Connect with us

Actualités

LE RABAT D’ARRÊT: DE QUOI S’AGIT -IL?

Publié il y'a

Date :

Le rabat d’arrêt est une procédure initiée contre un arrêt rendu par la Cour suprême. C’est un moyen de contestation d’une décision émanant de l’une des Chambres de la Cour suprême. En d’autres termes, le rabat d’arrêt est   en quelque sorte un recours. Autrement dit, lorsqu’une décision est donnée par une des Chambres de la cour suprême alors que dans la procédure il y aurait un vice qui apparaît à posteriori, intervient le rabat d’arrêt.  Cette procédure ne porte ni sur les faits, ni sur le droit mais a pour effet de corriger l’erreur relatif à la procédure et  exclusivement  imputable à la Cour suprême.

Par définition, l’erreur de procédure est celle qui s’est produite dans la manipulation des pièces ou la transformation d’information relative au déroulement de l’instance. Par exemple, un mémoire produit dans le dossier, mais classé par erreur par le greffe dans une procédure différente.

Ce faisant, l’erreur objet du « rabat d’arrêt » peut être une  erreur matérielle. C’est-à-dire qu’elle porte sur les éléments du dossier comme une erreur de plume ou de date (même si cela n’existe presque pas).

Le rabat d’arrêt, c’est juste une procédure évoquée par les parties pour retarder les échéances. Et, en cas de rabat d’arrêt, ce sont tous les juges des chambres qui se réunissent pour voir l’erreur ».

La décision de la Cour  suprême une fois rendue, dans un délai d’un 1 mois sera notifiée aux parties. Par la suite, la partie qui reçoit notification de l’arrêt dispose d’un délai d’un (1) mois à compter de la notification pour initier une procédure de rabat d’arrêt. Le « rabat d’arrêt »  initié à un caractère suspensif raison pour laquelle une fois mise en œuvre, il retarde l’exécution de la décision rendue au préalable :

  1. En matière d’état des personnes (divorce, successions..) ; 
  2. En matière de vente immobilière ;
  3.  En matière de faux incident ; 
  4. En matière pénale, sauf pour les condamnations civiles ou s’il y a des dispositions législatives contraires.
     

AU Sénégal, nous avons à titre illustratif des décisions de la Cour suprême qui ont déjà fait l’objet de « rabat d’arrêt ».

-l’arrêt du Conseil d’État du Sénégal, sections réunies, n° 02/2002 du 18 avril 2002, Le Garde des Sceaux ministre de la Justice contre deux magistrats du siège. Il s’agit de la violation du principe de l’inamovibilité des deux magistrats précités qui avaient introduit un REP contre leurs actes de nomination devant le Conseil d’État aux motifs qu’il n’ont pas été préalablement consultés par l’autorité lors de leur mutation. Dans un premier arrêt n 21/01 du 13 septembre 2001 de sa deuxième section, le Conseil d’État leur avait donné gain de cause en annulant les décisions critiquées. Sur requête en rabat d’arrêt introduit par le Garde des Sceaux, les sections réunies du Conseil d’État ont rabattu l’arrêt en cause pour un motif principalement tiré de l’inexistence légale de la formation juridictionnelle qui avait rendu la première décision annulant les actes de nomination de l’autorité.

– Deux autres décisions des chambres réunies de la Cour suprême ont fait l’objet de « rabat d’arrêt » sur le fondement de la méconnaissance du principe d’impartialité et de la violation du Pacte international de 1966 sur les droits civils et politiques. Dans l’arrêt Billy Mbaye contre Hôtel Méridien président n° 02 CR du 6 mars 2008). C’est la notion de procès équitable qui était en cause. Le magistrat qui avait déclenché les poursuites contre Billy Mbaye comme procureur de la République du Tribunal régional de Dakar avait siégé comme conseiller dans la chambre criminelle qui avait statué sur le pourvoi de Billy Mbaye. Se posait alors le problème de la notion de procès équitable et de l’impartialité de la juridiction. Puis, dans l’arrêt de la Cour de cassation n° 09 CR du 16 juin 2005, Seynabou TALL NIANG contre la SGBS, c’était la violation du principe de la cassation. Enfin, dans l’arrêt des chambres réunies de la Cour de cassation n° 06 du 21 décembre 2006, Lionel Louis Labarre contre Abdoulaye Dieng, l’arrêt a été rabattu pour erreur de droit pur, considérée comme étant une erreur de procédure. En fait, la chambre pénale avait décidé une cassation sans renvoi en estimant par erreur que les faits de la cause avaient été déjà souverainement constatés et appréciés par les juges du fond ne laissant plus rien à juger. Ce, sans faire application des alinéas 4, 5 et 6 de l’article 37 de la loi organique sur la Cour de cassation, c’est-à-dire statuer sur les dépens de la cause.

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

Publié il y'a

Date :

Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

Continuez la lecture

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

Publié il y'a

Date :


La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

Continuez la lecture

Articles tendances