Il est 17h 40mn à l’arrêt de la foire sous une forte chaleur.
Élèves, étudiants et employeurs de services s’amoncellent aux arrêts des bus (et encore quand il y en a vraiment). Chaque jour la même opération, les usagers dakarois vivent un véritable calvaire :
- bus surchargé (dépassant leur capacité d’accueil)
- attouchements ou frottements de certains pervers
- vols dans les sacs à main
Astou, femme au teint clair foulard à la tête pour se protéger du soleil, et éreintée par sa journée de travail nous dit : « le bus est plein mais je vais essayer de monter. Je sais que c’est trop risqué parce que d’habitude quand la bus est plein y’aura toujours des vols et certain hommes pervers y profitent. » Et si je continue à patienter, je risque de rentrer très tardivement et là aussi il peut y avoir insécurité quand je rentre surtout si c’est la nuit. Monsieur Gueye nous explique qu’il attend son bus depuis près de 30 min et se plaint du peu de bus mis à la disposition des usagers et de la chaleur puisque il n’y aucun abri pour attendre les bus.
A quand les panneaux dans les arrêts de bus pouvant indiquer l’heure de passage du prochain bus ? Pourquoi les sociétés AFTU et DAKAR DEM DIKK ne doublent pas leur nombre respectif de bus pouvant ainsi renforcer les différents itinéraires très sollicités par les usagers? Pourquoi aux terminus de leurs différents itinéraires, les conducteurs de bus attendent de remplir leur bus avant de débuter leur tour ?
En conclusion, afin de résorber l’insécurité dans les bus, ne pourrait- on pas faire preuve d’un minimum d’empathie afin de se palier aux attentes des usagers
Marieme Amar