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Dièle-Mbam, Mbambara, Keur Barka…. Le calvaire des femmes pour capturer des huîtres

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A midi, un plat fumant d’huître bien assaisonné, ploie sous les dents. Et pourtant, cette ressource ne s’est pas retrouvée là par hasard. Des femmes, avec bravoure, générosité et de manière quotidienne, défient la nature, à la recherche effrénée de ces huîtres. Ainsi, dans le Gandiolais, les retombées économiques et sociales de l’ostréiculture sont difficilement quantifiables. A Dièle-Mbam, Mbambara, Keur Barka, Bountou Ndour et dans les localités environnantes, les braves femmes du Gandiolais ont appris à se retrousser les manches pour exploiter cette quantité d’huîtres qu’elles collectent quotidiennement dans la mangrove. La commercialisation de ce produit fort prisé par les habitants de la capitale du Nord, les milliers de touristes et autres visiteurs qui fréquentent régulièrement la vieille cité, permet souvent à ces femmes de réaliser, à l’issue d’une campagne de production d’huîtres de trois mois, un chiffre d’affaires qui oscille entre 420.000 et 500.000 FCfa. Et ce que tout le monde a bien apprécié dans ces villages de la commune rurale de Ndiébéne Gandiole, c’est la promptitude de ces femmes à faire travailler ces vieux pêcheurs qui ne peuvent plus aller en mer et ces centaines de jeunes qui ne veulent pas rester oisifs……

Aller à Dièle-Mbam, n’est pas une villégiature. C’est éprouvant. Il faut avoir des nerfs solides. Il faut nécessairement parcourir un trajet d’une vingtaine de kilomètres, fouler le pied dans les prairies parfumées qui s’étendent à l’infini, grimper sur des monticules herbeux, passer en revue des bois aux arbres géants, des cadavres d’animaux gisant par terre, entourés de charognards agressifs. Ce village de près de 2000 habitants abrite plus de 80% des populations qui, du fait de l’érosion côtière et maritime, ont déserté depuis huit ans l’île de Doune Baba Dièye. Ces familles sinistrées se sont retrouvées à Dièle-Mbam avec leur ancien chef de village, Ameth Sène Diagne, qui collabore étroitement avec l’actuel chef de village de Dièle-mbam, Ousseynou Diop, sur tous les plans et à tous les niveaux. Et grâce au projet Fem/Compact de lutte contre l’érosion côtière et maritime à Doune Baba Dièye, Ameth Sène Diagne et des centaines de membres du Gie « Bokk Jom » de cette île abandonnée, ont pu repiquer des millions de propagules, qui ont permis le retour dans cette mangrove, des huîtres, des carpes et des crevettes. Des actions de grande envergure de la conservation de la biodiversité qui ont favorisé la réapparition des huîtres que les populations de ce terroir arrivent actuellement à revendre sur place ou à Saint-Louis à 3000 F/kg au moment où il faut nécessairement débourser au Saloum 6000F, à Dakar, 7000 à 9000 F/kg, pour avoir la même quantité d’huîtres. L’ostréiculture leur permet ainsi de réaliser de bons chiffres d’affaires et de subvenir aux besoins de leurs progénitures. Un village difficilement accessible par une piste quasi impraticable, escarpée, sinueuse, ellipsoïdale. A coup sûr, soutient Ameth Sène Diagne, qui nous sert de guide, il sera connecté au réseau électrique avant la fin de l’année 2019 et « l’Etat s’est engagé à bitumer la piste qui mène à cette partie du Gandiolais ». Le Gouvernement, a-t-il poursuivi, doit mobiliser toutes les énergies pour mettre à la disposition de nos femmes, des pirogues en bois, des lanternes pour le grossissement des huîtres, des  couteaux en inox, des  paires de gangs en plastique et des  paires de bottes.

