Connect with us

SOCIETE

Lutte contre le chômage: Les mesures SUDES

Publié il y'a

Date :

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) propose plusieurs mesures parmi lesquelles la création de structures de formation professionnelle et technique « pour accueillir en 2023 au moins 30 % des effectifs d’élèves sortant du cycle fondamental d’éducation de base », afin de mieux lutter contre le chômage.

Dans une déclaration parvenue à l’APS, le SUDES considère que « toute politique efficace d’emploi des jeunes passe nécessairement par un système éducatif et de formation performant et adapté aux réalités, qui, en retour, met à la disposition des structures économiques modernes le personnel qualifié dont elles ont besoin, avec des emplois décents et durables ».

« Sans la création de cette indispensable synergie, toute politique d’emploi notamment des jeunes, risque d’être vouée à l’échec », ajoute le syndicat, réagissant aux dernières mesures annoncées dans ce domaine par les pouvoirs publics. « Depuis l’électrochoc provoqué par les émeutes de la jeunesse durant la première semaine de mars 2021, le président de la République et son gouvernement semblent prendre la pleine mesure du très sérieux problème de l’emploi, particulièrement celui des milliers de jeunes diplômés en chômage de longue durée », lit-on dans la déclaration.

Elle rappelle que « dans l’immédiat, des mesures fortes et hardies ont été annoncées comme le réaménagement budgétaire pour dégager 350 milliards de francs CFA à cette fin », mais « il restera à les appliquer correctement ».

Le SUDES dit saluer ces mesures, notant toutefois qu’elles « demeurent de portée limitée, au regard des expériences du passé lointain et récent ».  Le syndicat suggère « des approches innovantes et efficaces pour des solutions structurelles à la problématique complexe de l’emploi des jeunes », lesquelles devant consister à « des réformes fondamentales à opérer dans le système d’éducation et de formation pour l’adapter à la fois aux réalités socioculturelles et aux impératifs de développement économique et social ».

Aussi milite-t-il « résolument et méthodiquement » pour « l’application rigoureuse des recommandations (…) des Assises de l’éducation et de la formation, de celles de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal. Le syndicat évoque aussi l’objectif de développement durable numéro 4 des Nations unies, qui consiste à « assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et à promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous ».

Une « concertation sincère et régulière avec les syndicats d’enseignants« 
« S’il y a une véritable volonté politique pour » mettre en œuvre ces recommandations, « les ressources financières nécessaires pourraient être progressivement trouvées sur la base d’un financement innovant et endogène ».

Selon le SUDES, ces réformes doivent se traduire « en termes plus clairs et précis », par exemple par « la création de toutes les conditions nécessaires pour l’émergence de « l’Ecole de la réussite », dans le cadre d’une éducation de base de qualité de dix ans, obligatoire pour tous les jeunes Sénégalais ».

Cette perspective passe aussi par « la création en nombre suffisant des structures d’accueil équipées de la formation professionnelle et technique, et le recrutement d’enseignants qualifiés, pour accueillir en 2023 au moins 30 % des effectifs d’élèves sortant du cycle fondamental d’éducation de base ». 

Le SUDES évoque par ailleurs l’édification de « l’Université de développement, en sortant des sentiers battus sans lendemain, du fait de leur obsolescence, pour répondre véritablement aux besoins de transformation sociale et économique du pays ». Il estime que « les exigences en personnel enseignant qualifié pour mener à bien les réformes du système d’éducation et de formation recommandées par les concertations nationales sur ce secteur vital permettraient d’offrir des dizaines de milliers d’emplois décents à des jeunes diplômés, notamment de l’enseignement supérieur ».

Le syndicat souligne que « ce premier acquis potentiel suppose, d’une part, une meilleure attractivité de la profession enseignante, avec l’amélioration du statut économique et social de l’enseignant, d’autre part, la paix sociale et la stabilité dans le secteur public d’éducation et de formation, qui exige la concertation sincère et régulière avec les syndicats d’enseignants et surtout le strict respect des échéances d’application des accords convenus à cet effet, de la part notamment du gouvernement ».

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Concertations sur le coût de la vie chère : Les Propositions du Pr Macky Sall pour alléger la souffrance des sénégalais

Publié il y'a

Date :

Dans un contexte mondial marqué par une flambée généralisée des denrées, le gouvernement a consenti des mesures de soutien à hauteur de 620 milliards de F Cfa, rappelle le chef de l’Etat lors du lancement de concertation sur la vie chère, ce lundi. Dans la recherche des voies et moyens de soutien du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère et de la protection des consommateurs, le président Macky Sall promet de lutter avec tous les moyens légaux pour éliminer toutes pratiques visant à créer des inflations au détriment des consommateurs.

