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Economie

Lutte contre la faim : La FAO et le Québec arment le Sénégal

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Pour Mame Ndiobo Diène, Expert Politiques et Institutions à la Représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Sénégal, qui s’exprimait à l’ouverture de la cérémonie de consultation multi acteurs en vue du lancement du projet «Renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition au Sénégal», de tous les objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), l’ODD 2, Faim « Zéro » c’est-à-dire éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable’’ à l’horizon 2030, est sans nul doute le plus universel. A l’échelle mondiale, et malgré des progrès considérables, presque tous les pays sont aux prises avec les multiples fardeaux de la malnutrition.

D’ailleurs, selon un rapport de la FAO de 2017, plus de 815 millions d’individus souffraient de sous-alimentation chronique en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015. En outre, quelque 155 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retards de croissance, tandis que 1,9 milliard de personnes sont en surpoids, dont 600 millions sont obèses, ce qui met leur santé en danger. Ces divers fardeaux de la malnutrition coexistent, révélant ainsi toute la complexité du problème.

Par ailleurs, ajoute-t-il,  les changements climatiques constituent un défi additionnel considérable, complexe et transversal qui risque d’aggraver la faim et la malnutrition de millions d’autres personnes à travers le monde. Et qui plus est, les changements climatiques influent dores et déjà sur les quatre dimensions de la sécurité alimentaire à savoir la disponibilité des aliments, l’accès économique et physique aux aliments, l’utilisation des aliments et la stabilité de ces trois dimensions dans le temps. De plus, pour atteindre l’objectif de contenir les changements climatiques sous les 2° C, il faut réduire de manière considérable les émissions de gaz à effet de serre le plus vite que possible, ce qui peut être compromis sans la contribution des systèmes alimentaires et de l’utilisation des terres.

À cet effet, du 24 au 27 septembre 2017 au Centre des congrès de Québec, le gouvernement du Québec et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont organisé le colloque international sur la sécurité alimentaire et la nutrition à l’heure des changements climatiques qui a vu la participation de près de 250 experts venus des cinq continents. Ce Colloque a mis en évidence l’importance des systèmes alimentaires dans la lutte contre le changement climatique, et a présenté des solutions concrètes et multisectorielles afin de faire face à cet enjeu mondial. Ainsi, pour rester dans la dynamique de l’action, le gouvernement du Québec et la FAO, ont uni leurs efforts pour accompagner le gouvernement du Sénégal en développant un projet intitulé «Renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition »Le soutien prévu à cet effet cible deux pays vulnérables face aux impacts du changement climatique : Haïti et le Sénégal respectivement.

Selon Mame Ndiobo Diène, ce projet, qui se veut pionnier et novateur par sa démarche, va en effet s’appuyer sur un partenariat solide entre deux universités québécoises (McGill et Laval), un consortium de recherche sur le climat québécois (Ouranos) et six organisations de coopération internationales québécoises (OCI) (Carrefour International, CECI, Mer et Monde, SOCODEVI, SUCO, UPA-DI) ainsi que l’ensemble de leurs partenaires nationaux.
Son objectif principal est de renforcer la résilience au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition dans les deux pays c’est-à-dire – Haïti et le Sénégal – via un  renforcement de  la résilience de leurs secteurs agro sylvo pastoraux pour un développement durable.

Il s’articule autour de quatre composantes, qui s’alimentent les unes et les autres à savoir: la première politique/institutionnelle, la deuxième portant sur le renforcement des capacités au niveau local, la troisième portant sur les connaissances et la recherche et la quatrième comprenant les échanges d’expériences, la sensibilisation et le plaidoyer.

Ce projet adopte une approche holistique dans la planification de l’adaptation, avec un accent particulier sur le changement climatique, la sécurité alimentaire et la nutrition, la gestion des ressources naturelles, les droits des agricultrices et l’intégration des jeunes dans l’agriculture. Il se veut catalytique et fédérateur, en identifiant les synergies avec les projets en cours dans les deux pays et en encourageant les partenariats existants déjà avec d’autres initiatives locales, nationales, régionales et mondiales sur l’adaptation au changement climatique.

« Cette réunion de consultation multi acteurs en vue du lancement du projet est à considérer comme un forum d’échange qui a essayé de réunir l’ensemble des acteurs potentiellement liés au projet, et ouvert à une plus large participation nationale et régionale. Il s’agit ainsi de permettre aux parties prenantes de discuter, de définir et de s’accorder sur les priorités ainsi que sur les familles d’activités à mettre en œuvre pour chaque composante du projet, afin qu’elles soient en parfaite adéquation avec les priorités nationales et locales », souligne-t-il.

Cette démarche ascendante et participative forte, devrait aussi nous permettre d’identifier les synergies avec les projets en cours au Sénégal, de dresser les schémas de  partenariats possibles et encourager ceux existants déjà avec d’autres initiatives locales, nationales, régionales et mondiales sur l’adaptation au changement climatique.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre la vie chère : 15 mesures prises par Macky Sall

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A l’issue de la réunion pour lutter contre la vie chère, le président de la République Macky Sall a prononcé le discours de clôture dans lequel il a édicté 11 mesures d’urgence et 4 mesures structurelles pour trouver une solution à ce problème lancinant. Voici les mesures prises par le chef de l’État.

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Concertations sur le coût de la vie chère : Les Propositions du Pr Macky Sall pour alléger la souffrance des sénégalais

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Dans un contexte mondial marqué par une flambée généralisée des denrées, le gouvernement a consenti des mesures de soutien à hauteur de 620 milliards de F Cfa, rappelle le chef de l’Etat lors du lancement de concertation sur la vie chère, ce lundi. Dans la recherche des voies et moyens de soutien du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère et de la protection des consommateurs, le président Macky Sall promet de lutter avec tous les moyens légaux pour éliminer toutes pratiques visant à créer des inflations au détriment des consommateurs.

«Ces pratiques sont injustes et illégales et nous allons les combattre avec vous. Des mesures d’appui notamment le soutien du consommé local à travers la plateforme de commercialisation mise en place par le ministère chargé du commerce en ce qui concerne le riz. C’est la raison pour laquelle j’ai donné instruction pour qu’une subvention de 32 f par Kg soit mise en place afin d’appuyer la rizerie locale dans l’étape de la transformation. Cependant, il faut changer les habitudes alimentaires pour nous rendre moins vulnérables au choc extérieur. Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ne doit pas seulement rester un slogan», instruit-t-il.

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