                                                                          Toute une vie autour de l’huître

A 11 heures, à bord d’une vieille guimbarde poussive et brinquebalante, remplie à ras-bord de marchandises de toutes sortes et de cageots de sardinelles (Yaaboye en ouolof) restants et congelés, nous avons déjà fini de passer en revue les villages de Bountou Ndour, Keur Barka et Mbambara. Vers 12 heures trente, des claquements de sabots annoncent l’arrivée d’une charrette bondée de monde, tractée solidairement par des ânes maigres qui braient et qui bégaient, torturés par la fatigue. Cependant, nous ne pouvons pas nous empêcher de soupirer d’aise, lorsque nous constatons, à bord de cette charrette, une détente, une joie intense. Juste quelques salutations chaleureuses, et le cocher se remet au travail avec frénésie, une rapidité déconcertante. C’est passionnant de voyager avec ces jeunes vendeuses d’huîtres qui gagnent honnêtement leur vie, à la sueur de leur front. C’est réconfortant de les entendre dire qu’elles ont pu bâtir toute une vie autour de l’huître. Leur disponibilité suscite admiration et étonnement. Sur le chemin de Dièle-Mbam, il faut parfois bloquer la respiration lorsqu’une branche d’arbre s’abat d’un coup fracassant, éparpillant sur le sol des épines épaisses et des feuilles rabougries. À quelques encablures du village, le voyage est perturbé par moments, par l’écho infernal des beuglements d’une dizaine de vaches dodues. Normal, quand on sait que les choses les plus simples peuvent avoir des effets inattendus. Ici, le paysage se transforme au rythme du relief, allant de pentes douces à de plus forts dénivelés sur des hauteurs. Ces bovins, nous explique unefemme quis’active dans l’ostréiculture, « font partie du cheptel que ma famille a pu acheter grâce aux revenus tirés de l’exploitation des huîtres. 

                                                                                      Une véritable corvée

Entre les villages de Gueumbeul, Bountou Bat, Bountou Ndour, Keur Barka, Mbambara, Dièle-Mbam et l’île abandonnée de Doune Baba Dièye, qui abondent en légendes vivantes et fascinantes, s’élèvent des pentes boisées qui déroulent leurs méandres autour de la mangrove de Dièle-Mbam. De temps à autre, nous sommes guidés par le bruit sourd d’une hache blessant un arbre. De loin, nous apercevons un bûcheron trapu, ramassé sur lui-même, en train de taper de toutes ses forces contre le tronc d’un vieux chêne. Il s’arrête un moment pour tortiller nerveusement ses mains abîmées par le travail pénible du bois. Les vagues de chaleur torride et suffocante nous exaspèrent sans discontinuer. Pendant que l’odeur de la sève, coulant sur l’arbre fendu, mêlée à celle aromatique des  » alomes  » (arbre sauvage aux fruits jaunes), emplit l’atmosphère. Avec sa démarche chaloupée,  ce bûcheron aimable, affable, avance vers nous et nous interpelle pour nous interroger sur l’objet de notre visite. D’une voix mélancolique aux inflexions d’enfant, où chaque syllabe roule comme une mélodie, son épouse, le nourrisson à califourchon sur le dos, nous soumet, sans protocole, les nombreux problèmes auxquels toutes les femmes du Gandiolais qui s’activent dans l’ostréiculture, sont quotidiennement confrontées pour survivre. Selon notre interlocutrice, ces dernières se livrent à une véritable corvée pendant trois mois, plus précisément durant  mars, avril et mai. Elles se réveillent très tôt le matin pour se préparer à aller en guerre contre les huîtres. Pour ce faire, il est absolument nécessaire d’utiliser un trousseau vestimentaire atypique. Celui-ci est composé d’un pantalon blouson jogging, d’un vêtement lourd et blindé qui protège toutes les parties sensibles du corps. Une petite moustiquaire imprégnée est utilisée sous forme de turban pour empêcher les moustiques d’attaquer leur visage. Des gangs et chaussures très solides, viennent compléter cet accoutrement de chasseur d’huître. « Il nous arrive très souvent de porter au moins trois chaussettes pour protéger nos pieds contre la réaction énergique de l’huître vivante qui a tendance, lorsqu’on s’approche d’elle, à refermer, par instinct de conservation, les extrémités contondantes et aiguisées de sa coquille sur les doigts ou l’orteil d’un intrus », confirme Naty Diop. Une réaction naturelle et légitime qui occasionne souvent des blessures soignées à l’hôpital régional. Plus explicites, Naty Diop Diagne, Ndeye Wade, Daro Sène, Alimatou Diagne, etc, ont invité les pouvoirs publics à aménager un marché à Dièle-Mbam, à les aider à bénéficier de financements auprès des institutions financières. 