«Ces pratiques sont injustes et illégales et nous allons les combattre avec vous. Des mesures d’appui notamment le soutien du consommé local à travers la plateforme de commercialisation mise en place par le ministère chargé du commerce en ce qui concerne le riz. C’est la raison pour laquelle j’ai donné instruction pour qu’une subvention de 32 f par Kg soit mise en place afin d’appuyer la rizerie locale dans l’étape de la transformation. Cependant, il faut changer les habitudes alimentaires pour nous rendre moins vulnérables au choc extérieur. Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ne doit pas seulement rester un slogan», instruit-t-il.

Continuez la lecture

Actualités

Le Collectif « And Takhawou Sandaga » hausse le ton et exige le démarrage des travaux le plus rapidement possible

Publié il y'a

Date :

« And Takhawou Sandaga », le Collectif des Sinistrés et « Manko Defar Plateau » ont tenu un point de presse, ce mardi, pour dénoncer les lenteurs des travaux du marché Sandaga. Djiby Diakhatè, membre du Collectif et Porte parole du Jour fustige le manque de considération à l’endroit des vendeurs et les promesses non tenues par le gouvernement du Sénégal. Mieux, La bande à Diakhaté dénonce les magouilles du Maire de Dakar Plateau qu’il considère comme l’unique responsable de ces lenteurs….

Par aileurs, Monsieur Diakhaté interpelle ses camarades à s’impliquer d’avantage pour le combat concernant le démarrage des travaux dans les plus brefs délais. Toujours dans cette logique, Djiby Diakhaté souligne que trois lettres d’audience ont été envoyés au Président de la République mais sans succès. Et dans les jours à venir si rien n’est fait, ils risquent de passer à la vitesse supérieure

Continuez la lecture

Actualités

Menace de grève et Magal : Le ministre de l’Eau répond aux bénévoles de l’hydraulique

Publié il y'a

Date :

Les travailleurs bénévoles de l’hydraulique ont menacé de perturber l’approvisionnement en eau, en cette vieille du grand Magal, pour réclamer leur recrutement dans la Fonction publique. Ce à quoi le ministre Serigne Mbaye Thiam a apporté des précisions.

« En réalité, ce sont des prestataires qui intervenaient dans le domaine de l’hydraulique qui étaient au niveau des services régionaux. Nous avons proposé au chef de l’Etat de les recruter dans le programme « Xëyu Ndaw Yi » et les dossiers ont été envoyés au ministère de l’Emploi », a expliqué Serigne Mbaye Thiam lors de sa visite pré-Magal.

Toutefois, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’a pas manqué de faire la leçon à ces bénévoles frustrés. Selon lui, « ce n’était pas un droit, parce que ce sont des gens qui étaient là dans le cadre des mesures sociales. Mais je ne pense pas qu’il peut y avoir des risques pour ce Magal. Soit ils sont disposés à travailler pour le Magal, soit l’Ofor fait appel à d’autres chauffeurs ».

En visite hier à Touba, le ministre Thiam a annoncé que 24 camions pompeurs seront déployés à Touba, pour évacuer les eaux pluviales stagnantes dans certains quartiers et axes routiers de la cité religieuse. « Ces camions vont intervenir quelques jours avant le Magal et quelques jours après, pour dégager ces points d’eau sans exutoires dans la ville sainte. A côté du dispositif lourd de pompage, il a été retenu de mettre des camions pompeurs qui vont aller dans les rues pour évacuer les eaux stagnantes sur certains axes routiers de Touba », a déclaré Serigne Mbaye Thiam. .

Pour apporter sa pierre à l’édifice, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) compte mobiliser 50 camions de vidange et des toilettes mobiles pour l’évacuation des eaux usées de la cité religieuse. Selon Serigne Mbaye Thiam, « ces camions vont aller dans les maisons pour vider les fosses septiques ».

Précisant que le dispositif d’assainissement mis en place correspond aux requêtes formulées par le comité d’organisation du grand Magal, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a, avant de quitter la ville sainte, rendu une visite de courtoisie au khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, et son porte-parole Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadr.

Continuez la lecture

Articles tendances