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Contribution : « Me Abdoulaye Wade et Macky Sall, deux chefs d’Etat, deux visions opposées de la santé », (par Baba Gallé Diallo)

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La santé humaine est parmi les secteurs les plus exposés à la critique des citoyens et des hommes politiques de l’opposition. Sur ce chapitre, force est de reconnaitre qu’il a été toujours ainsi depuis belle lurette et il en sera toujours ainsi pour l’éternité.

Aussi, les populations ont souvent assimilé la santé au médical c’est-à-dire à l’offre de soins disponibles. Ce qui est vrai en partie. Toutefois, il faut le souligner avec force qu’une telle conception de la santé est étriquée et ne correspond pas à la réalité.

Le développement du secteur de la santé est lié vraisemblable à celui de plusieurs autres secteurs parmi lesquels on peut citer : l’Education, l’Environnement, l’Elevage, le Tourisme, les transports, l’Alimentation, l’Urbanisme, l’Habitat et l’Economie. Etc.

De nos jours, on ne peut plus considérer la santé comme une affaire exclusive de professionnels de la santé. En outre, elle ne peut relever de la responsabilité unique du Ministre en charge de la santé mais de l’ensemble du gouvernement du fait des interactions qu’elle entretient avec les différents secteurs qui le composent.

Pour mieux comprendre, lorsqu’il y a un manque d’eau potable dans une localité donnée, cela est susceptible d’entrainer des conséquences sanitaires chez les populations qui en sont privées si des mesures appropriées ne sont pas prises. Une habitation malfamée expose potentiellement ses habitants à des risques multiples. Une manufacture de type 1 installée dans une localité sans qu’une étude d’impact environnemental approfondie soit menée, peut éventuellement causer des risques pour la santé des populations qui y vivent.

Par ailleurs, le développement de la santé humaine n’est plus envisagé de façon solitaire et exclusive. Il en va de même pour la santé animale. L’expérience dans la lutte contre la maladie a montré que la santé humaine est viscéralement liée à la santé animale par le truchement des zoonoses.  Ainsi, dans le sens d’obtenir beaucoup plus d’efficacité et d’efficience, sous l’impulsion de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) les deux secteurs de santé se sont donné la main pour former ce qu’on appelle aujourd’hui « One Health » (une seule santé).

On a pu observer que chaque Président qui arrive au pouvoir vient avec une certaine vision de la santé. Pour  l’ancien Président de la République Me Abdoulaye WADE  sa vision politique publique de santé était essentiellement articulée sur la prévention. Et il faut entendre par prévention : la prévention par le biais de la vaccination et la prévention par l’entremise de la sensibilisation.

 

Cette vision politique publique de santé, certes séduisante, était incomplète du fait qu’elle manquait crucialement d’échéancier précis sur la résolution des problèmes que portent le système de santé et les difficultés que  rencontrent les populations.

Fort des 10milles kilomètres qu’il a parcourus à l’intérieur du pays au contact des populations, le Président Macky SALL a une vision politique publique de santé axée sur la prise en charge.  La mise en place de la Couverture Maladie universelle (CMU) qui vise à permettre à chaque sénégalaise et à chaque sénégalais de se soigner sans avoir à dépenser beaucoup d’argent en cas d’accident ou de maladie brutale  illustre aisément cette vision.

Le manque d’échéancier précis dans ces deux visions politiques publiques de santé diamétralement opposées dans  la résolution des problèmes identifiés du système de santé les bancalise fatalement. C’est le principal défi à relever dans le futur par le Sénégal.

Il y a quelques années, seuls 20% de la population sénégalaise bénéficiaient de couverture maladie en cas d’accident ou de maladie brutale contre 80% composés de catégories de travailleurs appartenant principalement au secteur informel. Aujourd’hui,  ce n’est le plus cas.

Au fait, l’idée de base de la Couverture Maladie Universelle est simple. En effet, il s’agit de permettre à chaque sénégalaise et à chaque sénégalais de pouvoir se soigner en cas d’accident ou de maladie brutale sans avoir à payer de lourds frais médicaux.

Une étude de l’OMS a montré que si certaines personnes meurent au jour d’hui, dans le monde, ce n’est pas le fait qu’il n’y a pas de médicaments pour les soigner mais le fait qu’elles n’ont pas les moyens.

Sur ce, malgré les difficultés que rencontre la Couverture maladie universelle (CMU), il semble qu’elle est la voie à suivre pour permettre à toutes les catégories socioprofessionnelles notamment du secteur informel à se prendre en charge à moindre frais en cas d’accident ou de maladie brutale.

Et quant à spécifiquement aux initiatives de gratuité sans exception, elles permettent non seulement aux différents bénéficiaires d’accéder aux soins de santé de qualité mais de faire des économies de dépense au bénéfice des familles respectives.

Vive le Sénégal !

Vive la République !

 

Par Baba Gallé DIALLO

Email : babadediana@gmail.com

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Retour en zone, après 5 années + 2! (Par Djibril SARR).

