D’ici 40 ans dans les pays à très hauts revenus et dans la plupart des
pays d’ici à la fin du siècle, le cancer du col de l’utérus pourrait quasiment
être éradiqué si la vaccination et le dépistage étaient généralisés, révèle une
étude, publiée ce mercredi, dans la revue The Lancet Oncology. Si elles étaient
mises en œuvre d’ici à 2020, ces mesures pourraient faire passer le nombre
moyen de cancers du col de l’utérus sous la barre de 4 cas sur 100.000 femmes
dans la plupart des pays, selon ces travaux. « C’est le seuil potentiel
au-dessous duquel on pourrait considérer que le cancer du col de l’utérus est
éliminé en tant que problème de santé publique », ont estimé les auteurs
de l’étude.
Le quatrième cancer le plus fréquent
chez la femme
Les chercheurs estiment que 13,5 millions de cas pourraient ainsi être
évités dans les 50 ans à venir. Début février, l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) a indiqué que 570.000 nouveaux cas de cancer du col de
l’utérus avaient été diagnostiqués dans le monde en 2018. Environ 310.000
femmes en meurent chaque année, essentiellement dans les pays à bas ou moyens
revenus, ce qui en fait le quatrième cancer le plus fréquent chez la
femme.
« Malgré l’ampleur du problème, nos travaux semblent montrer qu’une
éradication globale de la maladie est possible avec les outils dont on dispose,
sous réserve que la couverture vaccinale et le dépistage augmentent », a
commenté l’auteur principal de l’étude, la chercheuse australienne Karen
Canfell.