Suite à l’accident survenu la semaine dernière, à Badiouré, qui avait fait cinq morts et une trentaine de blessés, les responsables politiques de la commune de Bignona mènent la guerre, s’accusant mutuellement sur les manquements notés dans l’évacuation et la prise en charge des blessés.
Suite à la sortie au vitriol du leader du
Pastef Ousmane Sonko dénonçant le manque d’infrastructures sanitaires dans le
département de Bignona. C’est au tour de l’Alliance pour la République (Apr)
d’apporter sa réplique.
Ernest Abou Sambou de rappeler, « comme je m’y attendais , c’est au
troisième jour de l’accident de Badiouré , moment de tristesse et de prières
pour nos morts et blessés graves, qu’Ousmane Sonko s’est honteusement prononcé
sur cet événement malheureux sans un seul message de condoléances et de
compassion aux populations et particulièrement aux familles des
victimes ».
Poursuivant, le secrétaire général de l’Agence nationale pour la relance
des activités économiques et sociales en Casamance(Anrac) de faire remarquer,
« comme un récit, il décrit le déroulement des opérations de secours comme
un témoin oculaire. Dans un moment inapproprié, où, Bignona est dans l’émoi, la
tristesse et la douleur de la perte brutale de parents ».
Pour Ernest Abou Sambou, Ousmane Sonko s’est encore comme
à son habitude, livré à son jeu qui est la dénonciation calomnieuse, comme ce
fut le cas lors de la levée du corps de leur regrettée sœur, Mariama
Sagna.
Pour M. Sambou qui réfute les accusations du leader du Pastef,
les témoignages sur les opérations de secours sont unanimes. Car, dit-il,
« tout le monde s’accorde à dire que les autorités administratives,
militaires, paramilitaires et médicales de même que les bonnes volontés
avaient, dans l’urgence tous secourus les blessés dont les plus graves. Qui
avaient été systématiquement transférés à Ziguinchor au niveau des trois
hôpitaux. A savoir : l’hôpital régional, celui de la Paix et l’hôpital
militaire.
À cet effet, indique le coordonnateur de l’APR et de BBY de la
commune de Bignona, « nos forces de sécurité de défense et de sécurité
avaient mis à la disposition tous leurs moyens logistiques. De même que les
pharmaciens, dans un élan de solidarité, avaient facilité l’accès aux
médicaments. Et des efforts non négligeables qu’ignore éperdument Ousmane
Sonko ».
Aussi, répondant à Ousmane Sonko, qui a souligné que la
capacité du service d’accueil du centre de santé de Bignona est
quasi nulle.
M. Sambou répond, « le centre de santé est de niveau1, et
offre des soins curatifs médicaux, paramédicaux et dentaires. Mais aussi en
hospitalisation, des services promotionnels et préventifs. Il dispose en outre,
de plusieurs services, à savoir : odontologie, ophtalmologie, pédiatrie,
radiologie, médecines générales, maternité et un service programme national de
tuberculose.
N’empêche, note M. Sambou, « après ces
clarifications nécessaires, pour la bonne information d’Ousmane Sonko, ma
conviction profonde demeure que le plaidoyer pour la matérialisation de la
volonté plusieurs fois exprimée par les autorités du pays, à
commencer par l’ancien Premier ministre et le chef de l’Etat avaient promis d’ériger
le centre de santé de niveau 1, en Etablissement public de santé hospitalier de
premier niveau(Eps1).
Terminant, Ernest Abou Sambou de formuler des doléances.
« Pour une carte sanitaire plus complète, dans notre département, je mets
dans le panier des doléances l’érection des postes de santé de Badionkoto et de
Sindian en centre de santé et celui de Tenghory Transgambienne en centre
secondaire.