Chef
de l’Etat tunisien depuis 2014, Béji Caïd Essebsi, est décédé, ce jeudi à
quelques mois de la fin de son mandat. Ceci étant, la
question relative à l‘intérim doit être traitée. Ainsi, la Constitution
tunisienne prévoit deux cas de figure. Le premier, c’est une vacance
provisoire. Le pouvoir exécutif est alors confié au Premier ministre, pour une
période ne pouvant excéder 60 jours. Le second, c’est une vacance
définitive, comme la démission ou le décès du chef de l’État.
En l’espèce, il s’agit de vacance définitive, raison pour
laquelle, c’est le Président de
l’Assemblée des représentants du peuple qui va assurer l’intérim pendant une période comprise
entre 45 jours minimum et 90 jours maximum.
A ce niveau, notons que l’intérim ne donne que des pouvoirs
limités au nouveau président. Donc, Il ne lui est pas possible de modifier la
Constitution, de convoquer un référendum, de dissoudre le Parlement ou de
censurer le gouvernement.
Toutefois, avant
toute chose, la Cour constitutionnelle doit constater la vacance du pouvoir.