                                                               Des salaires versés aux hommes

La nature verdoyante et luxuriante de Dièle-Mbam est en harmonie avec un tapis herbacé qui se déroule à nous couper le souffle. Dans cet écrin de verdure, les images insolites se déplacent à tout bout de champ, les autotrophes et autres espèces végétales et les hétérotrophes (les hommes et les animaux) s’épanouissent. Ici, les villageois sont très accueillants et présentent une mine joviale mais, ravinée par la fatigue et burinée par les intempéries. De temps à autre, malgré le froid qui enveloppe actuellement le département de Saint-Louis, il règne une chaleur de cheminée dans cette partie du Gandiolais. Il fait 13 heures 30. C’est le moment de suivre attentivement les explications de la jeune dame N.P. Boye, qui précise que même les hommes arrivent à gagner 2500 à 5000 f par jour s’ils parviennent à remplir 10 ou 20 sacs d’huîtres (à raison de 500F le sac). Séance tenante, ces braves femmes de Dièle-Mbam leur rmettent ces espèces sonnantes et trébuchantes en les invitant à aller chercher du bois mort pour la transformation du yaaboye en kéthiakh (poisson fumé) et la valorisation des huîtres. Les plus amortis préfèrent  regagner leurs grandes concessions pour se reposer. Parce qu’ils sont un peu âgés et qu’ils peuvent céder la place aux plus jeunes, chargés de convoyer la marchandise vers Saint-Louis. Sa voisine renchérit : « Avec l’ostréiculture, nous entretenons nos familles et nous arrivons à rassembler l’argent qui nous permet d’aller acheter une grande quantité de sardinelles à Diamalaye (quai de débarquement du poisson de Guet-Ndar) que nous revendons avant le crépuscule au grand marché du faubourg de Sor ». La plus dégourdie et agressive, ajoute, sans protocole :« S’il y a de la matière, leshuîtres etla sardinelle nous permettent de gagner tous les jours entre 10 et 15.000 F et de faire travailler les hommes restés au village ».

                                         Le défi de la conservation de la biodiversité

Le but du projet Fem/Compact, a rappelé Ameth Sène Diagne, est de contribuer à la protection côtière de cette partie du Gandiolais, qui, à travers l’avancée de la mer, a subi une forte dégradation de son environnement avec la perte d’espace d’habitat et de zones d’agriculture. La réalisation d’activités de protection de la berge marine et de régénération du couvert végétal ainsi que la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus pour les femmes, ont contribué à réduire les problèmes environnementaux de ce village. Déjà, 25.000 pieds de filao ont été plantés dans cette zone où des millions de propagules ont été repiquées.

La mangrove, située sur sa partie sud-est au niveau de l’affluent du fleuve Sénégal, à en croire M. Diagne, a longtemps souffert de l’action anthropique avec une exploitation abusive du coquillage et les nouvelles installations des populations de cette île relogées progressivement à Dièle Mbam.

De l’avis d’Ameth Sène Diagne, la conservation et la régénération de cette bande de mangrove unique au sud de Saint-Louis, ont permis de développer davantage l’ostréiculture, de protéger les tortues vertes, marines, migratrices et leurs œufs et autres ressources fauniques en voie de disparition. L’approche participative visant à intégrer les populations locales dans la gestion de leur environnement, permet une plus grande protection de ce milieu.

Avec le reboisement des plantes rampantes effectué au niveau de l’îlot de reproduction des oiseaux migrateurs, les pélicans blancs et gris, les sternes, les aigrettes, etc, ont recommencé à fréquenter cet endroit. Les piroguiers qui guident les touristes, préfèrent actuellement se limiter au niveau de cet îlot de reproduction des oiseaux de Doune Baba Dièye.

Le reboisement des filaos joue aussi un rôle très important dans la zone de Mbokhoss. Cette plantation a permis de réduire petit à petit les effets de l’érosion éolienne dans cette zone.

