La campagne de production de tomate industrielle 2018/2019,
qui fait actuellement l’objet d’un atelier bilan de deux jours dans la capitale
du Nord, a été bonne dans l’ensemble, hormis quelques difficultés rencontrées
durant la récolte, notamment au cours des enlèvements de la tomate au niveau
des champs. Ainsi, sur un objectif de 80.000 tonnes, la production enregistrée
cette année, est de l’ordre de 60.873 tonnes, effectivement évacuées vers les
usines de la Socas, d’Agroline et de Takamoul Food. C’est en substance, ce qu’a
révélé le président du comité national interprofessionnel de la filière tomate
industrielle, Abdoulaye Dieng, un producteur qui opère dans le delta et la
vallée du fleuve Sénégal, plus précisément à Bokhol, une localité située à
quelques encablures de la commune de Dagana.
Il a rendu un vibrant hommage au chef de l’Etat, qui déploie des efforts
constants et louables, en vue de contribuer efficacement à booster la
production agricole en général et la production de tomate industrielle, en
particulier. Il a précisé que l’objectif principal de la politique de l’Etat
dans le domaine agricole, est entre autres, d’améliorer les conditions de vie
des populations, de contribuer à la couverture des besoins alimentaires de
notre pays et de promouvoir un tissu agro-industriel viable, créateur d’emplois
et de richesses nationales.
A en croire M. Dieng, cette politique du Gouvernement cadre parfaitement avec
la vision prospective du chef de l’Etat, pour un développement économique et
social e notre pays, matérialisée par les nombreuses initiatives qu’il a prises
dans ce sens depuis l’avènement du Pse en particulier, dont le secteur agricole
constitue, l’une des principales composantes à travers notamment, le Pracas
(Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture
sénégalaise). En effet, la vallée du fleuve Sénégal, occupe une place
prépondérante dans les stratégies de développement agricoles des pouvoirs
publics et les objectifs d’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la
réduction de la pauvreté en milieu rural.
M. Dieng s’exprimait à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de cet
atelier bilan, qui s’est déroulée dans un hôtel de l’hydrobase, à Saint-Louis,
dans la Langue de Barbarie. C’était en présence du Directeur Général de la
Saed, Aboubakry Sow, des représentants des ministères de l’agriculture et du
commerce, de la Cncas, des sociétés industrielles de transformation de tomate,
et de plusieurs autres partenaires de la filière.
M. Dieng a rappelé que l’introduction de la culture de la tomate industrielle
dans la vallée du fleuve Sénégal, remonte aux années 1970. Ces dernières
années, au-delà des importants acquis déjà engrangés par les producteurs, il
importe, de l’avis de M. Dieng, de souligner que la filière tomate industrielle
est confrontée à certaines difficultés qui impactent négativement sur son
développement. Il s’agit notamment des contraintes phytosanitaires (bactériose
et autres maladies notées dans les champs de tomate), de la non implantation
des usines d’Agroline et de Takamoul Food dans la vallée, de la non effectivité
de la réouverture de l’usine de la Socas de Dagana.
Le président Abdoulaye Dieng a précisé que cette année, la Socas a enlevé
24.245 tonnes sur un engagement contractuel (avec les producteurs) de 30.000
tonnes, Agroline a reçu des producteurs 20.753 tonnes sur un engagement
contractuel de 25.000 tonnes, au moment où Takamoul food a enlevé 15.875 tonnes
sur un engagement contractuel de 25.000 tonnes.
Plus explicite, il a laissé entendre que les résultats obtenus cette année,
sont très encourageants, comparés à ceux des trois dernières années, dont la
moyenne ne dépasse guère les 50.000 tonnes.
