1200 soldats tchadiens supplémentaires vont être envoyés aux confins du Mali, Niger et Burkina Faso.
L’annonce de l’envoi d’un contingent tchadien avait déjà été faite à plusieurs reprises, sans jamais avoir été suivie d’effet, en raison notamment de « questions financières ».
Alors que cinq pays du Sahel, réunis lundi 15 février en sommet avec la France à N’Djamena, ont réclamé des efforts financiers supplémentaires pour combattre les djihadistes, le président tchadien, Idriss Déby, a pris les devants. Il a annoncé, dans la soirée, l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les djihadistes, selon un tweet de la présidence.
Relevons que cette annonce intervient au moment où la France souhaite voir les pays de la région assumer le relais militaire, mais aussi politique, de son engagement au Sahel vieux de huit ans. Les ministres de la défense du G5 Sahel (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso) se sont rendus lundi à N’Guigmi, au Niger, près de la frontière avec le Tchad, où sont stationnés les soldats qui seront ensuite déployés dans la région des «trois frontières», selon la télévision d’État tchadienne.