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L’édition 2019 des régates traditionnelles de Guet-Ndar: la pirogue « Ahmadou Dia » rafle la mise.

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L’édition 2019 des régates traditionnelles de Guet-Ndar, a permis aux rameurs de la langue de Barbarie de rivaliser d’ardeur et de talent. C’est la pirogue parrainée par le Dr Ahmadou Dia, responsable socialiste, qui a raflé la mise, en s’adjugeant le trophée de la Première Dame, Mme Marième Faye Sall. Cette pirogue a pris le dessus sur celle parrainée par Ahmeth Fall Braya. C’était la grande course que tout le monde attendait impatiemment et qui a mis en lice les rameurs de Pondokholé. Une très grande compétition placée sous le double parrainage de Mme Marième Faye Sall et d’Ousmane Thiané Sarr. Elle s’est déroulée en présence du maire Mansour Faye, des autorités administratives, municipales, coutumières et religieuses de la Langue de Barbarie et des représentants des autres communautés de pêcheurs sénégalaises, qui ont répondu massivement à l’invitation du président du comité d’organisation, El Hadj Moctar Gueye, de son proche collaborateur, Makhou Mbengue, président des communicateurs traditionnels et des habitants de Guet-Ndar. L’édile de la ville tricentenaire a saisi cette occasion pour exhorter les organisateurs de cette grande fête de la pagaie, à mieux coordonner leurs actions, en vue de s’entendre autour de la nécessité d’organiser, une seule fois dans l’année, ces régates. Selon le maire, cela permettra d’enregistrer un succès éclatant. Ainsi, la ville est entrée dans une sorte d’effervescence, au moment où les rameurs de Pondokholé se livraient à une véritable démonstration de force (à l’état pur). Debout sur leurs pirogues, ces derniers, dégoulinant de sueur, hargneux, survoltés et agressifs, sont allés au bout de leur effort. Les rameurs d’Ahmeth Fall Braya, voulaient en découdre, vaille que vaille que vaille, avec ceux qui manipulaient la pirogue parrainée par le Dr Ahmadou Dia. Cette année, l’innovation de taille a consisté à motiver financièrement les rameurs et à organiser sur le grand bras du fleuve, une compétition entre pirogues motorisées. Cet aspect de la course a mis un peu de piquant à cette grande fête de la pagaie, qui a permis aux populations de la Langue de Barbarie, de décompresser, de s’épanouir, de communier dans la joie et l’allégresse, après un dur labeur de plusieurs mois en haute mer, après des campagnes de pêche qui durent entre 6 et 8 mois dans les zones maritimes des pays de la sous-région. Les régates de Saint-Louis, constituent un rituel qui remonte au début du XIXe siècle, ancré dans l’histoire de cette ville, qui fut la capitale africaine de la France coloniale. Rien n’a changé, ou si peu, depuis que le Général De Gaulle était venu assister au spectacle en 1959. Le Sénégal était à la veille de son indépendance. Aujourd’hui encore, la course met la ville dans un état second, sur fond de rivalité entre pêcheurs, à l’origine de cette régate hors du commun. Guet Ndar, le quartier des régates, met une fois par an son quotidien entre parenthèses. La veille de la course, on ne parle que de ça, tout au long de l’année.                                                                               Mbagnick Kharachi Diagne / CHRONIQUES.SN

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