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«Gilets jaunes»: les réseaux sociaux, champs de bataille de l’information

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C’est l’une des questions que l’on se pose depuis l’émergence du mouvement des « gilets jaunes » : le rôle d’Internet et des réseaux sociaux. Tout était parti d’une pétition en ligne contre la hausse des taxes du carburant, la création de groupes Facebook appelant à bloquer le pays, désormais, c’est la bataille de l’image et de l’information qui se joue sur ces réseaux.

L’exemple typique de la fracture entre médias et réseaux sociaux a été visible après la manifestation de ce samedi 1er décembre, avec les violences qui ont eu lieu sur les Champs-Elysées et au niveau de l’Arc de triomphe notamment. Sur les chaînes de télévision, les journaux, les condamnations ont été unanimes sur les dégradations commises sur le bâtiment et sur la violence de certains manifestants.

Sur les groupes Facebook des « gilets jaunes », c’est un tout autre son de cloche ; leurs images sont celles de manifestants qui protègent le lieu, notamment la tombe du soldat inconnu. Ils n’hésitent pas non plus à expliquer que les casseurs étaient en fait des policiers en civil chargés de mettre de l’huile sur le feu.

Un exemple qui est loin de montrer la complexité du mouvement et des événements qui ont eu lieu samedi mais il est assez représentatif du discrédit des médias au sein des gilets jaunes qui s’informent donc ailleurs.

Le phénomène est très loin d’être négligeable. Les groupes de gilets jaunes les plus populaires sur le réseau social ont des centaines de milliers de membres et la nouvelle façon de fonctionner de Facebook favorise clairement leurs publications. Il y a un an, le réseau changeait en effet son algorithme de tri du fil d’actualité, celui que l’on voit sur sa page d’accueil, le but de la manœuvre étant de survaloriser les contenus des groupes à ceux des pages, comme celles des médias.

SALIMATOU SYLLA

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