Selon M. Dieng, cette performance est à mettre à l’actif de tous les acteurs de
la filière tomate industrielle, dont en particulier, la Saed, la Cncas, la
Fndaps, la Socas, Agroline, Takamoul Food, etc. Sur un autre plan, il a jugé
nécessaire de rappeler que les producteurs membres de ce comité
interprofessionnel de la filière tomate, ont bénéficié au cours de cette année
agricole 2018/2019, d’un important programme de formation en début de campagne,
portant sur les techniques de production de la culture et les mesures
sécuritaires d’utilisation des produits phytosanitaires, en collaboration avec
la Saed, l’Isra et la Spia. En outre, d’importants programmes de e
herche-développement, ont été réalisés durant cette même campagne de production
de tomate, en collaboration avec les fournisseurs d’intrants agricoles et ont
concerné pour l’essentiel, les variétés et les produits phytosanitaires.
Ablaye Dieng a mis à profit cet atelier-bilan de la campagne de production de
tomate industrielle, pour exhorter ses collègues producteurs à se conformer
davantage aux recommandations techniques et aux conseils qui leur sont
prodigués par les techniciens et en particulier, le respect du calendrier
cultural et l’application des bonnes pratiques agricoles. Il a encore demandé
aux deux sociétés industrielles de transformation de tomate, que sont Agroline
et Takamoul Food, d’honorer leurs engagements, à savoir l’implantation
effective de leurs usines respectives dans le delta et la vallée du fleuve
Sénégal, plus précisément dans le département de Podor, si elles ont vraiment
la ferme volonté d’accompagner et de manière durable, le développement de la
tomate industrielle. Dans ce même ordre d’idées, il a invité la Socas à
procéder dans les plus brefs délais à la réouverture de son usine située dans
la commune de Dagana, qui est une unité industrielle importante dans le
dispositif de collecte de la tomate industrielle.
Malgré les contraintes auxquelles les producteurs ont été confrontés durant
cette campagne, Ablaye Dieng a relevé, grâce au soutien de l’Etat qui n’a
jamais fait défaut, les nombreux et importants acquis engrangés par la filière
tomate durant toutes ces années, grâce à ses partenaires, notamment la Cncas,
les industriels, la Direction nationale de l’horticulture, l’Arm, l’Isra et en
particulier, au rôle déterminant de la Saed, qui a toujours œuvré pour un
développement durable et harmonieux de la filière à travers, entre autres, un
accompagnement technique de proximité, efficae et un dispositif d’appui-conseil
performant. Il a également remercié vivement le ministre du commerce, pour les
nombreuses initiatives prises en faveur de la filière tomate industrielle,
notamment le dispositif de gel des importations de triple concentré de tomate,
mis en place pour réguler le marché.
Le mot du DG de la
Saed, Aboubakry Sow
« La production de tomate dans la vallée doit tourner autour de 100.000 tonnes »
Le Dg de la Saed, Aboubakry Sow, a vivement félicité les producteurs de tomate de la vallée, pour leur professionnalisme, leur réflexe à organiser chaque année cet atelier bilan de la campagne de production de tomate. Un atelier qui leur permet de faire un diagnostic sans complaisance des problèmes auxquels ils sont confrontés chaque année pour relever les défis de cette campagne de production, des forces et des faiblesses de cette filière, d’analyser, avec l’appui-conseil et technique de la Saed, de la Cncas, de l’Isra, de la Drdr, des industriels et autres partenaires, les enjeux et les perspectives de la culture de la tomate dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal.
Il a tenu à exhorter les producteurs à atteindre la barre de 80.000 à 100.000 tonnes de tomate industrielle (cette production a été réalisée dans la vallée). Pour étayer ses propos, le Dg de la Saed a fait allusion au dispositif très performant mis en place dans la vallée par l’Etat pour aider les paysans à améliorer de manière significative la production globale de tomate industrielle dans la région Nord. Autant de raisons pour lesquelles, il a encore invité ces producteurs rompus à la tâche à ne pas baisser les bras, et à être plus performants pour relever tous les défis de la production.
Mbagnick .K.Diagne pour Chroniques.sn
You must be logged in to post a comment Login