Ce week-end, la mission des Nations Unies a subi deux attaques dans le
nord du Mali. Dans le bilan provisoire, nous notons un casque bleu mort et plusieurs
autres blessés.
Deux casques bleus
nigérians étaient en train de conduire en plein centre-ville de Tombouctou
samedi. Ils ont été braqués par des hommes armés qui ont réclamé les clefs de
la voiture. Le conducteur et le passager ont pris la fuite en courant, les
braqueurs ont alors ouvert le feu, tuant un des soldats de la paix. Ils ont
ensuite essayé de démarrer le véhicule aux couleurs de l’ONU, sans y parvenir.
S’agit-il d’un acte de
délinquance ou bien d’un braquage en vue d’un futur attentat ? Les Nations
unies n’excluent aucune hypothèse. Dans la région, le vol de véhicule est
devenu un mode opératoire à part entière pour les Jihadistes. Au volant d’une
voiture de la Minusma, ils peuvent s’approcher plus près des checkpoints ou des
installations sensibles, avant de se faire repérer. À plusieurs reprises, des
attaques suicides ont été conduites avec des voitures volées ou bien maquillées
aux couleurs des forces armées maliennes ou de l’ONU.
La même journée, encore
plus au nord à Tessalit, un blindé a sauté sur une mine. Trois casques bleus
tchadiens ont été grièvement blessés.
Le Mali est la mission
la plus meurtrière des Nations unies. Au moins 190 casques bleus sont morts
depuis son déploiement en 2013.