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GROSSESSES PRÉCOCES ET NON DÉSIRÉES EN MILIEU SCOLAIRE Le Cem de Simbandi Balante enregistre une dizaine de cas

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Les grossesses précoces sont devenues monnaie courante dans le milieu scolaire dans l’académie de Sédhiou. En effet, au collège d’enseignement moyen de Simbandi Balante, au total, une dizaine de filles est tombée enceinte par les soins des élèves, et des jeunes des villages environnants. D’où la nécessité par le coordonateur du club Evf de mener des campagnes de sensibilisation au niveau des collèges de l’académie.

  Les grossesses constituent une entrave aux études de la plupart des jeunes filles de la région de Sédhiou. Ces dernières, le plus souvent, mettent un terme à leurs études, à cause de grossesses.

  Face à cette situation, qui prend des proportions inquiétantes dans certains établissements scolaires de la région, les autorités en charge de l’éducation sonnent la sonnette d’alarme.

 « Les grossesses demeurent encore une problématique dans le balantacounda. Entre 2018 et 2019, c’est une dizaine de filles qui est tombée enceinte dans le collège de Simbandi balanta », révèle Jean Daniel Sagna.

  « C’est pourquoi, nous avons tenu cette causerie pour revenir sur les causes et conséquences d’une grossesse précoce en présence des élèves », ajoute le codonateur départemental du club Evf.

  Selon M. Sagna, la récurrence des grossesses précoces en milieu scolaire dans le balantacounda découle de la pauvreté. Mais aussi, note t il, de manque d’éducation sexuelle.

 « Les parents n’éduquent pas leurs enfants sur le plan sexuel. Ce qui fait que toujours, ces filles tombent très tôt enceintes. Pour rayer ce phénomène, il faut mener des campagnes de sensibilisation au niveau des établissements scolaires pour éveiller la conscience de ces dernières. Afin qu’elles puissent suivre leur cursus scolaire pendant longtemps », indique M. Sagna.

  Le principal dudit collège, a pour sa part déploré la démission des parents dans l’éducation sexuelle de leurs enfants.

 « 99% des auteurs de ces grossesses sont du village. Il faut que les parents tiennent des causeries avec leurs filles sur le plan sexuel. Cela ne doit pas constituer un tabou. Sinon, c’est l’avenir de leurs filles qui est mis en danger », déclare Youssouph Konaté.

  « Beaucoup d’élèves ont mis fin à leurs études dans la localité de balantacounda. Ce n’est pas seulement Simbandi balanta qui est touché par ce phénomène. La pauvreté est la première cause des grossesses, vient en seconde place le manque de suivi et d’éducation des filles. Cette décision prise par les autorités de l’éducation est venue à son heure. Peut être, celle-ci permettre de réduire de manière sensible les grossesses. Même si, il sera de l’enrayer totalement », assure Abou Diatta, parent d’élève.

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