Le bassin de rétention de Ndar Gou Ndaw, un quartier situé au nord-ouest de
l’ancienne gare ferroviaire de Diourbel est en passe de devenir une véritable
bombe écologique.
Ce bassin situé dans un bas fond reçoit une grosse quantité des eaux de
ruissellement de la ville de Diourbel. A cela s’ajoute à un mauvais planning du
réseau établi par l’ONAS, il y a de cela plus de six ans.
Le bassin contient de l’eau en permanence durant toute l’année , ce qui
attire des oiseaux migrateurs, créant un écosystème particulier avec de hautes
herbes qui entourent le bassin. Cela attire forcément des reptiles et autres
animaux aquatiques tels les boas et autres serpents. Il ne se passe pas un mois
sans que les riverains de ce bassin ne reçoivent la visite inopinée de ces
reptiles créant une véritable psychose chez les populations.
Souvent, ce sont des cas de noyade. L’an passé, un jeune sujet à des crises
épileptiques y a trouvé la mort.
Le plus inquiétant c’est quand il tombe beaucoup d’eau, le bassin rejette
le trop-plein dans les maisons environnantes, contraignant ainsi les occupants
d’abandonner et de quitter. Ainsi, beaucoup de pères de famille sont contraints
de quitter dès les premières gouttes de pluie.
Et, pourtant ce bassin peut aussi être d’une grande utilité pour les
populations. Il s’agit tout simplement de le viabiliser, en vue d’en faire de
la pisciculture et du maraîchage tout autour . D’ailleurs, les populations y
pratiquaient déjà la culture de légumes bien avant même l’installation du
bassin.
C’est ce qu’a compris la direction de l’emploi du Ministère de l’Emploi, de
la Formation Professionnelle et de l’Artisanat, en marge des vacances
citoyennes, a procédé au curage et au désherbage du bassin en vue de le
viabiliser au grand profit des populations .
Selon Demba Diop, le Directeur de l’Emploi « ce bassin était devenu un
peu dangereux pour les populations de Ndar Gou Ndaw. C’est pourquoi nous avons
tenu dans le cadre des 72 h viles propres et verte que nous avons
initiées à tout d’abord curer et désherber le bassin, puis de mettre une
digue de protection. Mais aussi il faut que les populations puissent bénéficier
de la présence de ce bassin en y pratiquant le maraîchage et la piscine
-culture qui sont générateurs d’emploi. Nous allons les y aider ».