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« LE SILENCE DU TOTEM », UN ROMAN SUR L’HISTOIRE DU PEUPLE SÉRÈRE ET UNE RÉFLEXION SUR LE PATRIMOINE

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  Fatoumata Ngom, une étudiante sénégalaise à Sciences Po (France), a publié récemment son premier roman dans lequel l’héroïne Sitoé Iman Diouf entame une « longue et éprouvante » quête sur les traces d’un « mystérieux » explorateur-missionnaire français qui vécut à Khalambass, un village sérère de la région de Kaolack (centre).
Intitulé le « Le silence du totem », ce roman de 234 pages publié aux Editions L’Harmattan en avril dernier est « une plongée dans l’histoire du peuple sérère, une réflexion sur l’art et le patrimoine » et trouve plus que jamais « un écho retentissant dans l’actualité et pose des questions anthropologiques et culturelles fondamentales », note l’éditeur dans un communiqué parvenu à l’APS.
« Le silence du totem » raconte l’histoire de Sitoé Iman Diouf, une jeune anthropologue sénégalaise qui travaille au Musée du Quai Branly et à qui, le directeur des collections du musée avait demandé d’organiser une exposition un peu particulière, lit-on dans le texte.
« En préparant cette exposition, Sitoé va alors faire une découverte, dans les réserves du musée, qui va perturber son travail de commissaire, mais aussi la vie qu’elle menait avec Raphael, son mari et Assane-Maurice, son petit garçon », renseigne le communiqué.
Il fait remarquer que c’est ainsi que « commence alors une longue et éprouvante quête historique qui la mène sur les traces d’un mystérieux explorateur-missionnaire français qui vécut à Khalambass, un village sérère où il fut envoyé durant la période coloniale pour une mission d’évangélisation des habitants ».
« Le silence du totem » est un roman qui « bouscule les codes par l’originalité de son intrigue, la richesse des lieux qu’on y traverse, et l’ouverture au monde’’, souligne l’éditeur.
Il ajoute que l’auteur, une étudiante en master en Politiques Publiques à Sciences Po Paris (France) ‘’nous transporte dans des milieux et des époques insoupçonnés, du Quartier Latin à Paris et sa prestigieuse montagne Sainte-Geneviève aux réserves obscures du Musée du Quai Branly, en passant par les couloirs de l’UNESCO et Khalambass, un authentique village sérère du Sénégal d’où est originaire’’ sa famille paternelle.
L’auteur « nous transporte même en contrée égyptienne et fait rayonner la thèse de l’éminent savant Cheikh Anta Diop selon laquelle l’Egypte ancienne était noire ».
Ce premier roman de Fatoumata Ngom « soulève des questions anthropologiques sur l’héritage culturel, et qui nourrit le débat autour de la restitution des œuvres d’art. En effet, les musées occidentaux sont remplis d’œuvres d’art africain et asiatique qui ont été spoliées durant la période coloniale et l’esclavage », fait-elle remarquer.
Fatoumata Ngom qui a obtenu en 2010 un diplôme d’ingénieure en informatique et mathématiques financières à Pari souligne dans son ouvrage l’urgence de rendre à l’Afrique les vestiges de son passé, mais surtout de remplir les musées africains et de rapatrier les œuvres qui aujourd’hui remplissent les musées occidentaux.
Fatoumata Ngom, mariée et mère de deux garçons, a eu l’idée de l’intrigue de son roman lors d’une visite au musée du Quai Branly, lit-on dans le communiqué qui ajoute que l’auteure « rêve d’avoir la plume et l’imagination surréalistes » de Gabriel Garcia Marquez qu’elle considère comme son ’’père spirituel’’.

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