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Au basket c’est une faute. Lorsqu’on revient dans sa zone, quelle que puisse être la durée. 

S’il y’a ce rappel dans un contexte plutôt CAN et non d’Afrobasket, c’est parce que nous en arrivons au terme d’une longue quinzaine de réconciliation entre la plupart des élus et leurs collectivités respectives. Quinze jours pendant lesquels vous avez quotidiennement vu vos élus. 

Pourtant, il y’a plus de cinq années passées plus deux bonus, la plupart s’était battu pour le fauteuil de maire ou de président de conseil départemental, avant de déserter ces localités lointaines, au profit d’un cumul exagéré et illogique d’emplois inaccessibles à une bonne partie d’une jeunesse en quête d’occupation.

Il y’a deux semaines déjà que sonnait l’heure de retour en zone. Une occasion pour ces collectivités orphelines de retrouver au quotidien pendant 2 semaines, les sourires charmeurs de leurs élus perdus de vue et qu’ils n’apercevaient par chance, que pendant leur passage le temps d’un week-end. 

Pour nous autres populations, la vigilance et l’éveil des consciences nous dictent un choix responsable où aussi bien les nouveaux candidats que les performants parmi les anciens ont leur chance à jouer. 

Donnons l’opportunité à ceux qui ont un programme clair, la capacité, la détermination, la maturité et le temps, de dérouler leur mission. Faisons attention aux marchands d’illusions mais également aux arrogants, aux irresponsables, aux belliqueux et aux incendiaires.

Nos choix doivent être éclairés, argumentés et raisonnables.

Dans certaines contrées desservies par les politiques publiques, n’attendons surtout pas que l’insécurité, l’obscurité, la faible scolarisation, la précarité sanitaire, les inondations, l’absence d’assainissement, les moustiques, entre autres,  viennent nous rappeler notre mauvais choix. 

Ne confondons ni religion, ni confrérie, ni coloration politique, ni lien familial avec le choix utile à la localité.

Cultivons le travail, la rigueur, la persévérance, l’endurance, la simplicité, la responsabilité, le sens de la mesure, l’humilité, l’acceptation, pour savoir compter sur nous-mêmes dans les conditions que nous réserve le destin, le hasard ou Dieu selon nos croyances.

Ne troquons pas notre devoir d’exiger des résultats à nos élus dans l’amélioration de notre qualité de vie à travers des équipements et des services collectifs contre un simple soutien financier aux cérémonies socio-culturelles, sportives et religieuses. 

Changeons de paradigmes en portant nos choix sur des compétences éclairées et engagées, sans les soumettre au prix de leur intimité, d’invectives et de violence familiales. 

Exigeons en revanche, des résultats qui ne sauraient provenir que d’une bonne planification, une réalisation correcte, un suivi régulier, un contrôle rigoureux et une amélioration continue, soutenus par une communication inclusive.

Que le vote de ce dimanche 23 janvier 2022 traduise nos choix libres des personnes en charge de la destinée de nos collectivités respectives.

Qu’il se déroule dans la paix et le fair-play, pour une reprise en main dès le lendemain, des dossiers en souffrance par le simple fait de cette période de retour en zone, de personnalités indivisibles à  responsabilités plurielles en quête de base solide capable de leur garantir une longévité improbable dans nos instances de gouvernance. Nos plans de développement doivent être traduits en plans d’actions qui survient aux hommes qui les portent.

Djibril SARR

CEO SECURIZONS

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Plaidoyer pour les habitants de Keur Massar et des populations sous les eaux (par Alioune Badara Seck)

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La pandémie liée à la Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en Septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations notamment celles de Keur Massar.

Suite à cette période vécue avec de grandes difficultés par les populations et les promesses fermes de l’État du Sénégal à travers ses représentants que le supplice jadis traversé par les habitants de la banlieue ne se réitérerait plus, l’espoir semblait être permis pour cet hivernage 2021.

Hélas, dès les premières gouttes de pluie, tous les espoirs s’évaporèrent et laissèrent place aux inondations habituelles et à leurs lots de souffrances.

Le spectacle désolant des femmes désemparées et des pères de famille réduits à l’impuissance devant la montée des eaux déferlantes est une atteinte à la dignité humaine.
Des autorités responsables auraient pris toutes les dispositions nécessaires afin que pareille calamité ne se répète plus.

Nul ne peut comprendre qu’un tel calvaire se soit produit l’année précédente après les pluies du 5 et 6 septembre 2020 et que onze mois plus tard, l’on se retrouve avec le même désolant spectacle de maisons et de routes envahies par les eaux, de familles déplacées, de milliers d’hommes et de femmes mis dans la précarité.

La responsabilité des autorités du Sénégal est engagée au premier chef et les habitants de Keur Massar et de la banlieue exigent des réponses.
Les populations exigent une réponse immédiate de l’Etat du Sénégal combinée à la mise en place d’une solution structurelle qui réglera définitivement le problème des inondations. La souffrance n’a que trop duré.

