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Le Haut-Commissaire de l’OMVS à Saint-Louis pour constater les dégâts occasionnés par la manifestation des pêcheurs.

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Accompagné d’une forte délégation, le Haut-Commissaire de l’Omvs (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal), Hamed Diané Semega, ressortissant malien, a visité, ce matin, les locaux du centre de documentation et d’archives (Cda) de l’Omvs, aménagé dans la capitale du Nord, plus précisément à Santhiaba, en face du stadium de basket Joseph Gaye. 

En présence du Directeur du Cda, Babacar Diongue, il a visité ces locaux saccagés hier par les pêcheurs de la Langue de Barbarie, au moment où ils manifestaient bruyamment leur colère pour exiger la livraison de leurs licences de pêche. Ainsi, il s’est adressé à la presse pour déclarer que « c’est une grande perte, toute la mémoire de notre organisation est le Cda, implanté dans la ville de Saint-Louis ». 

M. Semega et sa suite ont constaté de visu les toits déchiquetés, les mobiliers fracassés, murs noircis de fumée ; Un spectacle poignant, désolant et stupéfiant. Cependant, cette délégation de l’Omvs s’est rendu compte que la salle d’archives a été épargnée par la furie des manifestants, « nous allons reconstruire ce centre de documentation ». 

Le personnel du CDA de Saint-Louis est envoyé au chômage technique pour de longs mois encore, vu l’ampleur des casses. Au siège sis  à Santhiaba, c’est la désolation et la tristesse qui se lisent sur tous les visages. Le bâtiment de deux étages est totalement calciné et toutes les installations détruites.

                                         Un joyau d’un coût de 800 millions Cfa.

 D’un coût de 800 millions de F CFA, ce joyau qui est la mémoire de l’OMVS, a été pris à partie par les manifestants qui n’ont trouvé rien de mieux que d’y mettre le feu compromettant ainsi le travail de plusieurs années effectuées par des professionnels de l’archivage au bénéfice de la communauté OMVS. Le Haut-Commissaire a fait le déplacement vers la capitale du Nord pour constater de visu les dégâts et rappeler à la face du monde  l’importance de ce bâtiment,  symbole de la paix, de  la solidarité  et de la fraternité entre les peuples membres de l’organisation sous régionale mais surtout l’importance à préserver les archives. « Détruire des archives, c’est mettre en parenthèse le témoignage des pans de l’histoire de l’humanité, des individus et des familles. Brûler ou détruire les archives, c’est aussi nier le savoir, faire obstruction à l’accès à la connaissance, à l’information et à la démocratisation des savoirs », a soutenu Amed Diané Séméga. 

Pour le Haut-commissaire de l’OMVS, c’est très regrettable et triste mais il faut reconstruire et tenter d’accomplir la mission qui nous est dévolue,« par la grâce de Dieu, la mémoire de la documentation est sauvée, car les manifestants n’ont pu défoncer la porte de la salle informatique  pour y mettre le feu. Donc, si cette seule salle est épargnée du saccage, nous y voyons la main de Dieu. Mais nous profitons de cet instant pour lancer un appel à tout manifestant d’éviter de telles bévues », a martelé M. Séméga. 

Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN

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