Au « Sénégal, en Afrique et dans le monde, on assiste à une mondialisation du malheur et il y a pas mal de catastrophes, naturelles civiles, militaires et les personnes qui sont victimes de ces catastrophes devraient être prises en charge de manière professionnelle », a-t-il souhaité.Le professeur Mamadou Habib Thiam s’exprimait ainsi face aux journalistes, en marge du lancement officiel des enseignements du Diplôme d’université de psychotraumatologie de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie (FMPO) de l’UCAD.
Il a fait noter que jusqu’à récemment au Sénégal, « on ne disposait pas de personnes formées pour prendre en charge des victimes de ces genres de catastrophe.
« Et, dit-il, c’est dans cette logique que le diplôme est lancé pour apprendre aux apprenants, les mesures de bases, notamment le briefing, le débriefing et, l’idée est d’améliorer la prise en charge et surtout minimiser les séquelles ».
A l’en croire, « on note trois à quatre Sénégalais qui ont déjà reçu cette formation en France ou à la faculté de médecine ».
« On a pris la décision de former sur place et ce sera une formation sud-sud qui démarre cette année et qui enregistre déjà 20 participants », a dit Mamadou Habib Thiam.
De même, note-t-il encore, c’est une spécialisation qui se fait par les médecins après le diplôme d’Etat parce qu’il faut « au moins les notions de base ».
Mais aussi, dans d’autre contexte, il est possible d’intégrer des personnes qui ont Bac plus 5 et qui touchent à la biologie, la psychologie, la sociologie.
« L’université (…) est sans doute en retard parce qu’elle devait depuis fort longtemps avoir pris en compte cette formation, mais aujourd’hui c’est un ouf de soulagement », s’est-il exclamé.
A ce propos, il a souligné que ce DU sera le premier diplôme de l’Afrique francophone, ’’parce que dans les autres pays de la sous-région, il n’y a pas encore cette formation’’.
’’C’est pourquoi, c’est une formation à vocation nationale et sous régionale. Et nos voisins peuvent venir faire la théorie et la pratique, obtenir leur diplôme et rentrer servir leur pays », a soutenu le directeur du diplôme d’université de psychotraumatologie.
D’après lui, la réflexion d’ouvrir cette formation à d’autres personnes est aussi en cours et, sont visés, les militaires, les sapeurs-pompiers, la police, la presse.
« En effet, précise-il, dans la prise en charge de traumatisme , il faut noter que c’est multidisciplinaire et on a besoin de tout le monde pour communiquer et bien le faire avec les information de premières lignes’’.
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