défis pressants de la lutte contre la pauvreté, de l’exacerbation des inégalités sociales, du chômage et de l’accès équitable des populations aux services sociaux de base », a déclaré le Premier ministre du Sénégal, qui présidait l’ouverture de la conférence. Pour Mahammed Boun Abdallah Dionne, « l’économie sociale et solidaire, par sa capacité à créer de la valeur ajoutée et de la richesse pour les plus démunis, contribue à relever ces défis, et constitue, en même temps, un puissant levier pour l’inclusion sociale ». « En faisant le pari de l’économie sociale et solidaire, a-t-il ajouté, nous poursuivons, ensemble, l’objectif d’une meilleure cohésion sociale ».
Valeurs d’équité, de solidarité et de justice sociale
Il s’agira, a-t-il indiqué, d’opter pour des stratégies qui, au-delà de la croissance, de la rentabilité et du profit, sont également fondées sur des valeurs d’équité, de solidarité et de justice sociale. C’est tout le sens, l’intérêt et les enjeux qui s’attachent, à ses yeux, à cette conférence. Le thème témoigne, de l’avis du Premier ministre, de la dimension universelle de l’économie sociale et solidaire. En dépit de la diversité des expériences et des spécificités propres à chaque pays, le choix de ce thème offre, pour lui, « l’opportunité de plaider pour la recherche systématique de convergence, de solidarité et de complémentarité entre toutes les initiatives qui mettent en œuvre les valeurs de l’économie sociale et solidaire ».
Plus de 200 participants d’origines diverses vont réfléchir et partager leurs expériences sur la promotion de l’économie sociale et solidaire à l’échelle mondiale au cours de cette conférence. M. Dionne croit savoir que cette rencontre est également un moment important pour ouvrir des perspectives et partenariats à l’échelle des continents et encourager le financement des projets de l’économie solidaire et sociale à l’image de ce qui se fait dans notre pays par des champions dans le domaine. Auparavant, le président du conseil de la Fondation Sen’finances, Souhaïbou Guèye, avait magnifié l’intérêt que le Sénégal accorde à l’économie solidaire et à la micro finance qui s’est traduit par la création, en 2017, d’un département ministériel dédié. Par ailleurs, le président d’Inaise, Milder Villegas, reste convaincu que les organisations africaines et surtout sénégalaises peuvent occuper une place de choix au sein de leur réseau
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