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Génocide rwandais : condamnation confirmée pour deux ex-maires

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Deux anciens maires rwandais ont vu, vendredi, leur condamnation à la prison à perpétuité confirmée par la cour d’assises d’appel de Paris. Ils ont été reconnus coupables de « crimes contre l’humanité » et « génocide ».

Deux anciens bourgmestres rwandais ont vu, vendredi 6 juillet, leur condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité confirmée en appel par la justice française pour leur participation au génocide des Tutsi dans leur village de Kabarondo, dans l’est du Rwanda, en avril 1994.

C’est à l’issue d’un procès de deux mois, filmé pour l’histoire, devant la cour d’assises de Paris qu’Octavien Ngenzi, 60 ans, et Tito Barahira, 67 ans, ont été reconnus coupables de « crimes contre l’humanité » et de « génocide« , pour « une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires » en application d’un « plan concerté tendant à la destruction » du groupe ethnique Tutsi.

Le verdict a été accueilli dans un pesant silence, à peine troublé par les sanglots discrets de la famille des accusés. Les deux anciens bourgmestres sont restés stoïques, vite entourés par leurs avocats. Ils ont cinq jours pour former un éventuel pourvoi en cassation.

Des « artisans de la mort »

Les deux hommes avaient été désignés par l’accusation comme des « artisans de la mort » ayant « pleine autorité » dans leur village, des rouages essentiels du génocide dans leur commune de Kabarondo.

Les deux hommes, qui se sont succédé à la tête de la commune de 1976 à 1994, ont nié jusqu’au bout toute participation aux tueries à Kabarondo, où le pire des massacres eut lieu le 13 avril 1994 à l’église. Près de 2 000 morts, selon l’abbé, pilonnés au mortier, puis découpés à la machette, pendant près de sept heures.

« Cette décision est juste et c’est un message : stop à l’impunité pour tous ceux qui ont pris part au génocide et qui ont cru pouvoir se réfugier en France », a réagi Alain Gauthier, président d’une association à l’origine de la plupart des enquêtes françaises sur le génocide rwandais.

Deux hommes « allés jusqu’au bout de la logique génocidaire »

C’est la seconde fois que la justice française, qui a jugé ces hommes en vertu de sa compétence universelle pour les crimes les plus graves, se prononce dans un dossier lié au génocide rwandais, après la condamnation de l’ancien capitaine de l’armée Pascal Simbikamgwa à 25 ans de réclusion criminelle.

Les anciens maires avaient changé d’avocats, espérant cette fois convaincre qu’ils n’avaient « pas de sang sur les mains ». « J’étais le bourgmestre et je n’ai pas fait assez », mais « jamais je n’ai tué », avait dit Octavien Ngenzi dans ses derniers mots à la cour. « Je n’ai pas tué, je n’ai pas ‘trié’ les Tutsi », avait plaidé pour sa part Tito Barahira.

Là où la défense a dépeint des notables « sans autorité », pris dans la tourmente des tueries d’avril 1994 qui firent plus de 800 000 morts en cent jours, selon l’ONU, le parquet général a quant à lui décrit deux hommes « allés jusqu’au bout de la logique génocidaire ». C’est finalement le récit de l’accusation qui a convaincu la cour.

En France, une vingtaine de dossiers liés au génocide rwandais sont encore à l’instruction, en attente d’un éventuel procès.

Avec AFP et Reuters

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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