                                         Les bons points de la méthode des guirlandes

A l’issue d’une session de formation sur l’ostréiculture, axée sur la méthode des guirlandes, Khatary Mbaye, Coordonnateur National du Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (Pmf/Fem) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et ses proches collaborateurs, ont pu sensibiliser ces Gandiolais sur les menaces et l’impact des méthodes traditionnelles d’exploitation des huîtres sur la mangrove de Dièle-Mbam. Ces derniers ont été également bien formés aux techniques de la confection et de l’installation des naissains de l’huître dans la mangrove. Une session très enrichissante qui s’est déroulée avec une alternance de phases théoriques et pratiques. Cette première étape s’est déroulée sous forme d’exposé sur la mangrove et l’exploitation des huîtres. Au cours de cette séance, le formateur a parlé du rôle de la mangrove, des menaces sur ses ressources et des solutions qu’il faudrait trouver  pour la conservation de cet écosystème. Des explications ont été données sur les techniques de reboisement de la mangrove. Les femmes ont aussi suivi un exposé sur les risques que présentent certaines méthodes de récolte des huîtres consistant à couper les racines des palétuviers afin d’en extraire les huîtres. Pour lutter contre ce phénomène, l’une des solutions réside dans l’utilisation des techniques d’ostréiculture. L’importance de la méthode des guirlandes et sa simplicité ont été expliquées aux membres du groupement. A la suite de cette présentation, un document relatant les différentes techniques de fabrication des collecteurs et de leur installation a été distribué aux participants. Selon Khatary Mbaye, le matériel nécessaire à la confection des collecteurs des naissains de l’huitre a été acquis. Il est constitué de ficelles, coupe-coupe, bottes, marteaux, pointes, aiguilles, gangs, piquets  et des coquilles d’huîtres de récupération. Les 30 femmes participant à la formation ont été réparties en 5 groupes de 6 membres. Chaque groupe a fabriqué 2 collecteurs, soit un total de 10. Sur un collecteur, on trouve 10 guirlandes constitué chacun d’une chaîne comportant 10 coquilles d’huîtres de récupération. Les derniers jours ont été consacrés à l’identification des sites pour la mise en place du champ ostréicole et le reboisement de la mangrove. Ensuite, les participants se sont rendus à bord de trois  pirogues motorisées dans les différents sites retenus,pour procéder à l’installation des collecteurs. Cette formation a vu la participation d’éco gardes et de responsables du projet Pmf/Fem 

de Mouït qui apporte constamment leur appui dans la réalisation des activités.

                                    Encadré:    Histoire  intéressante

A Dièle-Mbam, village fondé par les ancêtres de l’actuel chef de village, Ousseynou Diop, deux communautés vivent dans la paix, l’unité et la cohésion. Celle qui vient de l’île abandonnée de Doune Baba Dièye et dirigée par Ameth Séne Diagne entend continuer à collaborer étroitement avec les habitants et proches parents, amis et voisions de l’actuel chef de village, Ousseynou Diop.

Selon Ameth Séne Diagne, il n’y a aucune différence entre ces deux communautés. Diéle-Mam n’est qu’une déformation de Diala-Ngane, une espèce végétale aux vertus sacrées, médicinales, thérapeutiques, adoucissantes, hydratantes et revitalisantes.

A en croire Ameth Séne Diagne, les artisans de l’époque coloniale étaient à la recherche effrénée de cette espèce végétale qu’ils utilisaient pour fabriquer des chapelets.

Ainsi, a-t-il précisé, on avait l’habitude de dire « Ma-Ngui-Dème-Wouti- Garabou-Diala-Ngane » (je vais aller chercher du Diala-Ngane pour fabriquer mes chapelets).

Au fil du temps, a-t-il poursuivi, cet endroit a fini par porter le nom de Diala-Ngane déformé en Dièle-Mbam.

Dans cette communauté de pêcheurs et de maraîchers, on remarque des Diop, Sogue, Ndiaye, Faye, Sarr, Diagne, etc. Les ouolofs et les bambaras y vivent en parfaite harmonie.

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Ziguinchor : 200 enfants circoncis gratuitement par la Fondation du basketteur Gorgui Dieng

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C’est une activité qui a duré deux jours au niveau de l’école primaire de Boucotte Est. Au total, deux cent enfants ont subi la circoncision gratuitement. Une épreuve à l’actif de l’Association Ndimbël Jaboot Aide Familiale financée par Gorgui Sy Dieng Fondation. Ces deux cents enfants ont reçu chacun un kit sanitaire pour le suivi.

Djiby Ndiaye, président coordonnateur régional programme de cette 8ème édition  » Nëegu Goor, circoncision gratuite « , d’expliquer qu’ils vont assurer eux même le suivi. Selon lui, ces kits composés du matériel nécessaire pour suivre les enfants circoncis ont été remis pour éviter de regrouper ces enfants en cette période où la pandémie de Covid-19 fait sa progression.  » Nous avons décidé de prendre individuellement ces enfants à domicile, pour voir leur état de santé, l’état de la cicatrisation de leur pénis », déclare Djiby Ndiaye. Ce dernier annonce en outre qu’ils prévoient la circoncision de 1200 enfants dans tout le pays

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ISI de Diourbel: les étudiants initiés aux techniques de recherche d’emplois pendant trois jours par l’ANPEJ

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Les étudiants de l »institut Supérieur Informatique (ISI) de Diourbel ont démarré ce mercredi une formation de trois jours à l’initiation aux techniques de recherches de l’emploi avec comme thème employabilité et insertion. Formation assurée par l’antenne régionale de l’ANPEJ de Diourbel.


