Nous ne
devons pas être moins hospitaliers, moins généreux que nos cousins Lébous et
Séréres. Quelque soit la panique, nous ne devrions pas tenir des propos
d’un autre âge qui ternissent notre honorabilité.
Le Fuuta a
toujours été une terre d’hospitalité, où il fait bon vivre. Un terreau fertile
du brassage culturel sénégalais.
Certes ,
nous avons peur, mais aller jusqu’à faire porter nos malheurs à nos hôtes,
relève de l’indécence.
« Ils ne
sont pas de la commune, mais servent chez des riverains » » Il n’est
pas d’ici , il travaille sur la RN2 en réfection »
A QUOI BON ?
Pourquoi
autant de précisions ?
C’est cela
notre version de la « distanciation sociale » ?
Ne nous
démarquons pas de l’autre, surtout quand il a besoin de nous, de la chaleur de
notre main, de notre regard compatissant, de notre sourire réconfortant.
En des
moments si solennels comme ce cas – ci, il fallait prouver sincèrement à notre
enseignant qu’il est citoyen à part entière.
L’actuel
Président de la République suffirait comme exemple. Ses parents étaient loin
d’imaginer qu’en débarquant au fief de Buur Sine Coumba Ndofféne Diouf en 1948
que leur fils serait maire de Fatick, puis Président de la République du
Sénégal, avec le soutien indéfectible de ses cousins séréres et la bénédiction
des Saltigués.
Tant
d’autres exemples peuvent être servis pour illustrer la symbiose qui a été le
ciment de cette nation .
Non il est
mesquin ce cul-de-jatte. EN plus de nous faire peur, il nous démobilise, nous
démoralise, nous abrutit depuis qu’il a déposé ses baluchons chez nous.
Il ne fait
que réveiller en nous les démons de l’exclusion, du chauvinisme, de la
stigmatisation.
Les
personnes positives au contrôle sont « des étrangers ».
GRAVE !
Cependant,
il n’est pas tout mauvais, le Coronavirus. Il nous apprend bien des choses. Il
nous apprend à réapprendre à nous comporter, à changer nos habitudes, à changer
totalement de paradigme.
Il nous
apprend à renaître , à ré – exister , à nous profiler un autre ciel à
conquérir.
A vivre nous
– mêmes, sobres et vertueux.
Sobre et
vertueux, oh gosh, ça fait un bail que j’ai entendu ces deux mots
Pourvu
qu’ils ne soient » coronisés »
