Selon une étude britannique, publiée lundi, les mesures de confinement ont permis d’éviter 3,1 millions de morts dans onze pays européens. La Belgique aurait le taux d’infection le plus élevé, avec 8 % de la population, contre 0,85 % pour l’Allemagne.
Réalisée par l’Imperial College de Londres, dont les scientifiques conseillent le gouvernement britannique sur la crise sanitaire, cette étude analyse les principales mesures prises dans 11 pays dont la France, telles que l’interdiction des événements publics, la restriction des déplacements ou la fermeture des commerces et des écoles.
Les chercheurs ont comparé le nombre de décès recensés sur la base de données du Centre européen de prévention et contrôle des maladies avec le nombre de décès qu’il y aurait eu en l’absence de mesures de contrôle, estimé par modélisation mathématique.
La Belgique aurait ainsi le taux d’infection le plus élevé, avec 8 % de la population ayant contracté le coronavirus, suivie par l’Espagne (5,5 %), le Royaume-Uni (5,1 %) et l’Italie (4,6 %).
Ce chiffre serait de 3,4 % en France. Inversement, seuls 710 000 Allemands auraient contracté le virus, soit 0,85 % de la population.
Les auteurs soulignent que les mesures s’étant succédé selon un calendrier rapproché, il est difficile d’évaluer l’impact de chacune d’entre elles séparément.
Ils concluent néanmoins que « le confinement a eu un effet substantiel » sur le contrôle de l’épidémie.
Les 11 pays étudiés sont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Italie, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.