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Centrafrique: une election presidentielle marquée par la violence et des dysfonctionnements

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Ce dimanche 27 Décembre 2020, à l’occasion des élections présidentielle et législatives en Centrafrique, la pression exercée depuis plus d’une semaine par la CPC, une coalition de groupes armés décidée à entraver le vote, faisait craindre le pire. Finalement, le bilan est très contrasté.

Pour rappel, ce pays fortement marqué par la guerre civile, à la veille du scrutin, quelques tirs avaient résonné à Bangui. Mais ils n’ont pas empêché les électeurs de la capitale de venir aux urnes dès le petit matin. Beaucoup électeurs disent s’être déplacés pour dire « non » à la prise de pouvoir par la force, malgré quelques dysfonctionnements par endroits : retards à l’ouverture, manque de bulletins de vote ou problèmes de listes électorales.

Pour le reste, il était difficile dimanche soir d’avoir une vue exhaustive et précise des zones où le vote n’a pas pu se tenir. Une estimation donnée par l’ANE, l’autorité en charge des élections, donne déjà une indication : 800 bureaux de vote n’ont pas du tout ouvert dans le pays, sur un total de 5400, soit environ 15 %. Mais selon une évaluation officielle du comité de sécurisation du scrutin qui a fuité en fin de journée, le scrutin n’a pas pu se tenir dans un tiers des sous-préfectures.

C’est le cas par exemple à Bouar, où des tirs nourris entendus depuis le matin ont créé la psychose. Résultat : ni les membres des bureaux, ni les électeurs ne se sont déplacés. Les Centrafricains n’ont pas non plus pu voter à Bossangoa, le fief de l’ancien président François Bozizé, où les agents électoraux avaient été menacés de représailles.

Dans d’autres localités, le scrutin a été partiel. À Bambari, il a fallu l’intervention de la Minusca pour que le scrutin débute dans certains bureaux dans l’après-midi, uniquement dans certains bureaux.

Dépouillement à la lumière de lampes torches

Dans la capitale, le dépouillement des urnes peut aussi être un exercice compliqué. Charlotte Cosset l’a constaté dans un centre où le dépouillement s’est poursuivi jusque tard dans la soirée. Les observateurs se montrent très consciencieux. Les bulletins sont méticuleusement regardés et débattus lorsqu’il y a un litige. Les comptes sont réalisés au fur et à mesure. Mais à la fin, ils ne sont pas bons.

Laure Edwige Beninga, observatrice du Réseau Arc en Ciel, explique : « Au début, ça s’est bien passé. Mais à un moment, il y a eu un souci de comptage. Donc, le président (du bureau) a jugé mieux qu’on refasse le comptage pour avoir un résultat exact. »

Finalement, les comptes tombent justes. Mais il faut encore remplir de multiples documents, dans le noir, à la lumière de quelques lampes torches. Une tâche compliquée à gérer. Arnaud Banakean, en charge de ce bureau de vote, mesure le travail accompli et celui encore à faire : « On vient de finir le dépouillement concernant la présidentielle. Nous allons préparer toutes les enveloppes à envoyer aux institutions. C’est un peu compliqué. Il faut faire ça à tête reposée pour ne pas faire d’erreur. »

20h30 ce dimanche : le processus de dépouillement pour la présidentielle est fini. Des témoins du scrutin, découragés, sont partis. L’équipe, elle, s’attaque alors à l’ouverture de l’urne des législatives.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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