La boucle des Kalounayes, cordon ombilical entre les 24 villages de la localité et le reste de la région de Ziguinchor, est dans un état de délabrement très avancé. Les populations riveraines, qui avaient reçu le Président de la République qui a lancé, en grande pompe les travaux, attendent toujours le premier coup de pioche. Elles rappellent au chef de l’Etat les promesses qu’il a faite lors de la cérémonie de lancement des travaux.
C’est la seule route qui relie les 24 villages des Kalounayes au reste de la région, pour ne pas dire du pays.
La boucle des Kalounayes, puisqu’il s’agit d’elle, joue un rôle très important dans l’économie des villages qu’elle traverse et dans celle du département de Bignona.
Mais, aujourd’hui, celle-ci est dans un état pitoyable. Car, parsemée de nids de poule, pour ne pas dire de ravins. Les usagers éprouvent d’énormes vicissitudes en empruntant cette voie pour se rendre à l’intérieur du département de Bignona ou à Ziguinchor.
Aujourd’hui, a indiqué un habitant de Koubanao, « le seul souhait de tous les habitants des 24 villages des Kalounayes, c’est le bitumage de cette boucle ».
Moussa Tamba d’ajouter, « pour voyager, c’est tout à fait un problème. Non seulement, la route n’est pas bonne, mais durant tout le trajet, on inhale la poussière. Et une fois arrivé à destination, on tombe souvent malade ».
Habitant du village de Souda, Ibrahima Diedhiou, enseignant de formation, a fait savoir que l’état de la boucle des Kalounaye participe sans conteste à l’appauvrissement de leur localité.
A l’en croire, les Kalounayes sont le grenier de la région de Ziguinchor en fruits, surtout en mangues. « Les mangues des Kalounayes inondent les marchés de la région. Aujourd’hui, partout sur les marchés, vous y trouverez les femmes des Kalounayes en train de vendre des mangues », a affirmé M. Diedhiou.
Poursuivant, il a invité les populations de cette partie de Bignona à faire le bitumage de la boucle leur cheval de bataille.
« Nous devons tous nous unir pour la construction de cette route. C’est la seule issue pour sortir de cet enclavement. On doit laisser de côté notre appartenance politique et unir nos énergies, nos forces pour la réalisation de cette infrastructure routière », a déclaré Ibrahima Diedhiou.
Les populations ont rappelé au Président Macky Sall ses promesses. Lors du lancement de la seconde phase du PUDC, le chef de l’Etat a lancé le démarrage des travaux de la boucle des Kalounayes. Mais, depuis lors, déplore Alphousseyni Sonko, « rien a été fait. On attend toujours le premier coup de pioche qui marquera véritablement le démarrage des travaux ».
Selon M. Sonko, « le Président de la République a promis aux populations le bitumage de cette boucle qui relie tous les villages de la localité. Et sa venue a été accueillie en grande pompe. Car, estime t-il, tout le monde était sorti pour réserver un accueil chaleureux à son Excellence. Mais, aujourd’hui, les gens commencent à désespérer et à ne plus croire aux promesses faites par les autorités. Des promesses qu’ils qualifient d’électorales », a-t-il dit.
« Nous souhaitons que le président ait un œil attentif sur les difficultés des populations de cette partie du département de Bignona. L’état actuel de la boucle constitue le seul problème des riverains qui l’empruntent tous les jours. La boucle des Kalounayes, comme son nom l’indique, est la seule voie qui nous permet de rejoindre les autres contrées de la région. On ne peut pas voyager, sans emprunter cette route. C’est impossible. Donc, nous attendons la réaction du Président Macky Sall qui avait annoncé le début incessant et imminent des travaux de construction de ladite boucle », explique Mariama Sané, habitante de Koubanao.
« Certes, nous avons d’autres problèmes non moins cruciaux, sur le plan sanitaire. Mais, le plus urgent, demeure la boucle des kalounayes », a dit cette femme commerçante. Qui ajoute, « Les kalounayes regorgent d’énormes potentialités économiques inexploitées à cause d’un manque de moyen pour l’évacuation des produits agricoles. Les mangues, oranges, bananes pourrissent sous l’œil impuissant des producteurs, qui n’ont que leurs yeux pour pleurer, faute de moyens », a-t-elle expliqué, estimant que le transport coûte cher. Car, avoue-t-elle, les chauffeurs refusent d’entrer en profondeur pour transporter les récoltes vers les grands marchés de la région et vers ceux du nord du pays.
Dans sa nouvelle démarche de fast track, les populations des Kalounayes, lasses de recevoir des promesses qui n’ont pas été réalisées, demandent au Président de la république de construire cette boucle avant la fin de son quinquennat.
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