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Enquête économique dans la Commune de Gandon: perspectives prometteuses de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture.

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L’élevage occupe une place fondamentale dans l’économie de la commune, car, il s’agit de l’activité la plus pratiquée après l’agriculture. Le développement du secteur est favorisé par l’existence de vastes étendues de pâturage dans la zone diéri, la présence de cours d’eau qui ont pu profiter pendant plusieurs années à la pratique d’un élevage extensif. A côté de cette pratique historique, on note l’émergence d’un élevage intensif avec stabulation née des initiatives communautaires.

Selon certains habitants de cette collectivité territoriale du département de Saint-Louis, située à une dizaine de kms de la capitale du Nord, notamment, M. Diop de Ndiébéne-Toubé, P.L Wade du village de Ngaye-Ngaye, et Fama Dieye du village de Minguègne Boye, dans la commune de Gandon, il existe une ferme d’élevage moderne dotée d’une unité de fabrique de fromage.

À en croire nos interlocuteurs, ces initiatives pourraient bien se démultiplier pour accroitre toute la chaine de production du secteur et générer de nouveaux emplois avec les opportunités offertes par la présence du centre d’application à l’élevage de Lampsar et le Cimel de Mbakhana, où de bons résultats sont réalisés dans les expériences d’insémination artificielle et le développement de races bovines importées et de réintroduction de races de volaille locale.

Outre ces infrastructures, la commune de Gandon dispose de 8 parcs à vaccination, d’un magasin de stockage d’aliments de bétail et d’une nouvelle unité de production laitière installée à Ndiakhip qui attend le raccordement à l’électricité pour démarrer ses activités. Le département offre un marché potentiel pour la commercialisation des productions de viande et de lait avec la présence des hôtels, de l’université Gaston Berger, du camp militaire de Bango, de l’hôpital régional de Saint-Louis etc.

Certains de nos parents peulhs domiciliés à Ndiawdoun et à Mbakhana, ont rappelé que les atouts notés dans cette partie du Toubé, s’articulent essentiellement autour de l’existence de plans d’eau pour l’abreuvement, de la disponibilité d’espace pastoral, de la présence de Cimel pour l’amélioration des races, de l’existence d’une unité de transformation de lait, de la proximité de centres urbains pour écoulement, de l’existence de du POAS (Plan d’occupation et d’affectation des sols).

Cependant, ont-ils souligné, les contraintes ne manquent pas. Elles sont relatives à une dynamique organisationnelle faible (léthargie par rapport aux nombres d’organisations présentes), à l’insuffisance de pâturages, aux difficultés liées à la prise en charge de la santé animale, à l’absence de système de financement adapté, aux difficultés de gestion de l’espace (conflits entre agriculteurs et éleveurs liés à la non application du POAS), à l’inexistence de pharmacies vétérinaires et aux vols de bétail.

Ainsi, ont-ils poursuivi, les défis à relever consistent à promouvoir des modèles adaptés de cultures fourragères, à développer l’aviculture, à promouvoir des modèles innovants d’élevage (viande, production laitière et produits dérivés), à Renforcer le service d’appui-conseil et d’encadrement (santé animale, projets innovants), à appliquer le POAS.

                                  Pêche et Aquaculture.

La pêche maritime n’est pas très développée dans la commune car, le village de Fass-Dièye constitue l’unique point d’ouverture de la commune vers la mer et toutes les activités de pêche de ses populations sont menées à partir du quartier de Guet Ndar. Par ailleurs, avec la présence de cours d’eau permanents marqués par endroit, par la présence du sel, la pêche continentale est bien pratiquée par une partie des populations vivant dans les zones du Ndiassew, du Gorom Lampsar et de Leybar, et de Bop Thior.

Des experts de l’Agence régionale de développement (Ard) ont requis l’anonymat pour nous faire savoir que cette présence de points d’eau douce et de points d’eau saumâtre, offre des opportunités de développement de l’aquaculture (trois Marigots, Gorom Lampsar, ThiarToubé) jamais exploitées. En effet, avec des investissements suffisants pour des étangs piscicoles de vastes étendues, Gandon pourrait bien alimenter le marché de Saint-Louis et son environ en poisson frais (carpes, tilapia et autres espèces de poisson d’eau douce) pendant les périodes de pénurie de produits marins.

Dans le secteur de la pêche, ces cadres supérieurs de l’Ard ont noté également des contraintes. Il s’agit notamment du coût du matériel de pêche (pirogue, filet, moteur) élevé, des problèmes d’accès au financement, du manque de formation, de la raréfaction des produits halieutiques, du tarissement d’une partie du fleuve à cause de la brèche. Dans cette partie de l’arrondissement de Rao, il est absolument nécessaire de valoriser des sites propices à l’aquaculture, de renforcer les capacités techniques des professionnels de la pêche et le matériel des pêcheurs.

               Mbagnick Kharachi Diagne

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