L’Etat doit en urgence :

1. doter tous les quartiers sous les eaux de pompes de grande capacité et en quantité suffisante pour rapidement évacuer les eaux de pluie. La saison des pluies n’a pas encore pris fin.

2. assister toutes les familles sous les eaux ainsi que les familles déplacées et qui font face à d’énormes difficultés matérielles et financières pour assurer leur survie quotidienne. Mettre un place un plan d’urgence d’assistance des familles.

3. finaliser le plus rapidement possible les interconnexions entre les bassins et fournir des délais précis de réalisation. Sans quoi des bassins construits isolément ne peuvent régler le problème d’évacuation des eaux.

4. associer les délégués et représentants des quartiers de Keur Massar au suivi et contrôle des travaux. Il n’est pas crédible de vouloir régler le problème de Keur Massar et de la banlieue en excluant du processus les populations et leurs représentants.

Avec tous les milliards dépensés dans le cadre du programme décennal de lutte contre les inondations, notamment dans sa composante PROGEP (Projet de Gestion des Eaux Pluviales), les habitants de la localité n’attendent pas moins de l’État du Sénégal.

Alioune Badara Seck

Syndicaliste

Leader de la coalition Taxawu Keur Massar Jotna

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HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX : UN NOM, UN HOMME ET UN DESTIN (Par Brahim OGUELEMI )

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C’est avec le cœur lourd et la gorge nouée que nous venons d’apprendre le décès ce matin de l’ancien Président du Tchad Hisseine Habré, décès survenu à la suite d’une contamination de Covid-19. En ces instants sombres et troubles, nous présentons nos condoléances les plus attristées et les plus émues à sa famille nucléaire, à ses proches, à ses connaissances, au peuple Tchadien et au peuple Africain tout entier !
Mais quel héritage l’homme aura-t-il légué à la postérité ? 
L’histoire retiendra à jamais que le Président Hissein Habré fut celui qui aura sauvé la bande d’aouzou contre l’occupation libyenne de Kadhafi. Par-là même, il aura ainsi sauvé tous les pays limitrophes du Tchad contre la folie démentielle de Kadhafi. Le Président Camerounais Paul Biya s’était même confessé auprès du Président Habré au lendemain de la libération du Tchad en lui ayant dit en substances que : «  Mon frère, tu nous a sauvés. Sans toi Kadhafi aurait annexé et marché sur tous les pays limitrophes du Tchad ».
Hissein Habré c’est aussi celui qui aura refusé de brader les ressources naturelles du Tchad au profit du consortium des firmes multinationales occidentales. Il aura tenu simultanément et parallèlement tête à l’invasion libyenne, à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la finance internationale mondialisée ainsi qu’à leurs valets locaux. Son caractère était foncièrement forgé et tempéré dans le fer ardent de la lutte et de son corollaire la résistance.
Pour son patriotisme et pour son nationalisme, le Président Habré fut seul contre le reste du monde dans un monde où de plus en plus les dirigeants du Sud s’aplatissent si facilement face aux injonctions politiques et économiques injustes du Nord au grand dam des intérêts vitaux et stratégiques des populations du Sud.
C’était dans un contexte où l’Occident employant tous ses moyens stratégiques et ses armadas et en cela épaulé par la Libye, le Soudan et les négres de maison que le Président Hissein Habré était parti en ayant préféré laisser le Tchad dans une situation relativement stable. Aujourd’hui 31 ans plus tard, il est rappelé vers son Seigneur. Mais il est rappelé vers son Seigneur en ayant toujours gardé tenaces sa fierté, sa conscience patriotique et son amour-propre pour n’avoir point servi le Tchad sur un plateau d’argent à ses ennemis et notamment aux prédateurs financiers et économiques du pays.
Donc, au regard de toutes ces raisons susmentionnées, nous pouvons tirer les légitimes et objectives considérations suivantes sur l’homme : il fut intègre et incorruptible, digne et fier, patriote et nationaliste, courageux et téméraire, travailleur et exigeant, instruit et cultivé, héros et libérateur, résistant et vainqueur. L’homme n’aura pas, pour ainsi dire, vécu inutilement. Il y’a apporté, considérablement, sa part de lumière sur la grande phare qui éclaire la longue marche de ce monde.
L’homme est parti mais son combat, sa lutte et ses œuvres demeureront à jamais dans la postérité. La jeunesse Tchadienne en particulier et celle Africaine en général, auront tout à gagner à s’inscrivant dans la dynamique du noble sentier de la résistance et de pouvoir ainsi vaincre la couleuvre tentaculaire qu’est la Françafrique qui n’a semé et qui continue toujours de semer mort, désolation, tristesse, chaos, pillage, vol, humiliation et bradage sur le continent africain depuis le début des années 60.
LA LUTTE CONTINUE ! LE COMBAT CONTINU !LES PATRIOTES TCHADIENS VAINCRONT !LES PATRIOTES AFRICAINS VAINCRONT !
HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX !QUE LE PARADIS SOIT VOTRE DEMEURE ÉTERNELLE !
Brahim Oguelemi, Dakar le 24 août 2021, depuis l’hôpital principal.

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