En partenariat avec l’ANPEJ, l’Institut Supérieur Informatique de Diourbel soucieux de l’avenir de ses étudiants a pris les devants en initiant cet atelier qui a pour but de les préparer pour affronter le marché de l’emploi qui devient de plus en plus difficile.
Selon Abdoulaye Kane chef de l’antenne régionale de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), chaque année, plus de 250.000  jeunes sortent  des écoles de formation avec des diplômes. Ils descendent sur le marché à la porte des entreprises, à la recherche d’un emploi.


 » Seuls 40.000 postes sont disponibles selon l’ANDS et le gap est énorme. Pour être employables, il faudrait renforcer ces jeunes, dans un monde en perpétuelle compétition, il faut qu’ils soient bons, d’un bon profil et pour y arriver il faut qu’ils soient préparés pour répondre à l’exigence de ces entreprises.C’est pour cette raison que nous sommes là dans le cadre de préparer ces jeunes, après le diplôme, à l’insertion » dira – t – il.


Il y a beaucoup de jeunes qui sortent de l’université, des écoles de formation, mais qui ne maîtrisent pas les techniques de recherche d’emploi. » C’est pourquoi il faut réadapter ces techniques au monde de l’emploi qui est en perpétuelle mutation » souligne Abdoulaye Kane.


Le personnel comme les étudiants de l »ISI de Diourbel ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt ce partenariat avec l’ANPEJ.Modou Ndiaye responsable de l’Institut dira que ce partenariat répond à une préoccupation du Directeur Général de l’ISI qui a exigé à ce qu’on insére dans chaque campus des cellules de rentabilité professionnelle pour les jeunes étudiants.


 » Raison pour laquelle on a noué un partenariat avec l’ANPEJ qui nous a facilité la tâche pour qu’on puisse organiser ces trois jours d’échange et de partage entre nos étudiants et l’ANPEJ. Cette capacitation leur permettra à la sortie de trouver un emploi, avec un bon comportement, et d’avoir une bonne présentation.

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Manque d’eau à Ndoulo: les populations dans la rue, 21 personnes arrêtées.

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Les populations de Ndoulo, dans le département de Diourbel, restées pendant 21 jours sans la moindre goutte d’eau sont sorties manifester leur ras- le bol en initiant une marche qui a été réprimandée par les éléments de la gendarmerie en renfort à la brigade de Ndoulo. Vingt et une personnes ont été arrêtées, onze parmi elles présentées au procureur.


La commune de Ndoulo dans le département de Diourbel vit une tension sans commune mesure. Les populations qui sont restées pendant vingt et un jours durant sans la moindre goutte d’eau dans les robinets , sont sorties bruyamment depuis hier pour réclamer le retour du liquide précieux mais surtout pour demander le départ de l’Aquatec qui est la source de tous leurs maux.


Seaux et bidons en bandoulière, hommes et femmes font des kilomètres sous un soleil de plomb à la recherche de l’eau.


Le mouvement Ndoulo ca Kanam, qui porte le combat par la voix El Bachir Diaw , chargé de communication fustige l’attitude des forces de l’ordre qui sont entrain de traquer et d’arrêter des citoyens qui n’ont eu comme seul tort que de manifester paisiblement et de réclamer un droit élémentaire: l’accès à l’eau potable.
 » Nous lançons un appel aux autorités plus précisément au président de la République, Monsieur Macky Sall pour qu’il règle au plus vite cette situation. Nous ne voulons plus de Aquatec qui est la source de toutes nos difficultés. Qu’on nous laisse gérer nous mêmes notre forage. 


Nous demandons aussi à ce que ces arrestations arbitraires des populations s’arrêtent. Nous réclamons la libération sans condition de onze parmi nous qui ont été arrêtés par la gendarmerie et qui ont été présentés au procureur. On nous informe que la gendarmerie continue de traquer les gens dans les rues et jusque dans les maisons. Il y a eu encore dix autres arrestations » confie El Bachir Diaw

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