Le
Sénégal semble impliqué dans l’affaire du trafic d’armes lors de la crise
ivoirienne en 2002. La justice française, qui a
ouvert une information judiciaire contre les Français Frédéric Lafont et Robert
Montoya, a envoyé, depuis plusieurs semaines, une commission rogatoire à Dakar. Les deux Français mis en cause, anciens militaires
reconvertis dans la sécurité, sont suspectés de trafic d’armes vendues au
président ivoirien déchu Laurent Gbagbo. Ce, pour un montant de 16,3 millions
de dollars.
Selon Libération,
l’instruction française a permis de découvrir que plusieurs armes commandées
par les deux Français ont transité vers le Sénégal via un célèbre armurier.
Les juges français
ont demandé aux autorités sénégalaises d’entendre l’armurier pour savoir dans
quelles conditions ces « opérations criminelles » ont pu se faire.
Ce qui est grave
dans cette affaire, c’est que des barons de l’ancien régime, sous Wade, avaient
autorisé ce transfert d’armes et matériels connexe vers la Côte d’Ivoire.
Le journal détient
les documents prouvant effectivement les autorisations de transit d’armes délivrées
à l’armurier résidant à Dakar.
L’armurier était
associé à Lafont à travers une société dénommée Sgp Internationale et basée en
Tunisie.