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L’EXTENSION DE LA MAISON DE WADE AU POINT E: LE NŒUD GORDIEN DE L’AFFAIRE

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Faut-il ou pas mettre la maison de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, sis au quartier Point E, dans le patrimoine de son fils, Karim Wade, poursuivi et condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) avant d’être gracié par Macky Sall ? Cette question se pose avec acuité dans la mesure où ladite affaire de la maison de Wade refait surface, depuis que le Parquet spécial a commis l’huissier, Me Jean Baptiste Kamaté, pour distribuer des  commandements valant saisie aux dernières adresses connues de Karim Wade et Cie. Cela, dans le but d’exécuter l’arrêt de la Crei, notamment l’amende imposé à Karim Wade et co-condamnés. Pendant que l’ancien président Abdoulaye Wade voit, à travers le commandement qui a été déposé à son domicile à Point E, une volonté du régime actuel de lui prendre sa maison, du coté de l’Etat, on se défend de toute volonté de l’exproprier de ses biens.

Pourtant, un tel débat avait tenu en haleine le procès intenté contre le fils de Wade, en son audience du 21 août 2014. A l’époque, les avocats de Karim avaient accusé la Crei d’avoir «versé la maison du président Wade au patrimoine immobilier de Karim Wade, alors que tout le monde sait que cette maison appartient à Abdoulaye Wade». Faux, avait rétorqué le procureur Alioune Ndao qui déclarera : «nous n’avons jamais mis la maison de la famille de Wade située au Point E dans le patrimoine immobilier de Karim Wade. C’est une erreur monumentale que nous ne commettrons jamais». Mieux, pour montrer que la Cour ne commettrait pas une telle erreur, il s’était même permis de se  demander si cette maison «n’est pas plus âgée que Karim Wade». Alors, pourquoi un tel débat, aujourd’hui ?

L’EXTENSION DE LA MAISON A L’ORIGINE DE LA DISCORDE

L’on se rappelle des propos de l’ancien président, Abdoulaye Wade, lors d’une visite, le 23 février 20,15, à sa résidence sise à Point E. Le père de Karim Wade avait demandé que la Crei enlève ses maisons du patrimoine attribué à son fils. S’expliquant, il révélait qu’après avoir cédé la maison de Versailles à sa fille, Sindiély Wade, il a été décidé de léguer celle sise au Point à son fils, Karim Wade. «Mais, puisque la maison de Versailles a plus de valeur que celle de Point E il fallait trouver une solution selon Wade. C’est ainsi que nous avons décidé d’agrandir la maison de Point E avec deux acquisitions mises au nom de Karim Wade. J’ai tous les dossiers, toutes les factures sont à mon nom, c’est moi qui ai tout payé ici, il n’y a pas un seul franc de Karim, c’est ma maison», avait-il précisé. Pourtant, dans un communiqué parvenu à la presse en 2012, par son porte-parole Serigne Mbacké Ndiaye, le président d’alors avait révélé que la maison de Pont E est «faite de la réunion de deux petites maisons d’environ 500 m2 chacune, sur un lot de quatre maisons de même superficie. Elle a été agrandie par le rachat de la villa voisine». Plus loin, il affirmera que «Karim s’est porté acquéreur des deux autres maisons contiguës du même type et nous avons décidé de les réunir».

Ce sont, justement, ces deux maisons acquises par la suite pour agrandir la maison familiale qui semblent être le nœud-gordien de cette affaire. En effet, la Crei, qui a toujours rejeté une quelconque attribution de la propriété d’Abdoulaye Wade à Karim Wade a  parlé d’avoirs au Point E, notamment de «maisons mitoyennes au Point E», ou encore de «deux terrains mitoyens au Point E» appartenant au mis en cause. Le hic dans cette affaire, c’est que Wade dit qu’il y a eu une extension de la maison familiale pour réunir le tout. D’ailleurs, les deux terrains en question sont en chantier, depuis un moment déjà. A qui d’entre Abdoulaye Wade et Karim Wade, doit-on attribuer, à présent, les terrains ? Ou, encore, faut-il dissocier la maison familiale des Wade des deux terrains acquis par la suite? Voila le vrai débat.

LES PRECISIONS DE MADIAMBAL DIAGNE

Dans ce qu’il est convenu d’appeler “L’affaire de la maison de Point E“, l’Administrateur général, non moins fondateur du journal d’information générale «Le Quotidien», Madiambal Diagne semble couper la poire en deux. C’est le moins que l’on puisse dire à la suite de sa sortie, faisant des révélations sur la supposée médiation qu’il aurait entreprise entre un émissaire de Wade et le président Macky Sall, aux fins d’éviter toute saisine de la maison des Wade, sise au Point E. Dans ses déclarations, l’éditorialiste du journal “Le Quotidien“ précise qu’en réalité, il ne s’agissait pas de «la maison familiale de Wade qui est une ancienne maison que le président Wade possédait depuis longtemps», mais plutôt de «deux maisons mitoyennes pour agrandir la maison familiale», acquises par Karim Wade. Il indique, en fait, que ce sont les dernières acquisitions de Karim Wade qui avaient effectivement été mutées en son temps et à la requête de la Crei. Ce qui aurait causé un retard dans la rénovation de la maison familiale, dès lors que «la maison était encore au nom de sa famille pendant que les deux autres maisons étaient au nom de l’Etat du Sénégal», renseigne-t-il. Toutefois, il informe que suite à sa médiation, sur demande d’un envoyé du président Wade, en l’occurrence Aïdara Sylla, il est parvenu à obtenir du chef de l’Etat, Macky Sall une restitution de ces deux maisons à la famille Wade. Mieux, selon lui, le président s’était même engagé à poursuivre les travaux de rénovation. Hélas ! Les sorties au vitriol de Me Wade contre Macky Sall et son régime auraient calmé ses ardeurs de médiateur.

EL HADJ IBA BARRY KAMARA, ENSEIGNANT DE DROIT SUR LE LITIGE DE LA MAISON DES WADE AU POINT E : «Si c’est au nom de Karim Wade,  ces biens-là lui appartiennent…»

Si les titres fonciers comportant les droits réels des «deux terrains mitoyens au Point E» sont au nom de Karim Wade, ces terrains sont alors considérés comme lui appartenant. Ce sont les éclairages du Professeur de Droit à l’Ucad, El Hadj Iba Barry Kamara, qui trouve par conséquent qu’ils sont susceptibles de faire l’objet de saisie. Il a, par ailleurs, préconisé à l’ancien chef de l’Etat de réclamer une distraction auprès du juge, si toutefois lesdits biens venaient à être saisis.

«Il y a une certitude. C’est qu’on doit effectivement procéder à la saisie des biens de Karim Wade après constat de son impossibilité de payer les dommages et intérêts, et les amendes. Maintenant, il va s’en dire qu’on ne saurait saisir que les biens lui appartenant.

Pour ce cas d’espèce, l’ancien président, Abdoulaye Wade dit qu’il s’agit de maisons qui lui appartiennent et qu’il aurait acquises au nom et pour le compte de son fils, Karim Wade. Dans un tel cas, la loi ne se préoccupe pas de la volonté. Elle s’intéresse au véritable propriétaire. Et le propriétaire a certainement un titre foncier. C’est-à-dire qu’on vérifie, en fait, à quels noms ont été établis les titres fonciers comportant les droits réels. Si c’est effectivement au nom de Karim Wade, ces biens là, au sens de la loi, appartiennent à Karim Wade et conséquemment, ils peuvent faire l’objet de saisie. Même si son père les avait acquis pour lui, mais en le dotant sous le nom de Karim Wade, on considère que ces biens-là appartiennent bien à Karim Wade.

Maintenant, s’il veut contester la propriété de Karim Wade pour faire échapper de la main à saisir, il doit pouvoir faire après saisie, au niveau du juge, une demande de distraction pour montrer que ces maisons saisies ne devraient pas en faire partie. Et là, il doit apporter toutes les preuves par rapport à cela. Ce n’est que sur cette base qu’on peut distraire ces titres fonciers qui ont été saisis pour le compte de Karim Wade. Mais, je doute fort qu’il puisse apporter la preuve dès lors que l’acte de vente comporte le nom de Karim Wade. Donc, Karim Wade est irréfutablement considéré comme étant le propriétaire».

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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